Membre de l’équipe championne des Raptors en 2019, Norman Powell a donné son vote de confiance à ses coéquipiers en mentionnant que les Clippers étaient plus profonds que l’édition titrée de Toronto. La déclaration est audacieuse, mais doit-on donner le bénéfice du doute à Powell?
Les Clippers de Los Angeles sont loin de rencontrer les attentes émises à leur endroit au début de la saison. Pour une équipe remplie de vétérans, dirigée par un entraîneur champion et menée par deux joueurs du plus haut calibre, une fiche de 22-21 est définitivement décevante.
À pareille date en 2019, les Raptors se trouvaient à 33-11 dans la course au titre de la conférence de l’Est. Même si Kawhi Leonard n’avait joué que 34 des 44 matchs de son équipe.
Compte tenu de ces chiffres, l’écho de Powell fait définitivement réfléchir:
« [Les Clippers] sont plus profonds que l’équipe des Raptors avec qui j’ai joué. C’est tout à propos de l’identité et qui nous sommes et comment nous allons jouer. »
@TheNBACentral
Néanmoins, la NBA n’est plus la ligue qu’elle était en 2019. Le talent s’est réparti partout sur le continent et la parité est à un niveau jamais vu depuis longtemps. Si Powell n’avait pas considéré ce fait lors de ses propos, il peut compter sur J.J. Redick pour soutenir son opinion:
« La parité déforme la réalité. Si tu es les Raptors, ils ne sont pas une bonne équipe de basket-ball. […] Mais ils sont près. »
The Old Man & the Three
La même théorie s’applique avec les Clippers dans l’Ouest. Certes, la fiche est médiocre. Toutefois, les résultats de la première moitié de la saison sont à prendre avec un grain de sel. De plus, la conférence de l’Ouest est séparée de seulement six victoires entre le premier et le sixième rang qu’occupe Los Angeles.
La saturation du talent est ce qui rend les propos de Powell intéressants. Jamais nous saurons qui est l’équipe la plus profonde, cependant, l’exercice sur papier est toujours à la portée.
Les gardes
Les Clippers amorcent présentement leurs séquences offensives avec deux meneurs vétérans en Reggie Jackson et John Wall. Chacun avec leurs forces, ils sont seulement des ombres du passé.
En 2019, la rotation de meneurs des Raptors était à envier. Kyle Lowry et Fred VanVleet pouvaient couvrir 48 minutes d’offensive tout en offrant une ténacité en défensive. De plus, Delon Wright ajoutait 18 minutes et 1 interception par match.
Avantage : Raptors
Les ailiers
Quoique profonde, l’aile des Raptors était encore relativement jeune. Effectivement, Kawhi était à pleine capacité et un des cinq meilleurs joueurs du circuit à l’époque, s’il n’était pas le meilleur au terme de la campagne.
À ses côtés, Pascal Siakam grandissait à un rythme grandiose et Danny Green remplissait son rôle de défenseur et de tireur. O.G. Anunoby, à sa deuxième saison, jouait un rôle important à coup de 20 minutes par rencontre. Le principal intéressé, Norman Powell, concluait les ailiers avec 8 points par match.
À Los Angeles, Powell est un meilleur joueur qu’en 2019. Toutefois, Leonard ne l’est pas. Paul George compense par son 23.7 PTS par match et son impact sur les défensives adverses. Marcus Morris est actuellement le deuxième joueur le plus utilisé des Clippers alors qu’il marque 13.2 PTS en 29.5 minutes par soir.
Nicolas Batum et Luke Kennard occupent le périmètre pendant qu’Amir Coffey, Terance Mann et Robert Covington reçoivent le temps de jeu restant d’un groupe plus que complet.
Une version en santé de Kawhi Leonard donnerait l’avantage au Clippers. Par contre, le débat sur la profondeur ajoute des points à L.A.
Avantage: Égalité
Les centres
Toronto bénéficiait de deux géants expérimentés et complets. La transaction pour Marc Gasol signalait une quête au titre par Masai Ujiri, l’ancien de Memphis était une forte présence dans la clé tout en étirant les défensives adverses avec son tir de trois points.
Serge Ibaka était le plus mobile, capable d’échanger de responsabilité en défensive tout en étant en mesure de garder l’opposition honnête en attaque.
Les Clippers ont présentement un seul vrai centre en Ivica Zubac. Quoiqu’il soit un des centres les plus solides de la NBA, les Clippers doivent complètement changer de stratégie selon ses présences sur le terrain.
Avantage: Raptors
La parité est plus forte que jamais, la saison est à peine à sa moitié et les blessures envahissent les Clippers. Pourtant, si L.A. était autant profond que Norman Powell l’estime, la fiche de 22-21 serait de 30-13. Manquant leur meilleur joueur, les Raptors de 2019 ont mis leur profondeur à l’épreuve pendant les nombreuses absences de Leonard.
Sur papier, Toronto était complet et polyvalent. Après tout, une des deux troupes a gagné un championnat. Peut-être qu’un triomphe des Clippers confirmerait l’opinion de Powell.
