Les Warriors de Golden State viennent de remporter leur quatrième titre en huit ans et continuent d’écrire un peu plus l’histoire de leur dynastie. Une histoire qui a commencé il y a 13 ans jour pour jour lorsque, avec le septième choix du repêchage 2009, ils ont décidé de sélectionner un frêle meneur tout droit sorti du Collège Davidson nommé Stephen Curry.
Le destin d’une franchise tient parfois à peu de choses. Celui des Warriors aurait pu être bien différent si le potentiel de Stephen Curry avait été décelé plus tôt par l’une des cinq équipes qui disposaient des choix précédant celui de Golden State.
Difficile d’en vouloir aux Clippers tant Blake Griffin était un phénomène à cette époque. Bien qu’il n’ait pas joué lors de la saison 2009-10, il terminera son premier exercice en NBA avec des moyennes de 22.5 PTS, 12.1 REB et 3.8 AST.
Le Thunder possédait déjà Russell Westbrook au poste de meneur et s’est offert en la personne de James Harden un remplaçant de luxe, la pièce qui lui manquait pour atteindre les finales seulement trois ans plus tard. Sacramento n’a pas à avoir honte de son choix non plus, Tyreke Evans terminant sa première saison avec des moyennes de 20.1 PTS, 5.3 REB, 5.8 AST et 1.5 STL, s’octroyant au passage le titre de Recrue de l’année.
Mais que dire des Grizzlies et des Timberwolves. La franchise de Minneapolis possédait les cinquième et sixième choix et a donc eu deux occasions de sélectionner Curry, mais lui a préféré Ricky Rubio pour renforcer sa ligne arrière.
Il faut dire que Curry ne correspondait pas vraiment au prototype du joueur des années 2000. Petit, loin d’être le joueur le plus athlétique, bon voleur de ballon, mais pas un grand défenseur pour autant, son profil intriguait, mais inquiétait surtout les recruteurs NBA.
Pourtant, le meneur moyennait 25.3 PTS, 4.5 REB, 3.7 AST et 2.1 STL sur ses trois années à Davidson. Fait rare pour un extérieur de son âge, Curry était d’une précision chirurgicale avec ses pourcentages de 46.7% d’adresse globale, 41.2% derrière l’arche et 87.6% de la ligne de charité.
Sans en avoir conscience, les Warriors, qui n’en demandaient pas tant, ont donc pu se jeter sur ce qui deviendra tout simplement le meilleur joueur de leur histoire. En plus de marquer à tout jamais la franchise, ce choix fait par Golden State va changer le visage de la NBA.
Car si les Warriors doivent beaucoup à Stephen Curry, l’inverse est tout aussi vrai. Certes, le meneur a imposé son style et a changé la manière dont se joue le basket, mais il n’aurait peut-être pas pu le faire dans une autre franchise. Golden State a amorcé ce changement en permettant à Curry de jouer librement, de la façon dont il l’entendait.