Le conte de fées des Pelicans de La Nouvelle-Orléans (18-10) a été freiné par une jeune formation du Jazz (17-14) imprévisible après deux rencontres entre les rivaux de conférence les 13 et 15 décembre. Les locaux, qui accueillaient Zion Williamson et Cie. à Salt Lake City lors des deux occasions, s’en sont sortis avec deux victoires en poche.
Les Pels, eux, surfaient sur une séquence de sept victoires consécutives avant de frapper ce mur; ils ont conséquemment glissé hors de leur position au sommet de l’Ouest, pour que les Grizzlies de Memphis (19-9) s’emparent du premier rang.
Si le premier affrontement avait été marqué mardi dernier par une domination du Jazz, vainqueurs 121-100 – et d’un effort collectif où Lauri Markkanen, Malik Beasley et Nickeil Alexander-Walker ont inscrit chacun 19 points ou plus –, l’histoire s’est écrite de façon bien différente jeudi soir.
Les quelques 18 206 partisans sur place au Vivint Arena de Salt Lake City avaient droit à tout un spectacle hier, jusqu’en temps supplémentaire. L’Utah a tout de même su triompher au compte de 132-129.
Un total de 30 tirs à 3 points ont été réussis dans la joute, des deux formations, sur un rendement d’environ 39%. Les lancers extérieurs ont donc plu, alors que chaque salve d’un groupe rencontrait une réponse presque immédiate de l’autre pour tout le match.
Le duel pourtant si équitable aux niveaux des statistiques finales aura peut-être été décidé par les revirements, dont 13 chez les Pelicans pour seulement 7 du Jazz. Les hôtes de la partie ont été en mesure de capitaliser sur toute erreur de leurs adversaires afin de mettre 33 points après revirements (contre 15).
Le clou du spectacle était sans doute Jordan Clarkson jeudi, lui qui a enregistré 39 points (son meilleur total de la saison), 8 rebonds, 2 passes décisives et 2 interceptions, en plus d’un taux de conversion de 7/14 au périmètre, comme shooting guard titulaire aux côtés de Mike Conley.
Clarkson crée l’égalité dans les livres d’histoire de sa franchise avec Donovan Mitchell pour le plus de prestations d’au moins 35 points et sept triplés.
À l’aile, Lauri Markkanen a lui aussi connu une bonne soirée au boulot, au son de 31 points, 5 rebonds, 3 aides et une dague dans le cœur des Pels. Malik Beasley était le plus productif du lot en sortie de banc; il est allé chercher 17 points en concrétisant quatre tirs à 3 points (36%).
En ce qui a trait à l’opposant, ce sont Zion Williamson et CJ McCollum qui ont le mieux donné la réplique aux attaquants du Jazz. CJ a récolté 28 points, 6 rebonds, 4 mentions d’aide et 2 contres, alors que Zion y allait d’une autre grosse performance de 31 points, 8 rebonds, 8 passes décisives et 2 contres.
Malgré les deux revers consécutifs, qui feront potentiellement office de claque au visage afin de réveiller la troupe de Willie Green, ont peut se réjouir en Louisiane de voir Williamson toujours produire à un niveau de jeu hors pair. Le gaillard de 22 ans opère à un rythme hallucinant depuis neuf rencontres (7-2), grâce à des moyennes de 29.7 PTS, 9.0 REB, 5.6 AST, 1.4 STL par match et 64% d’efficacité au tir.
Le plus impressionnant de cette séquence de New Orleans demeure le fait que le tout a été accompli sans l’apport du deuxième meilleur athlète du club : Brandon Ingram. L’ailier est à l’écart du jeu depuis justement neuf joutes avec une blessure à l’orteil. On n’a donc pas encore vu le meilleur de cette unité…
Avec de telles démonstrations récentes, la profondeur de leur alignement et les cicatrices qu’ils ont déjà obtenues en séries éliminatoires l’an dernier, force est d’admettre que les Pelicans sont de véritables prétendants au tire – et ces deux défaites en Utah ne devraient pas avoir été suffisantes pour leur enlever ce statut.