Limités par les absences lors de la première rencontre de leur série face à Miami, les Celtics ont montré un tout autre visage dans le match #2. Leur domination des deux côtés du terrain leur a permis de l’emporter 127-102 contre le Heat d’un Jimmy Butler trop esseulé. Pour l’instant invaincue au sortir d’une défaite durant les séries 2022, Boston a prouvé sa force lorsque l’équipe est au complet et Miami ne pourra pas baisser sa garde une seule seconde.
Défaits plutôt facilement lors du match #1, les Celtics se devaient de réagir pour ne pas être distancés dès le début des finales de la conférence Est. D’autant plus qu’ils avaient les armes pour répondre, Marcus Smart et Al Horford ayant fait leur grand retour dans la rotation. Au final, les hommes d’Ime Udoka n’auront pas déçu.
Alors que cette rencontre aurait dû être l’affrontement entre deux des meilleurs collectifs de la NBA, les Celtics en ont scellé l’issue dès le premier quart-temps. Très appliqués en défense, mais surtout d’une précision chirurgicale en attaque (12/19 au tir dont 9/11 à 3 points dans ce quart), les C’s ont été étouffants pour l’escouade floridienne.
Cette domination dès l’entame du match, Boston la doit en grande partie à Jaylen Brown. L’arrière a compilé 11 points à 4/5 au tir et 3/3 derrière l’arc, 4 rebonds et 2 mentions d’aide dans le seul premier quart. Il a bien été accompagné par les 8 points d’un Grant Williams très précieux dans son rôle de remplaçant, notamment en défense. À la fin de la période, l’écart était déjà de 11 points (35-24).
Le schéma sera relativement similaire dans le deuxième quart-temps, à la différence que c’est cette fois Jayson Tatum qui prendra les choses en main. L’ailier va y inscrire 17 points à 67% au tir pour conforter l’avantage des siens et rentrer au vestiaire avec déjà 20 points et le sentiment d’un devoir accompli. À la mi-temps, Boston menait 70-45, soit une avance de 25 points qui restera intacte jusqu’à la fin du match.
Pourtant, Jimmy Butler était déterminé à ne pas laisser son équipe se faire marcher dessus. L’ailier a tenté de sonner la révolte dans le troisième quart-temps en y inscrivant 16 de ses 29 points à 6/8 au tir. Cependant, bien qu’il ait réussi à réduire l’écart, ce ne fut que temporaire. En face, c’est finalement Marcus Smart qui a pris le relai de ses deux coéquipiers du backcourt. Si ce sont surtout les 27 points, 5 rebonds et 5 passes décisives de Tatum que beaucoup retiendront de la rencontre, Smart est le vrai homme du match.
Avec 11 points dans le troisième quart, il a permis aux Celtics de garder la tête froide alors que les assauts de Butler pouvaient faire renaître l’espoir du côté de Miami. Au final, il compile 24 points, 9 rebonds, 12 mentions d’aides et 3 interceptions, histoire de rappeler à tout le monde qu’il n’a pas volé son titre de Défenseur de l’année.
L’impact d’Al Horford n’est pas non plus négligeable, lui qui, dans l’ombre, se montre très précieux depuis le début des séries. Grâce au retour de leurs deux piliers défensifs, les Celtics ont limité leurs adversaires à 44% au tir, mais surtout 29.5% derrière l’arc. En dehors de Butler, aucun joueur de Miami n’a dépassé les 14 unités alors que Tatum (27), Smart (24), Brown (24) et Williams (19) ont tous bien dépassé cette marque.
Si Butler a déploré son égoïsme en attaque après la rencontre, les performances décevantes de ses coéquipiers ne lui ont pas permis de faire autrement. Meilleur sixième homme de l’année, Tyler Herro n’a pas assumé son statut et a terminé la rencontre avec le second différentiel le plus faible de l’histoire du Heat pour un joueur en sortie de banc (-33). À l’inverse, Payton Pritchard termine lui avec le second plus haut de l’histoire pour un réserviste (+41). De plus, le Heat a dû composer sans PJ Tucker, sorti sur blessure dans le troisième quart et incertain pour la suite de la série.
C’est donc un match que Miami devra faire oublier lors de la prochaine rencontre, le samedi 21 mai à Boston.