Depuis son arrivée dans la NBA, le Montréalais Bennedict Mathurin s’impose de façon fracassante. Sixième choix du repêchage en 2022, il s’impose désormais comme la deuxième meilleure recrue du circuit. Et il impressionne déjà ses coéquipiers.
En entrevue avec The Ringer, le meneur de jeu Tyrese Haliburton a largement complimenté l’éthique de travail de son nouveau coéquipier. Celui qui devrait participer à son premier Match des étoiles en trois saisons chez les pro va même jusqu’à dire qu’il n’a « jamais rien vu de tel ».
« C’est le seul gars que j’ai jamais vu à regarder de la vidéo avec l’entraîneur au fond de l’avion. Il va tout le regarder. Je regarde le film avec nos gars de vidéo et tout ça. Lui, il va au fond avec coach et regarde son film après les matchs, que ce soit bon ou mauvais. Et ça montre juste qu’il a faim, qu’il veut s’améliorer. Tu ne vois pas des gars faire ça dans la NBA. »
– Tyrese Haliburton, au sujet de Bennedict Mathurin
Je le fais bien rarement, mais pour les besoins de la cause, j’utiliserai la première personne pour m’exprimer dans les lignes qui suivent. Cet été, alors que j’étais à l’emploi de La Presse, j’ai discuté avec plusieurs entraîneurs de basketball qui ont encadré Bennedict à différentes étapes de sa carrière.
Et la « faim », c’est l’une des choses qui revenait le plus souvent. À quel point ce jeune avait envie de se démener pour devenir le meilleur joueur possible. À quel point il se forçait pour maintenir ses notes, son corps et sa concentration à un niveau optimal pour continuer à progresser.
Ce que j’essaie de dire, c’est que cette faim, ce désir et cette volonté d’exceller, ça ne date pas d’hier. Ça fait simplement se transposer à chacun des niveaux dans lesquels il évolue dans son cheminement basketball.
Regarder du film dans l’avion, juste après avoir joué à l’extérieur, le tout en tant que recrue et en compagnie de Rick Carlisle, il faut vraiment le faire. Tu ne peux pas faire semblant, c’est un engagement sérieux que tu prends pour te démarquer de la foule.
Et visiblement, ça fonctionne bien jusqu’à maintenant. Auteur de deux parties de 30 points ou plus jusqu’à maintenant, le Québécois de 20 ans affiche d’excellentes moyennes de 20.4 PTS, 3.5 REB et 2.2 AST en 11 rencontres. Chez les joueurs de première année, seul le premier choix Paolo Banchero (Magic) fait mieux.
Tyrese Haliburton, dans tout ça, est le meilleur partenaire que Benn aurait pu obtenir. Avec les Pacers, il évolue dans un environnement où il peut déjà jouer à volume, et comme l’ancien des Kings est un spécialiste de la création de jeu (21.6 PTS, 4.6 REB, 9.9 AST, 2e passeur de la NBA), cela lui permet de se positionner et d’exploiter sa force, soit de marquer des paniers.
De ce qu’on voit sur le terrain, ce duo ira loin. S’il demeure soudé, il sera l’un des meilleurs backcourts de la NBA d’ici quelques saisons. Et visiblement, ils s’entendent bien à l’extérieur aussi.
Les Pacers possèdent actuellement une fiche de 5 victoires contre 6 défaites, bonne pour le 8e rang dans la conférence de l’Ouest. Ils affronteront les Raptors samedi soir en Indiana.