AnalyseChronique

Les différentes trames narratives entourant la finale de 2024

Crédit : NBA Getty Images

En résumé

Penchons-nous sur les différentes histoires à suivre de près à travers l'imminente finale de la NBA, sur le terrain et à l'extérieur.

Peu importe ce qui se produit à l’occasion de la finale NBA de 2024, Luka Doncic ou la paire de Jayson Tatum et Jaylen Brown la terminera avec le trophée Larry O’Brien en mains, ce qui serait leur premier à vie. Voilà une ligne narrative suffisamment intéressante pour la plupart des partisans du ballon orange, mais elle n’est pas la seule à observer avec attention au cours du mois de juin; une foule d’histoires différentes devraient marquer cette dramatique série opposant les Mavericks de Dallas aux Celtics de Boston, sur le terrain comme à l’extérieur.

La gloire éternelle est en jeu ici alors qu’on s’apprête à lancer l’ultime événement de la campagne, ce jeudi, le 6 juin, lorsque les Mavericks et les Celtics croiseront enfin le fer. Voici la raison pourquoi on parle aussi longtemps et avec autant de profondeur des matchs de saison régulière et de séries, des jeunes espoirs, des repêchages, des signatures de joueurs et des échanges; tout ça n’a pas d’importance si ce n’est pas fait dans l’objectif de mener au « Larry O’B » un jour. Lisez ici quelques unes des trames narratives à surveiller de près dans les prochains jours, elles qui détermineront l’allure des finales et des discussions qui entoureront la dernière étape de la saison 2023-2024.

Réunions de Kyrie et KP avec leur ancien club (là où ça n’a pas bien fini)

Kyrie

Kyrie Irving doit s’attendre à des pluies d’huées lorsqu’il aura le ballon en mains au TD Garden de Boston, dès jeudi, en raison de sa relation… compliquée avec la franchise du Massachussetts. Ça ne devrait pas trop le déranger, mais le deuxième arrière vedette des Mavs ne peut pas laisser la foule bostonnaise lui jouer dans la tête ne serait-ce qu’un instant, sans quoi il pourrait leur donner des munitions et leur permettre de conséquemment carburer le moteur des Celtics à la maison. Et ce domicile a été le moins excitant de toute la ligue en avril et mai.

Disons-le, après une rupture sans amour perdu en 2019, Kai n’a pas mis de l’avant le comportement le plus professionnel ou le plus mature à ses retours du côté de Boston, principalement lorsqu’il représentait les Nets de Brooklyn. Il avait fait brûler du sauge autour du parquet, piétiné la mascotte Lucky au sol et même donné quelques doigts d’honneur aux partisans sur place, à sa première joute contre sa précédente formation.

En conférence de préparation mercredi, Irving nous a toutefois rassuré en expliquant qu’il avait fait beaucoup de chemin personnel depuis; il se considère désormais plus mature et plus réfléchi en tant qu’homme. Ses paroles et ses actions au fil de ce passage plus calme à Dallas portent à croire que l’animosité attendue de la part des fervents bostonnais ne devrait pas trop avoir d’incidence sur le basketball qui sera joué au Garden. Tant mieux pour les Mavericks, si tel est le cas, mais Uncle Drew pourrait encore nous réserver des surprises.

« Je n’étais pas le meilleur de moi-même durant cette période de temps [après mon escale à Boston], » a déclaré Kyrie Irving mercredi, à la veille du Match #1. « Lorsque je repense à tout ça, je ne le vois que comme une période où j’ai dû apprendre à laisser aller les choses et à discuter de mes émotions. »

Kyrie avait évolué lors de deux saisons à Boston, en 2017-2018 et 2018-2019, étant invité au Match des étoiles les deux fois. S’il avait promis, à l’automne 2018, à la base partisane du club qu’il comptait signer une nouvelle entente avec les C’s, il a quitté le navire l’été suivant afin de s’allier avec son ami Kevin Durant à Brooklyn. Le goût laissé dans la bouche des partisans du club en vert en était un des plus amers.

Il s’agit désormais d’une chance pour Irving de remporter un deuxième championnat, devant l’ancienne équipe avec qui l’aventure s’est terminée en queue de poisson, après l’avoir gagné aux côtés de LeBron James en 2016, chez les Cavaliers de Cleveland.

