Alors qu’ils auront ce soir l’occasion de remporter leur quatrième titre en huit saisons, c’est il y a sept ans jour pour jour que la légende des Warriors de Golden State a commencé à s’écrire. Le 16 juin 2015, Stephen Curry et compagnie gagnaient le match #6 de la série contre Cleveland et remportaient le premier championnat de la franchise depuis 1975.
Si beaucoup voyaient le Heat de Miami ou le Thunder d’Oklahoma City devenir la grande dynastie des années 2010, c’est finalement aux Warriors de Golden State que reviendra cet honneur. Comme peu l’avaient fait avant elle, la franchise auparavant basée à Oakland a dominé la ligue lors de la seconde partie de la dernière décennie.
Le point de départ de cette domination sans partage sur la NBA est le titre de 2015 contre les Cavaliers. Avant le début de la saison 2014-15, LeBron James annonçait son retour dans son Ohio natal après quatre saisons en Floride. Suivi par Kevin Love pour venir épauler le tout jeune prodige local, Kyrie Irving, l’objectif du King était simple: le titre.
Cleveland se rendra bien en finale, mais trouvera sur sa route un adversaire coriace. Premiers de l’Ouest avec un bilan de 67 victoires pour 15 défaites, les Warriors étaient bien décidés à remporter un nouveau titre, leur dernier remontant à 1975.
Privés de Kevin Love depuis le deuxième tour des séries éliminatoires, les Cavaliers se retrouveront orphelins de Kyrie Irving dès le match #2 des finales alors que ce dernier avait réalisé une sortie à 23 points, 6 mentions d’aide et 7 rebonds dans la défaite 108-100 lors de la première rencontre.
Esseulé, mais loin de s’avouer vaincu, LeBron James parviendra à remporter les matchs #2 et #3 en y compilant des statistiques impressionnantes, respectivement 39 points, 11 mentions d’aide, 16 rebonds et 40 points, 8 passes décisives, 12 rebonds. Malheureusement, ses efforts ne seront pas récompensés et Cleveland perdra les deux rencontres suivantes en accusant à chaque fois un retard d’au moins 10 unités.
Le sixième match sera perdu de peu, 105-97, et offrira le titre aux Warriors malgré un King encore une fois proche du triple-double avec 32 points, 9 passes décisives et 18 rebonds. Insuffisant pour contrer le jeu collectif des joueurs de Steve Kerr. Andre Iguodala terminera la rencontre avec 25 points, 5 mentions d’aide et 5 rebonds auxquels s’ajouteront les 25 points, 8 passes et 6 rebonds de Curry et les 16 points, 10 passes et 11 rebonds de Green. Seul Klay Thompson, à l’époque pas encore reconnu comme Game 6 Klay, sera décevant en inscrivant seulement 5 unités.
Cette finale soulèvera deux controverses. Pour beaucoup, au vu des performances de LeBron James, il semble évident que les Cavaliers auraient dû l’emporter s’ils avaient été au complet. Il s’agit en effet d’un What if? conséquent, mais difficile d’enlever du crédit aux Warriors lorsque l’on connaît ce qui va suivre.
La seconde, la plus grosse, sera liée au trophée de Meilleur joueur des finales. Joueur par excellence lors de la saison régulière, Stephen Curry ne parviendra pas à mettre la main sur la précieuse statuette malgré ses 26 PTS, 6.3 AST et 5.2 REB sur la série. Iguodala lui sera préféré pour sa bonne défense sur LeBron James.