La récente acquisition des Mavericks de Dallas, Davis Bertans, a mis en lumière la situation moins qu’idéale qu’il a quitté à Washington. Le franc-tireur letton a pris la direction du Texas jeudi dernier lorsque les Mavs ont transigé aux Wizards un autre natif de Lettonie, Kristaps Porzingis, en retour de Spencer Dinwiddie et Bertans. Détails de la transaction.
Selon le forward de 29 ans, qui a passé les deux dernières campagnes (et demi) dans la capitale américaine, l’atmosphére était au conflit dans les vestiaires qu’il laisse désormais dans son rétroviseur. Voici ce que Bertans avait à partager lors de sa première conférence de presse à son arrivée à Dallas.
« Il est difficile d’avoir une chimie lorsque pratiquement chaque jour [les membres de] l’équipe se chicanent entre eux. »
Davis Bertans au sujet des Wizards, en 2021-2022
Selon lui, la source de ces disputes était relative aux temps de jeux et rôles réduits de certains joueurs. Entre autres, Bertans lui-même a vu ses minutes par match réduites de 27.5 (2019-2021) à 14.7 après l’intégration de Wes Unseld Jr à titre de nouvel entraîneur-chef.
Comme résultat, Davis décochait du périmètre avec son pire rendement en carrière (32%) en marquant seulement 5.7 points par soir, tandis qu’à ses deux premières saisons comme Wizard, il maintenait 13.4 points de moyenne sur un taux de 41% de la ligne des 3 points. Ses tentatives par rencontre depuis l’arche ont également diminué de 8.1 à 4.2 cette année.
À cet effet, le Latvian Laser – qui n’a obtenu aucun départ à ses 34 apparitions – avait comme explication qu’il était difficile pour lui de développer un certain rythme dans les joutes s’il n’a la chance de tirer le ballon « qu’à chaque 10 ou 15 minutes ».
Néanmoins, des problèmes de chimie à Washington, ce n’est rien de nouveau. Montrezl Harrell et Kentavious Caldwell-Pope avaient d’ailleurs dû être séparés à l’occasion d’une altercation qui avait eu lieu à la mi-temps d’un match au mois de janvier. Le premier des deux hommes s’est fait échanger à Charlotte à la date limite des transactions.
L’effectif du club a été quelque peu remanié à cette date, justement en raison de cohésion manquante au sein du groupe. Lorsque les victoires ne sont pas au rendez-vous, l’environnement autour d’une équipe sportive est bien plus propice aux tensions – et une séquence de 14-26 juste avant le 10 février n’a fait que les nourrir.
Pourtant, Washington avait amorcé le calendrier régulier en lion pour demeurer au premier rang de la conférence de l’Est quelques semaines, avant que des baisses de régime pour Bradley Beal, Kyle Kuzma, Montrezl Harrell, Spencer Dinwiddie et compagnie ne viennent ruiner tous ces efforts. Aujourd’hui, la formation se trouve au 11e rang de son tableau avec un décevant dossier de 25-30.
« Une fois que [la saison] commence à dégringoler (go downhill), c’est très difficile de se retourner et recommencer à grimper. »
Davis Bertans
Le président et directeur général des Wizards, Tommy Sheppard, a récemment affirmé que les difficultés aux niveaux de la chimie et l’union représentaient les raisons derrière tous ces mouvements de la date butoir; ils y ont laissé partir cinq de leurs joueurs. Sheppard a dévoilé à Andrew Gillis de NBC Sports Washington qu’il croyait désormais être en mesure de retrouver l’harmonie qui a permis à la troupe de Wes Unseld Jr d’entamer sa saison à 10-3.
En ce qui a trait à Bertans et sa nouvelle destination, un changement de décor risque de lui faire un grand bien. Le fait de jouer en périphérie de Luka Doncic sera idéal pour le Letton qui obtiendra certainement plus de lancers à 3 points découverts et fort probablement plus de temps de jeu.
L’athlète de sixième année rassurait par le biais de Tim MacMahon d’ESPN que son tir du centre-ville est toujours aussi redoutable qu’auparavant.