LeBron James semble regretter sa séparation avec Kyrie Irving | AlleyOop360
James parle aussi de son ancien coéquipier à Cleveland comme « le joueur le plus doué de tous les temps. »
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Porzingis

En ce qui concerne Kristaps Porzingis et son cheminement tout aussi tumultueux à titre de basketteur professionnel aux États-Unis, on constate que les situations du Letton et de Kyrie ne sont pas si dissemblables. Les deux auront une motivation additionnelle en foulant les terrains durant cette finale, voulant prouver quelque chose à une ex-franchise où la séparation n’était pas jolie.

Après une entrée en matière réussie sous les projecteurs du Madison Square Garden chez les Knicks de New York, puis une malencontreuse déchirure du ligament croisé antérieur (ACL), KP a déménagé au Texas en 2019, y demeurant jusqu’en 2022, et devait être le partenaire de course à Luka Doncic, mais l’expérience a été en vain. Non seulement est-ce que le duo d’Européens n’a jamais joui d’une véritable chimie ensemble sur les parquets en à peu près 130 matchs côtes-à-côtes, mais les deux joueurs ne s’appréciaient pas beaucoup, selon plusieurs rapports.

C’était ce qu’on pouvait lire partout sur la toile en 2022, du moins, avant que Porzingis ne soit envoyé vers les Wizards de Washington à la date limite des transactions de cette année-là, puis c’est encore ce que soutient Chandler Parsons aujourd’hui. L’ancien athlète du circuit n’était plus à Dallas lorsque Doncic a été repêché, mais il a tout de même affirmé sur le plateau de l’émission Run It Back que « Luka n’aimait pas jouer avec [Kristaps Porzingis] » et qu’il existait jadis « un vrai beef » entre les deux jeunes basketteurs.

Or, question de faire perdre beaucoup de crédibilité à Parsons, Doncic a dit mercredi qu’il « avait parlé à Chandler Parsons peut-être deux fois dans sa vie » et qu’il ne savait pas « comment il pouvait savoir ça ». Le Slovène a poursuivi en confirmant que lui et KP entretiennent une excellente relation. C’est d’ailleurs dans cette direction que vont les commentaires de Porzingis à cet effet, en dépit de l’ouragan de dramaturgie qui les avait entourés en 2022.

Tout comme c’est le cas pour Irving chez les Mavs, le niveau de jeu de Porzingis devrait être crucial pour sa troupe en finale. Les distractions pourraient être au rendez-vous et plusieurs médias américains risquent de tenter de transformer cette affaire en une histoire de revanche, mais le Unicorn de 7 pi, 3 po est lui aussi plus immunisé que jamais face à ce genre de brouhaha extérieur. Il est plus mature et bien meilleur comme joueur de basketball, également.

Instrumental aux schémas offensifs des siens, Porzingis devrait étirer au max la défense adverse et devrait être en mesure de faire payer les gardes des Mavs s’ils tombent sur lui près de la clé dans leurs permutations défensives. Toute l’année, Boston et KP ont été excellents dans cet aspect du jeu; le Letton était parmi les clés de cette attaque bien huilée qui peut se vanter d’avoir présenté la meilleure cote offensive de l’histoire. C’est sans compter ses 2 tirs bloqués par match et sa défense intérieure hors pair.

Et le plus important : il sera disponible dès le coup d’envoi, après avoir raté presque deux mois d’activité et deux rondes et demie de basketball.

Les Jays atteindront-ils finalement la Terre promise ?

On peut dire mille fois que Dallas a connu un parcours fort plus difficile jusqu’à la finale que celui qu’a connu l’équipe de Boston, après que cette dernière ait fait face à des effectifs ravagés par les blessures tout au long des séries éliminatoires à l’Est, mais il faut jouer les adversaires qui sont devant nous, peu importe leur état. Il en demeure que chacune des deux formations participantes à cette ultime série nous a démontré à plus d’une reprise qu’elle était respectivement digne de sa place sur la scène, mais la pression semble être nettement plus grande sur les épaules de Jayson Tatum, Jaylen Brown et cie.

Ce groupe recevra somme toute bien plus de votes de confiance de la part des différents observateurs cette fois en ayant démontré à plus d’une reprise en calendrier régulier que leurs démons du passé, soit les matchs clutch, entre autres, sont justement là : dans le passé. Les Celtics ont d’ailleurs remporté leurs quatre rencontres de séries cette année s’étant terminées en situations clutch (5 points d’écart ou moins avec 5 minutes à faire ou moins).

