La ligue de basketball américaine The Basketball League (TBL) poursuivra son expansion en territoire canadien avec non seulement la création d’une formation professionnelle dans la Ville de Québec, mais également un tout nouveau circuit à travers les États-Unis et le Canada, baptisé la Basketball Super League (BSL).
Oui, en plus d’accueillir une formation de la Ligue élite canadienne de basketball (LECB) sous peu, la capitale provinciale agira également à titre d’hôte pour une équipe de BSL en 2024.
La création de la BSL a été annoncée le 11 avril dernier, dans l’objectif d’unir des marchés de la côte est nord-américaine sans représentation en NBA ou en G League, combinant ensemble certaines activités de la TBL et de la National Basketball League of Canada (NBLC).
Deux fois plutôt qu’une
Après l’Académie d’Alma et la Toundra de Montréal, Ian Bussières du Soleil a appris que les Pionniers de Québec s’inviteraient à la fête en 2024. Il s’agira de la première implantation de basketball professionnel à Québec – outre l’équipe Espoir-Pro de l’Académie d’Alma – depuis la mort des Kebs de la NBLC en 2012, selon Bussières.
Du basket professionnel dans la capitale, pour une première fois en 12 ans, donc : voilà de quoi se réjouir. Or, rappelons que le commissaire de la LECB Mike Morreale a des idées de grandeur pour son circuit professionnel canadien, dont une autre expansion en 2024.
L’ancien athlète de la LCF a déjà partagé à plus d’une reprise son désir bien documenté de vouloir s’installer à Québec dès 2024, lui aussi. Une identité et les détails concernant la prochaine concession de la LECB pourraient être dévoilés aussi tôt que cet automne.
Précédemment, à ce sujet :
Si on ne sait toujours pas quelle salle ou amphithéâtre accueillerait l’équipe de basketball, le Centre Vidéotron n’est pas hors de question, surtout lorsqu’on considère le record de 7 300 partisans qu’ont réussi à attirer les Sea Bears de Winnipeg au Canada Life Center (aréna des Jets de Winnipeg) à l’occasion de leur match inaugural à domicile.
En ce qui a trait aux Pionniers de Québec, rien n’a encore été officialisé sur ce plan non plus. Le terrain de basketball du Séminaire Saint-François a été évoqué, avec le PEPS de l’Université Laval.
Le Centre Vidéotron ne tardera pas à inviter les partisans de basket québécois dans son enceinte, toutefois, car une première formule de Match des étoiles intitulée le « Duel de la LECB » y prendra place cet été, le 26 août. Les étoiles de la conférence Ouest croiseront le fer avec celles de la conférence Est de la Ligue élite canadienne de basketball, laquelle comporte aujourd’hui 10 clubs.
Détails :
Une super-ligue à l’européenne
Souhaitant, en quelque sorte, imiter les concepts de Premiere Pro Leagues européennes, le président de la TBL David Magley, ancien des Cavaliers de Cleveland, vise à inclure environ une douzaine de clubs dans la Basketball Super League, en Ontario, au Québec, aux provinces des maritimes et à l’intérieur de plusieurs états américains tels New York, l’Ohio, la Pennsylvanie, l’Indiana et le Michigan.
Absorbées par la BSL devraient être les cinq équipes actuelles de la NBLC, soit le Five de Sudbury, les Rogues de Terre-Neuve, le Lightning de London et les Titans de Kitchener-Waterloo.
Ce circuit hivernal comprendra 32 matchs par unité, dont 20 à domicile et 12 à l’étranger, à partir du 26 décembre prochain et jusqu’au mois de mai 2024, n’empiétant donc pas vraiment sur les activités de la LECB qui débutent en mai.
« La BSL sera une ligue de haut niveau où les joueurs voudront s’intégrer et demeurer plus longtemps – une vraie ‘ligue-destination’. […] La saison débutera plus tôt et sera plus longue (que celle de la TBL), les salles seront plus grandes et les salaires des joueurs seront plus hauts, sans plafond salarial. »
Evelyn Magley, PDG de la TBL et conjointe de David Magley
Les dirigeants de la TBL, ligue qui compte plus de 40 équipes aux quatre coins des États-Unis, semblent avoir de grandes ambitions pour le futur de leur projet, en branle depuis 2018. On viserait d’ailleurs une capacité minimale de 2 500 personnes par aréna à l’avenir pour ce qui est des clubs inclus dans cette nouvelle BSL.
L’homme d’affaires Cyrille Poitevineau-Millin est derrière la création des Pionniers, lui qui l’était également pour l’Académie d’Alma. Toujours selon Le Soleil, Poitevineau-Millin investirait 1,5 M$ dans le projet et parcourrait sous peu l’Europe à la recherche d’investisseurs.