Auteur d’une impressionnante saison recrue avec 16.7 points, 4.5 rebonds et 1.5 mention d’aide en 29 minutes, Bennedict Mathurin n’est cependant finaliste pour aucune récompense de la saison, lui qui était pressenti pour être nominé parmi les recrues ou les réservistes.
La première saison de Bennedict Mathurin s’est achevée il y a quelques jours, alors que les Pacers n’ont pas réussis à rallier les séries éliminatoires et ont terminé au onzième rang de l’Est. Cependant, le Québécois n’a pas à rougir de ses performances.
Il a terminé l’exercice avec des moyennes de 16.7 PTS, 4.5 REB, 1.5 AST et 0.6 STL à 43.4% d’adresse globale, dont 32.3% derrière l’arche et 82.8% de la ligne de charité. Il a inscrit 100 tirs à 3-points, un record pour une recrue des Pacers. Ses 1302 points sont également le troisième plus grand total atteint par une recrue de l’Indiana.
Et pourtant, l’ailier ne figure pas parmi les finalistes pour le titre de Recrue de la saison, où Paolo Banchero, Jalen Williams et Walker Kessler lui ont été préférés.
La domination de Banchero cette saison est indiscutable, mais Mathurin a longtemps été considéré comme le seul capable de priver la recrue du Magic de la précieuse statuette de meilleur débutant qui lui semblait promise.
Le Québécois est le seul joueur, en dehors de Banchero, a avoir remporté un titre de meilleure recrue du mois dans l’association de l’Est. À l’Ouest, Williams détient le record avec deux nominations, à égalité avec Keegan Murray. Kessler en glane lui une.
Retrouver la recrue du Thunder parmi les finalistes n’a rien de surprenant. Il s’est imposé comme un titulaire indiscutable au sein d’une formation jeune et ambitieuse et a su en tirer le meilleur parti. Ses statistiques de 14.1 PTS, 4.5 REB, 3.3 AST et 1.4 STL à 52.1% démontrent sa polyvalence.
Kessler a lui aussi connu une saison recrue de haut vol. Avec 9.2 PTS, 8.4 REB et 2.3 BLK, il s’est chargé d’assurer l’après Gobert dans la raquette de Salt Lake City. Cependant, Kessler s’est surtout illustré à partir de la fin de semaine du match des étoiles, là où Mathurin a dominé une bonne partie de la première moitié de saison. Sa fin d’exercice moins impressionnante lui aura certainement fait défaut, mais le fait est qu’il a brillé sur une plus longue période.
Autre point jouant contre le natif de Montréal-Nord, il a évolué dans un rôle de remplaçant. C’est d’ailleurs pourquoi beaucoup sont surpris de ne pas le voir figurer parmi les finalistes au trophée de meilleur sixième homme.
Spécialiste offensif, Mathurin est certainement handicapé par ses statistiques moins élevées dans les autres compartiments du jeu. Ne pas voir le Québécois nommé dans ces deux catégories n’a rien d’un blasphème, notamment chez les remplaçants où des joueurs plus expérimentés ont été nominés.
Chez les recrues, les trois meilleurs joueurs ont été nominés, mais peut-être pas les trois joueurs ayant réalisé les meilleures saisons.