À l’extérieur des terrains de la NBA, Joel Embiid possède fort probablement l’une des histoires les plus intéressantes à suivre. Ayant à la fois obtenu ses citoyennetés française et américaine, le Camerounais de naissance est désormais un joueur autonome… à l’échelle internationale.
Cette situation pour le moins particulière a pour effet de permettre à Embiid, qui n’a jamais voulu représenter sa contrée natale sur la scène mondiale, de choisir le drapeau qu’il défendra dans les compétitions FIBA de grande envergure.
À cet effet, le visage de l’équipe de France, Rudy Gobert, a insisté sur l’importance de comprendre ce qu’une telle décision peut signifier. « Ça doit venir de lui, a-t-il affirmé en entrevue avec Joe Vardon de The Athletic. Tu es sois pleinement investi, ou pas du tout. Tu ne peux pas juste te pointer. »
« Je veux qu’il le fasse pour les bonnes raisons. Tant qu’il comprenne que l’équipe nationale française est différente de la NBA. »
– Rudy Gobert, à partir de Joel Embiid
Natif de Saint-Quentin, dans le nord de la France, Gobert est impliqué dans le programme depuis 2010, où il a participé au Championnat d’Europe avec l’équipe Junior à l’âge de 18 ans. À titre indicatif, il a seulement rejoint la NBA trois ans plus tard, en 2013. Il comprend ce que d’y être à plein régime signifie.
On peut simplement interpréter cette intervention comme une manière de faire comprendre à Embiid, qui parle aussi français, qu’il ne peut pas seulement jouer pour l’équipe française comme s’il signait un contrat professionnel avec un club ou un autre dans la NBA. Ça ne fonctionne pas de la même façon.
Admettons qu’il comprenne l’enjeu et l’importance de ce choix, Embiid se joindrait à Gobert, mais aussi au jeune prodige Victor Wembanyama et à l’arrière Evan Fournier. Une telle formation serait assez compliquée à arrêter.
Mais c’est à voir s’il a l’intention de le faire.