Selon ce qu’ont appris Shams Charania et Sam Amick de The Athletic, il n’y aurait pas d’envie pressant au sein de l’organisation des 76ers de se départir de Ben Simmons avant la date limite des transactions – qui aura lieu le 10 février prochain. En fait, James Harden serait dans la mire des Sixers, lui qui pourrait devenir joueur autonome à l’été 2022.
La patience pourrait être le mot d’ordre
Daryl Morey, président des opérations basketball du club et anciennement directeur général des Rockets de Houston, entretiendrait toujours une bonne relation avec James Harden. Il s’agit là d’un des facteurs qui justifient le support que lui offriront ses supérieurs si Morey décide de prolonger le dossier Ben Simmons jusqu’au delà de cette saison.
Il n’y a pas de presse à Philadelphie, même si on souhaite capitaliser sur l’apogée de Joel Embiid qui est déjà bien mise en œuvre. Le pivot, favori au titre de MVP cette année selon plusieurs, est sous contrat jusqu’en 2025-2026 et son option de joueur pour la campagne suivante est d’une valeur de 54 M$.
Tout comme le sont toujours Damian Lillard et Bradley Beal, James Harden est sans question l’une des vedettes sur le radar de Philly dans le cadre d’un potentiel échange pour leur point guard de 25 ans toujours mécontent de sa situation.
Si les 76ers croient fermement qu’ils auront même la plus moindre des chances de se procurer les services de l’une de ces trois superstars, ils ont alors raison de refuser les offres envoyées en leur direction pour l’instant, et c’est même ce qui explique l’absence de traction actuelle sur quelconque deal incluant Simmons.
Tout de même, The Athletic indique que l’état-major du club semblerait avoir baissé légèrement le prix demandé en retour de Ben : ils auraient passé des coups de fil aux Kings pour demander Tyrese Haliburton et plusieurs choix de premier tour et aux Hawks pour un ensemble similaire avec John Collins comme noyau, s’ils acceptaient d’accueillir Tobias Harris en retour.
À titre de note, Sacramento a communiqué par le biais de The Athletic la semaine dernière que De’Aaron Fox et Tyrese Haliburton étaient intouchables.
Quand la star donne son appui
Dans une telle situation, Joel Embiid pourrait bien se sentir exaspéré et requérir de ses employeurs qu’ils en finissent le plus rapidement possible avec Simmons. En revanche, tel n’a pas été le cas. Jojo a d’ailleurs rendu claires sa croyance et sa confiance que cette édition des Sixers est bel et bien en mesure de prétendre pour le titre de champions, dans la conférence de l’Est.
Lorsqu’Embiid est absent des parquets en 2021-2022, à travers 11 rencontres, les hommes de Doc Rivers ont seulement enregistré trois victoires pour huit revers, mais ils font très bien lorsque leur vedette est de la partie. Depuis le 20 décembre 2021, Embiid mène les siens vers un dossier de 11-4, soit le troisième meilleur de la NBA pendant ce temps.
À travers cette fenêtre, l’athlète de 7 pieds inscrit en moyenne 33.9 PTS, 10.4 REB, 4.2 AST et 1.5 BLK par rencontre en seulement 32.5 minutes de jeu moyennes. Les Sixers ont également la quatrième meilleure offensive et le troisième meilleur Net Rating du circuit durant cette période.
Actuellement, ils se retrouvent à seulement 2.5 matchs de distance de la première place de conférence, occupée par le Heat de Miami. L’impact de calibre MVP de Joel est donc ressenti dans le succès de son collectif et il rejoint Giannis Antetokounmpo comme les deux seuls joueurs à maintenir au moins 28 points, 10 rebonds et 4 passes décisives de moyenne cette année.
Il est important de noter aussi que ses prouesses individuelles, particulièrement depuis cinq joutes (38.4 PTS, 11.4 REB, 32.2 MIN), arrivent pendant sa campagne la plus efficace au tir en carrière. Ses lancers trouvent le milieu de l’anneau à 50% au total (FG%), à 39% de la ligne de 3 points et à 82% au lancer franc. Son pourcentage de true shooing (TS%) est mesuré à 61.2%, le tout alors qu’il prend plus de tentatives au tir que jamais; seuls ses lancers francs par match sont à la baisse.
La dominance de Joel Embiid est donc importante à souligner et, dans l’optique d’une transaction pour laisser partir Ben Simmons, il ne faut pas négliger l’importance de tirer avantage de cette production d’Embiid alors qu’elle dure toujours. Mais quand le Process lui-même donne son accord pour que Morey et compagnie attendent pour la bonne entente, il faut alors l’écouter.
Qui sait, ça pourrait n’être que le début d’une longue histoire de dominance pour le centre, même s’il est prédisposé aux blessures.
Détails sur la situation contractuelle de James Harden
Le premier guard étoile des Nets de Brooklyn n’a pas encore prouvé son allégeance à long terme envers la concession où on l’a échangé au début de saison 2020-2021. James Harden aurait pu paraffiner une prolongation de contrat de trois ans pour 162 M$ juste avant d’entamer le présent calendrier régulier, mais a opté pour le statu quo.
Or, Harden avait alors justifié sa décision en affirmant qu’il avait toute son attention sur la saison à venir et qu’il ne nourrissait « aucun plan de quitter l’organisation ». À titre de rappel, autant lui que Kyrie Irving bénéficient d’une option de joueur pour 2022-2023, d’une valeur de 47,3 M$ pour James et 36,6 M$ pour Kyrie.
Si l’un des deux souhaitait abandonner le navire l’été prochain, il pourrait influencer l’autre à faire de même. Toutefois, si The Beard choisit d’activer son option d’un an, ce dernier sera ensuite éligible pour une prolongation maximale de 227,2 M$ et pourrait donc empocher 274,7 millions de dollars américains en cinq ans… Une fortune qui représente un salaire annuel de presque 55 M$.
S’il devait cependant quitter Brooklyn à la prochaine entre-saison – et potentiellement rejoindre une équipe rivale comme Philadelphie –, James Harden ne pourrait toucher qu’un maximum de 200 M$ en quatre ans à ses prochaines négociations. Il serait donc plus avantageux pour l’ancien MVP de demeurer dans la Grosse Pomme, d’un point de vue purement financier.
Il y a eu plusieurs occasions dans le passé où des athlètes professionnels laissaient d’importantes sommes d’argent sur la table en faveur d’une situation plus confortable, d’une meilleure chance de gagner ou d’autres raisons personnelles. Ce n’est pas si rare, mais il serait dans l’intérêt de Harden de choisir les Nets, malgré tout.
En ce qui a trait à Daryl Morey, Elton Brand (directeur général) et Peter Dinwiddie (vice-président), la possibilité d’acquérir un talent comme celui de Harden semble être suffisante jusqu’à maintenant pour appeler à la patience. Restons tout de même alertes d’ici à la date butoire : rien ne confirme à 100% que Ben Simmons ne sera pas envoyé sous d’autres cieux dans quelques semaines.
Les Trail Blazers (CJ McCollum, Robert Covington, Jusuf Nurkic), les Kings (Buddy Hield, Harrison Barnes), les Pacers (Domantas Sabonis, Myles Turner, Caris LeVert), les Hawks (John Collins) et les Pistons (Jerami Grant) seront tous probablement très actifs lorsque l’heure des échanges aura sonné, et Philly pourrait se lever comme partenaire de danse idéale – à deux, trois ou même plus de danseurs.