Les éclaireurs de la NBA qui avaient un œil sur Bennedict Mathurin et les Wildcats de l’Université Arizona (1) ont pris sa performance de dimanche soir en note : le meilleur espoir québécois du monde du basketball s’est donné en spectacle. Si son tir peinait d’abord à trouver le centre de l’anneau, Mathurin s’est ressaisi pour se lever lors des moments cruciaux de l’affrontement – conclu en temps supplémentaire au compte de 85-80 – afin de permettre à sa troupe de passer au prochain tour du tournoi du March Madness.
Après vérification et ajustement des statistiques individuelles par la NCAA, ce ne sont finalement que 8 rebonds qu’a ajouté Benn au compteur, en plus de ses 30 points, 4 passes décisives et 2 interceptions. Il s’agit d’une production de niveau superstar, sur une telle scène, pour le Montréalais qui menait tous les participants de la joute dans la colonne des points. Les seules taches à sa fiche? Il n’a converti que 42% de ses tirs totaux et 27% de ses lancers à 3 points (3/11).
Tout de même, l’arrière de 6 pieds, 6 pouces nous a fait oublier chacun de ses tirs ratés et quelques absences défensives avec des jeux extraordinaires, dont ce dunk digne d’un trophée de champion au Concours de dunk.
À voir et à revoir :
Or, récolter ce gain face aux Horned Frogs de Texas Christian University (9) n’était pas un jeu d’enfant; les Wildcats de Tommy Lloyd ont rencontré une grande résistance chez leurs adversaires du tour des 32. Mathurin et sa bande ont eu chaud lorsque TCU s’est emparée d’une priorité de 3 points avec moins d’une minute à faire au cadran.
Mais Bennedict Mathurin, lui, n’avait pas froid aux yeux. Il a fait belle démonstration de son talent de créateur offensif et de son sang froid en frappant le mille sur un tir extérieur des plus clutch, question d’égaler la marque et d’apporter le match en période de prolongation.
En temps supplémentaire, le Québécois qui prouve à nouveau pourquoi son nom sera probablement entendu parmi les 10 premiers du prochain repêchage NBA a enregistré 6 de ses points totaux, incluant cet important panier avec la faute pour clouer le cercueil des Horned Frogs.
Cette prestation était la huitième de l’histoire de cette école à rejoindre les 30 points dans le cadre du tournoi masculin de la NCAA. Le record dans les livres d’Arizona est de 32 points en un match, établi par Derrick Williams en 2011, dans une rencontre avec Duke, au Sweet Sixteen.
Le produit de chez nous et de la NBA Academy Latin America a été adéquatement épaulé par son acolyte au poste de pivot, Christian Koloko, qui pour sa part inscrivait un sommet en carrière de 28 points, combinés à 12 rebonds et 3 contres instrumentaux.
Koloko devenait d’ailleurs le premier joueur universitaire depuis Blake Griffin en 2009 à récolter au moins 25 points et 10 rebonds sur un rendement de 90% au tir, en plein March Madness.
Chez l’opposant, Chuck O’Bannon Jr était fer de lance à l’offensive déterminée des Frogs qui comptait trois marqueurs à 20 points ou plus. O’Bannon a mené la charge avec 23 points, 5 rebonds et 4 interceptions, alors que Mike Miles ajoutait 20 points au tableau et qu’un Eddie Lampkin imposant sous le panier s’illustrait de 20 points, 14 rebonds et 2 contres.
TCU amorçait le tournoi universitaire de Division I comme neuvième tête de série dans la région du sud, eux qui ont écrasé les Pirates de Seton Hall (8) – où évolue le Québécois Tyrese Samuel – par la marque de 69-42.
La soirée folle de dimanche dans le circuit NCAA masculin a donc permis de dresser le portrait du Sweet Sixteen, qui sera précédé d’une pause de trois jours. Le prochain défi de l’Arizona se manifestera sous la forme de l’Université Houston et le rendez-vous est ciblé pour jeudi prochain, le 24 mars, à 22h00.
Voici la liste des concurrents toujours en lice en vue de la finale du prestigieux March Madness :