La conférence Ouest règne depuis maintenant plus de deux décennies sur la NBA. Cette saison, la tendance semble cependant s’être inversée. À l’aube du début des séries éliminatoires, l’Est apparaît comme une association plus équilibrée, dans laquelle il semble difficile d’établir une hiérarchie claire.
La fin de la dynastie des Bulls de Michael Jordan a marqué l’achèvement d’une ère de domination de la conférence Est au détriment de l’Ouest. Depuis la saison 1999, le phénomène inverse se fait observer. En 23 saisons, 15 championnats ont été remportés par des équipes de la conférence occidentale. Certaines des plus grandes formations de l’histoire sont nées durant cette période dorée, les plus connues étant évidemment les Lakers de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant, les Spurs de Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginóbili ou encore les Warriors de Stephen Curry, Kevin Durant, Klay Thompson et Draymond Green.
Le constat est exactement le même lorsque vient le moment de faire le compte des MVP. Toujours depuis 1999, les 23 dernières saisons donc, 15 trophées de Joueur par excellence ont été distribués à des joueurs évoluant dans l’Ouest. Cette concentration des plus grands talents s’est d’autant plus fait ressentir lors du match des étoiles. La domination sans partage de l’Ouest a poussé la NBA à repenser l’évènement, ce dernier étant de plus en plus délaissé par les fans en raison de son manque de sérieux et d’enjeu.
Cette saison aura proposé un schéma bien différent. Les équipes de l’Est semblent mieux construites alors que l’on assiste au déclin des superteams après l’échec des Lakers dans leur tentative de rallier ne serait-ce que le tournoi de play-in.
Les quatre équipes qui se rendront à ce dernier dans la conférence orientale, soit les Nets, les Cavaliers, les Hawks et les Hornets, ont toutes remporté au moins 42 rencontres. Elles sont donc assurées de terminer l’exercice avec un pourcentage de victoires supérieur à 50%. La dernière fois qu’au moins 10 équipes de la conférence ont terminé une saison avec un bilan positif ou équilibré, c’était en 2015-2016. De plus, chacune de ces franchises a remporté plus de la moitié de ses 30 matchs contre les équipes de l’Ouest, à l’exception de Brooklyn qui a un bilan de 13 gains pour 17 revers contre la conférence opposée.
Contrairement à 2015-2016 qui a fait figure d’exception dans les années 2010, c’est une tendance à laquelle il va peut-être falloir s’habituer pour les prochaines saisons. Malgré tout le talent que peuvent apporter Luka Dončić, Nikola Jokić, Ja Morant ou Devin Booker pour ne citer qu’eux, la conférence Ouest se fait de plus en plus vieillissante, ses meilleurs joueurs ayant déjà dépassé la trentaine. Au contraire, l’Est repose essentiellement sur de jeunes joueurs, qui n’ont, pour la plupart, pas encore atteint l’apogée de leur carrière. Giánnis Antetokoúnmpo en est le meilleur exemple. À 27 ans, le Grec n’est pas officiellement dans son prime, mais fait déjà partie des tous meilleurs de l’histoire de la balle orange.
Un constat conforté par la course pour le trophée de Recrue de l’année. En dehors de Josh Giddey qui a été l’une des belles surprises de la saison ou de Jalen Green qui se montre particulièrement performant depuis le début d’année, les meilleurs jeunes joueurs de la ligue se trouvent à l’Est. Selon le dernier classement publié par la NBA ce mercredi 6 avril, Evan Mobley, Cade Cunningham et Scottie Barnes sont toujours en tête des sondages.