Il y a 35 ans aujourd’hui s’éteignait « Pistol » Pete Maravich, une légende du basketball autant en NCAA qu’en NBA. Retour sur sa carrière et sa vie phénoménales :
Né en 1947 d’un père d’origine serbe, Pete Maravich a tout de suite eu une grande passion pour le basketball. Son père, lui-même basketteur, lui a transmis son savoir et a même été son entraîneur-chef chez les Tigers de LSU.
En 1966, la première année de Maravich en NCAA, la ligue interdit les joueurs de premières années de jouer en première division. Après un passage plus qu’incroyable au secondaire, il fallait prévoir que Pete allait exploser la compétition dans une équipe B. En Louisiane, le shooting guard a roulé à une moyenne de 43.6 points par soir.
Monté en Division I, la production de « Pistol Pete » n’a pas ralenti une miette. Selon plusieurs, Maravich est le plus grand joueur de l’histoire de la NCAA malgré avoir pratiquement gaspillé sa première année d’université.
Aujourd’hui encore, Maravich détient de nombreux records prestigieux dans la ligue collégiale : le plus grand nombre de points en carrière (3667), la meilleure moyenne de points par match (44.2), le plus grand nombre de paniers (1387), tout ça sans la ligne de trois points.
Le saut dans la NBA
Malgré des statistiques qui font écarquiller les yeux, les têtes dirigeantes de la NBA doutent de Pete puisque LSU ne gagne pas. Déjà très jeune, on l’accuse de jouer pour le nom derrière le maillot plutôt que celui devant.
Cette réputation ne fait pas peur aux Hawks, qui le repêchent au troisième rang de l’encan de 1970. Avant même d’avoir disputé un seul match dans l’Association, ses nouveaux coéquipiers semblent réticents à l’idée de confier les rênes à une recrue. Avec le plus grand contrat de l’histoire pour l’époque d’une valeur de 1,9 million — le salaire moyen était de 35 000 $ dans la NBA de 1970 —, les attentes étaient immensément élevées.
À sa saison recrue dans la NBA, Maravich a terminé au neuvième rang des pointeurs et a été sélectionné à l’équipe All-Rookie. Malgré que ses aptitudes de marqueur soient souvent soulignées, il ne faut pas oublier que Pete a aussi épaté la galerie grâce à ses passes incroyables.
Après quatre saisons à Atlanta moyennant 24.3 points et 5.6 assistances, Maravich est échangé au Jazz contre deux joueurs et cinq choix de repêchage. Le joueur d’origine serbe s’améliore au chapitre des rebonds, mais La Nouvelle-Orléans déçoit avec la pire fiche de la ligue.
Même avec des statistiques impressionnantes, Maravich n’a jamais été un grand gagnant. Six ans après son arrivée, en 1980, le Jazz libère Pete malgré ses 17 points par soir. Cinq jours plus tard, les Celtics le signent, eux qui sont au sommet de la ligue avec Larry Bird comme tête d’affiche.
Boston s’incline en finale de conférence contre Philadelphie. Cet été-là, Maravich décide d’écouter son corps fatigué et de prendre une retraite bien méritée à l’âge de 32 ans. À ce jour, il est, avec Wilt Chamberlain, parmi les deux seuls joueurs à avoir son numéro retiré par trois équipes.
Membre du Temple de la renommée et du Top 75 de l’histoire de la NBA, Pete a toujours été sous le feu des critiques pour ses performances jugées égoïstes, allant même jusqu’à s’échanger des politesses avec les partisans.
Dans une entrevue en 1974, Pete a déclaré ceci :
« Je ne veux pas jouer 10 ans dans la NBA et mourir d’une crise cardiaque à 40 ans. »
Pete Maravich
À 40 ans et après 10 saisons dans la NBA, Pete Maravich est décédé d’une crise cardiaque en 1988 lors d’un match de basketball entre amis. La légende de « Pistol » Pete Maravich est pour toujours gravée dans l’histoire du basketball, peu importe le continent ou la ligue.
