Alors qu’ils ont compté jusqu’à 18 points de retard dans le deuxième quart-temps, les Celtics sont parvenus à inverser la tendance pour s’imposer 114-111 à Indianapolis lors du match #3. Il aura fallu un très grand Jayson Tatum et un Jrue Holiday clutch pour venir à bout de la performance à 32 points d’Andrew Nembhard. À 3-0 dans la série, Boston n’est plus qu’à une victoire de retrouver les Finales pour la deuxième fois en trois ans.
Ce samedi, deux bilans parfaits s’affrontaient au Gainbridge Fieldhouse. D’un côté, les Pacers demeuraient invaincus à domicile (6-0) depuis le début de la campagne d’après-saison. De l’autre, les Celtics n’avaient pas connu la défaite en déplacement (4-0). Une des deux séries devait prendre fin et chaque formation a fait tout son possible pour que ça ne soit pas la sienne.
Et c’est Boston qui a rapidement pris les devants dans la rencontre grâce à un Jayson Tatum déchaîné et adroit dans tout ce qu’il entreprend, que ce soit en pénétration ou à l’extérieur. Parfaitement épaulé par Al Horford déjà en feu derrière l’arche, les Celtics prennent 9 points d’avance dès la moitié du premier quart-temps.
Mais devant un public acquis à sa cause, Indiana rattrape peu à peu son retard grâce au duo Siakam-McConnell, l’un attaquant à l’intérieur et l’autre à mi-distance. Au duo s’ajoute un Myles Turner qui accélère le rythme sous le cercle et les deux équipes se retrouvent au coude-à-coude à la fin de la période (32-31).
L’intérieur reprend sur sa lancée en début de deuxième quart et remet les siens devant grâce à deux paniers consécutifs. Commence ensuite le show Andrew Nembhard. Discret dans le premier quart, le Canadien prend peu à peu les rênes de l’attaque d’Indiana en se faufilant jusqu’au cercle. Sa montée en puissance sera tout de même interrompue par une faute flagrante contestable de Derrick White sur Myles Turner qui offre trois lancers francs convertis à l’intérieur.
Suivront ensuite 13 points de Nembhard, dont un parfait 3/3 derrière l’arche, qui vont permettre aux Pacers de prendre le large. Avec l’apport de McConnell, Indiana prendra jusqu’à 18 points d’avance et rentrera aux vestiaires serein (69-57).
Et à l’entame du troisième quart-temps, la tendance se poursuit avec une raquette des Pacers qui impose son rythme, tandis que du côté de Boston, Tatum et Brown se relayent pour limiter les dégâts. Sur un 3-points de Tatum en fin de période, les Celtics passent enfin sous la barre des 10 points de retard et finissent le quart à -9 (91-80).
Le duo Holiday-White sonne la charge en début de quatrième quart-temps et l’écart continue de diminuer. Mais Nembhard prend feu à 5 minutes de la fin et remet Indiana à +8 alors que Boston était revenu à seulement 3 points.
Le duo Horford-Tatum lui répond derrière l’arche et Jrue Holiday vient égaliser par un double-pas à 40 secondes de la fin de la rencontre. Quelques longues secondes plus tard, alors que Boston mène de 1 point, le meneur va réussir une interception clutch sur Nembhard qui va forcer Siakam à provoquer la faute. Holiday convertit ses deux tentatives et Boston s’impose 114-111.
Dans l’incroyable performance de Boston, le cinq partant de Joe Mazzulla aura inscrit 110 des 114 points de l’équipe. À commencer par Jayson Tatum, étincelant, qui a terminé la rencontre avec 36 points, 10 rebonds, 8 passes décisives, 2 contres et 1 interception à 52.2% d’adresse, dont 50% derrière l’arche. Avant lui, aucun joueur dans l’histoire, saison et après-saison confondues, n’avait compilé de telles statistiques sans perte de balle.
Son binôme des Jay’s y ajoute 24 points, 2 rebonds, 3 mentions d’aide, 1 contre et 1 interception à 55.6% au tir. Moyennant respectivement 31.7 PTS et 30 PTS dans la série, Tatum et Brown sont en passe de devenir le premier duo de l’histoire à inscrire 30 points ou plus en finale de conférence.
Mais ils n’auront pas été les seuls à briller dans le match #3. À 37 ans, alors qu’il est dans sa 17e saison NBA, Al Horford s’est illustré de 23 points, 5 rebonds, 3 contres et 1 interception à 8/14 au tir, dont un immense 7/12 derrière l’arche, son record en carrière. Il est désormais le joueur ayant inscrit le plus de 3-points dans la série.
En plus de son interception salvatrice, Jrue Holiday a compilé 14 points, 9 rebonds, 3 mentions d’aide, 1 contre et deux autres vols de ballon pour élever son total à 3. En difficulté au tir (3/11), Derrick White a tout de même bien participé à l’effort offensif des siens avec 13 points et 7 assistances, mais c’est surtout en défense qu’il a brillé avec 5 rebonds, 4 contres et une présence que l’on sait tellement importante. Dans la série, le duo Holiday-White a un impact défensif significatif, maintenant ses adversaires à 29% derrière l’arche alors que lui-même moyenne 5.7 3-points par match à 40.5% d’adresse.
Les prouesses des Celtics ne font qu’accentuer la combativité des Pacers qui, sans Tyrese Haliburton, ont sans doute délivré leur meilleure performance de la série. En l’absence de son meneur, Andrew Nemhard a pris ses responsabilités et a terminé la rencontre avec 32 points, 4 rebonds et 9 passes décisives à 12/21 au tir, dont 4/7 derrière l’arche et 4/4 de la ligne de charité.
Il a pu compter sur le support considérable de T.J. McConnell qui, en sortie de banc, a ajouté 23 points, 9 rebonds et 6 mentions d’aide à 10/17 au tir. La paire d’extérieurs a reçu le soutien d’un autre duo, à l’intérieur cette fois. Myles Turner a une nouvelle fois répondu présent avec 22 points et 10 rebonds auxquels Pascal Siakam a ajouté 22 points, 3 rebonds et 6 assistances.
Mais trop esseulé, aucun de leurs coéquipiers n’ayant inscrit plus de 4 points, et trop bien défendu derrière l’arche, le quatuor a subi la loi de la meilleure équipe de la ligue et n’a pu que s’incliner dans un match qu’il a longtemps mené. À une défaite de l’élimination, les Pacers n’auront pas d’autre choix que de rebondir lors du match #4 à domicile, lundi à 20h.