Le duo de backcourt formé de Chris Paul et Devin Booker a prouvé, à nouveau, pourquoi il mène la meilleure formation de la NBA, en combinant ses efforts pour un total de 60 points. Comme une horloge bien réglée, CP3 s’est encore levé dans un quatrième quart-temps serré pour prendre contrôle du match et s’illustrer comme une véritable force chirurgicale – et finalement l’emporter 109-115 à domicile.
Les 27 points de Paul, combinés à 9 rebonds, 14 passes décisives et un rendement de 59% au tir, représentaient sa meilleure performance individuelle de la campagne. Il a accompli le tout à l’âge de 36 ans, à travers 40 minutes de jeu, et 15 de ces points sont arrivés au dernier quart du match, lorsque le Jazz s’imposait dangereusement.
C’est à ce moment qu’il a enclenché la deuxième vitesse et qu’il avait main mise sur presque chaque possession offensive des Suns, par la passe ou le tir, afin d’empocher un septième gain consécutif. Le joueur au septième meilleur pourcentage de réussite au tir en situations qualifiées de clutch, avec un rendement de 53.3%, est également deuxième de la ligue au chapitre des cotes +/- avec +3.6 cette année, à la fin de parties chaudes.
Devin Booker est troisième avec +2.9 et deuxième aussi pour l’efficacité à 62.5%. De plus, ses tirs à 3 points trouvent la cible 45.5% du temps dans ces séquences cruciales de fin de match. Comme résultat des prouesses du binôme, Phoenix présente un bilan de 16-3 à travers ses rencontres dites clutch cette année, soit la meilleure marque du circuit.
À titre de note, ces statistiques trouvées sur NBA.com/stats regroupent tous les joueurs prenant un minimum de 1.5 tir de moyenne par match, en circonstances clutch.
Cette qualité qui définit autant D Book que le Point God sera cruciale en séries éliminatoires lorsqu’ils seront confrontés à des joutes serrées jusqu’à la sirène finale et que la pression sera supérieure. Il s’agit là d’une de plusieurs raisons qui font des Suns les favoris au titre aux yeux de plusieurs, partisans et analystes confondus.
À cette dernière sortie face au Jazz, Booker a d’ailleurs enregistré 33 points, 7 rebonds, 3 passes, 2 interceptions et 2 contres en laissant son impact être ressenti partout sur la feuille de match. Il a cependant dû tenter un total de 35 tirs pour y arriver (40% du terrain) et a perdu un peu de sa touche en deuxième demie lorsque ses adversaires se sont emparés d’une priorité de 4 points pour entamer le quatrième quart.
« Nous avons bien amorcé le match, puis nous sommes devenus un peu trop confortables. »
Devin Booker en conférence d’après-match
Jordan Clarkson et ses 22 points – incluant trois bombes à 3 points consécutives au quatrième – menaient une équipe d’Utah absolument méconnaissable, elle qui ne bénéficiait pas des services de Donovan Mitchell, Rudy Gobert, Mike Conley, Bojan Bogdanovic, Joe Ingles ou Royce O’Neale; bref, tous ses titulaires.
Question d’encore mieux illustrer la situation : aucun des partants de lundi soir pour le Jazz ne marque plus de 9 points par match cette année, outre Clarkson qui en récolte 15 de moyenne. Le meneur de jeu partant, Trent Forrest, opère à 2 points par rencontre.
C’était donc d’autant plus surprenant de voir cette unité déployer de tels efforts avec confiance face au meilleur club de la NBA. Forrest a conclu le meilleur combat de sa carrière professionnelle avec 17 points, 6 rebonds et 2 assistances.
Les deux formations de la conférence de l’Ouest croiseront le fer à nouveau à Salt Lake City demain, mercredi le 26 janvier, à 22h00.
