Adam Silver et les dirigeants de la NBA peuvent se réjouir de leurs statistiques à la suite de séries éliminatoires bien atypiques, mais saturées de stars.
Si les cotes d’écoute des réseaux télévisuels ne donnent plus le portrait complet du succès d’un événement sportif auprès des fans – merci aux sites de streaming illégaux, ainsi que les maintes et maintes faits saillants disponibles gratuitement sur YouTube et autres plateformes de réseaux sociaux – il ne sont pas à ignorer, non plus.
Malgré que l’ère des réseaux sociaux, où domine la NBA année après année, ait apporté un nouveau baromètre afin de juger l’intérêt du partisan, les éliminatoires de 2023 ont fait étonnamment bien dans le test des cotes d’écoute.
D’après les informations recueillies par le New York Post, la NBA aurait dévoilé mardi que tous ses matchs de séries ont attiré en moyenne 5,47 millions de téléspectateurs par rencontre à travers les réseaux américains majeurs ABC, ESPN et TNT.
Il s’agirait de la plus haute moyenne en cinq ans, malgré une finale impliquant deux marchés moins importants (particulièrement Denver). Au contraire, en ce qui a trait aux finales, elles ont largement surpassé cette moyenne avec 11,64 millions de téléspectateurs par soir, sur cinq matchs. Néanmoins, c’est tout de même une diminution de 6% comparativement à la finale de 2022 impliquant les Warriors et les Celtics.
Or, ce n’est pas parce que Nikola Jokic et Jimmy Butler n’ont pas réussi à accoter l’engouement que créent Steph Curry, Jayson Tatum et Cie. qu’il s’agit d’un échec pour autant. Le match #3 de l’étape ultime à Miami a su attirer une moyenne de 11,24 millions de téléspectateurs pour une apogée de 12,39 millions à 22h45.
Depuis le 1er mai dernier, neuf des 10 programmes télévisuels les plus écoutés aux États-Unis ont été des joutes de playoffs de la NBA. L’attrait de grandes vedettes connues mondialement telles LeBron James, Stephen Curry, Kevin Durant et autres, pendant les premières rondes des séries, est indéniable et se trouve presque certainement à être un facteur derrière cette légère hausse générale.
Et qui n’aime pas une histoire d’équipe à la Cendrillon comme celle du Heat, ou encore de nouveaux chapitres de rivalités comme ceux écrits entre les Celtics-76ers ou les Warriors-Lakers ?
Les données du site Sports Media Watch indiquent d’ailleurs que cinq des six matchs opposant les Warriors aux Lakers au second tour se classent parmi le top 10 de la dernière décennie au chapitre des meilleures cotes pour tout match de première ou deuxième ronde.
À ce bilan positif s’ajoutent les 8,44 millions de téléspectateurs ayant assisté au match #7 entre les 76ers et les Celtics (ABC) et les 8,64 millions qui étaient devant leur téléviseur pour le match #6 entre Golden State et Los Angeles (ESPN), deux résultats qui éclipsent toute rencontre de deuxième tour depuis 2011.
Somme toute, la ligue est sur la bonne voie, avec une entente télévisuelle record à l’horizon qui ne sera que bonifiée par ces récentes données. Malgré tout, la véritable croissance du circuit Silver au niveau de sa popularité internationale passe par les réseaux sociaux, aspect plus important que jamais des opérations des ligues sportives professionnelles – et personne ne l’exploite aussi bien que la NBA.
