La NBA a dévoilé mardi matin un nouvel alignement de trophées avec pour but de remplacer ce qui était auparavant en place. Parmi ceux-ci, on y retrouve une recrue dans la famille. Certes, ce nouveau prix ne fait pas l’unanimité, mais comme celle qu’il va entamer en fin de saison, la discussion autour du trophée Jerry West est des plus intrigantes.
Ce trophée sera remis au joueur jugé le plus clutch par un panel de journalistes ainsi que d’entraîneurs-chefs.
Encore et toujours Jerry
Le premier débat n’a pas pris de temps à être lancé : pourquoi est-ce qu’en plus d’être le logo de la ligue, Jerry West a un tout nouvel honneur à son nom ? Après tout, West n’a qu’un championnat en neuf présences à la finale des séries éliminatoires, ce qui est en surface peu élogieux à son endroit.
Comme mentionné par mon collègue Liam Houde, Jerry West a cependant laissé sa marque dans l’histoire des Lakers de Los Angeles et du sport. Il est encore à ce jour le seul à avoir remporté le titre de Joueur le plus utile des finales dans la défaite. Il a accompli cet exploit en 1969.
Les parlers du pour et contre
Avec cette nouvelle addition aux honneurs individuels, certains se posent déjà la question : sur quoi est-ce que le panel se basera afin de déterminer qui est le plus clutch ? L’apport des journalistes et d’entraîneurs est un bon mariage puisqu’il permet de mettre en valeur deux perspectives.
Les médias auront pour but de parler pour les partisans. L’avis du public est de mise et je crois que cela sera utilisé à l’avantage du vote des journalistes.
De l’autre côté, les coachs auront une perspective technique et peut-être parfois même de champ gauche. L’évaluation d’un entraîneur-chef diffère du sensationnalisme des partisans assoiffés de 3 points de la victoire à la Damian Lillard.
Quoi qu’il en soit, les critères seront propres à leurs temps et les contextes diffèreront. Tout comme son grand frère MVP, (dorénavant le trophée Michael Jordan) le Jerry West risque de prendre beaucoup de statistiques en compte.
On n’a qu’à penser au joueur qui sort son équipe de la torpeur chaque soir.
Celui qui marque à la dernière seconde pour donner les devants.
Le défenseur hors pair qui sait élever son jeu d’un cran lors des moments cruciaux.
Ou encore le marqueur de volume par excellence au quatrième quart.
Et sans oublier celui qui se donne cœur et âme et se sacrifie afin de prendre une faute.
Rien n’est encore coulé dans le béton. Après tout, le prix n’existe que depuis un jour. Laissons le temps faire son œuvre avant de critiquer la légitimité du trophée Jerry West.
Néanmoins, l’addition de celui-ci ne fait qu’animer les passions des fans autour du globe et créer plus d’engouement autour du basketball de la NBA. Je ne crois pas personnellement que le trophée Jerry West est si désemparant que ça.
Le legs et l’héritage d’un joueur en particulier ne sera pas fait par le nombre de prix du Joueur le plus clutch ou même combien de tournois de mi-saison il aura remportés. L’attrait de la chose vient dans le sens de souligner l’importance de se présenter dans les grands moments.
Maintenant que la chasse au trophée Jerry West est lancée, qui en sera le premier récipiendaire ?