Même si plusieurs vous diront qu’ils n’ont « pas été mis à l’épreuve » à raison de leur bilan de 12-2, plusieurs de ces victoires ont été fort difficiles à aller chercher; ils ont gagné de toutes les façons, que ce soit lors de parties serrées, par des dégelées ou par les remontées.

La paire d’ailiers vedettes des C’s est au milieu de tout ça et n’en est pas à son premier rodéo : l’illustre franchise a atteint la finale de conférence Est à six reprises depuis 2016, en plus de participer une fois à la grande finale en 2022 – remportée par les Warriors de Golden State en six joutes –, se démarquant du lot telle la formation la plus constante de l’association depuis lors. Tatum était présent pour cinq de ces finales de conférence, puis a connu de bons comme de mauvais moments au fil des différentes éliminatoires.

Mais cette fois, flanqué de certains des meilleurs joueurs du circuit, Tatum n’a pas le droit à l’erreur, car il a certainement le meilleur entourage de sa carrière, avec les joueurs étoiles que sont Brown, Porzingis, Jrue Holiday et Derrick White. Si la fenêtre de contention de cette édition des Celtics ne se fermera toutefois pas après la saison – elle qui devrait encore durer longtemps, mais peut-être pas plus qu’une autre année avec ce noyau exact –, cette année reste une opportunité en or de décrocher le Larry O’Brien.

Dans le scénario où les Jays perdent ce duel avec les Mavericks, les critiques s’acharneront possiblement plus que jamais sur eux, particulièrement sur JT, membre de la première équipe d’étoiles All-NBA, et surtout s’ils déçoivent et performent mal. Il faut absolument – pour leur bien personnel et le succès de leur collectif – que Tatum et Brown n’écoutent pas les bruits extérieurs entre chaque match de la série et qu’ils ne se laissent pas affecter par les creux qui pourraient survenir.

On a cependant toutes les raisons de croire que le duo de forwards est aujourd’hui plus endurci que jamais et qu’il ne laissera pas les détracteurs avoir un impact sur son calme et son apport sur le terrain. Dans un cas où Boston triomphe, la paire sera finalement validée et acceptée de tous, après tant d’années à se retrouver au centre des doutes, des rumeurs et des critiques, malgré leur nombre record de séries remportées.

Arrêterons-nous finalement d’entendre les soi-disants analystes américains revendiquer que ce binôme doit être séparé à tout prix ?

Une question qui demeure toutefois, s’ils gagnent le tout, est la suivante : qui de Tatum ou Brown obtiendra l’illustre trophée de Joueur le plus utile de la finale ? JB était celui à se mériter (de justesse) le trophée Larry Bird du Joueur le plus utile des finales de conférence cette année et il a mieux produit en finale il y a deux ans, tandis que JT – lui qui est généralement vu comme le meilleur joueur de l’équipe – avait reçu l’honneur de MVP de la finale de conf en 2022.

Selon Vegas Insider, c’est le plus jeune des deux Jays qui est favori des parieurs pour le Finals MVP, avec une cote de -120, suivi de Luka Doncic avec +210 et de Jaylen Brown avec +600.

Notons également qu’en 10 joutes face aux Mavs à travers les cinq dernières campagnes, Tatum maintient en moyenne 27.2 PTS, 9.9 REB et 4.1 AST par match, sur 42% au tir, 32% du périmètre et 86% aux lancers francs. Dans un ordre plus récent, on parle plutôt de 35.5 PTS par soir en deux combats cette saison (2-0) avec environ autant de rebonds et une conversion de 40% du royaume des 3-points.

Servant de rappel, Boston avait écrasé Dallas au compte de 138-110 à l’occasion de leur dernier duel de saison régulière, le 1er mars. Kristaps Porzingis s’était alors chargé d’inscrire 24 points, 6 rebonds et 4 tirs extérieurs (sur 8 tentatives), avec une cote différentielle de +14 face à son ancienne concession.

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Les Celtics participeront à une deuxième finale en trois saisons. Joe Mazzulla et compagnie se sentent prêts.
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Jason Kidd, double-champion à Dallas

Jason Kidd, meneur de jeu 10 fois All-Star et membre du Temple de la renommée en tant que joueur, n’a peut-être pas connu ses meilleurs jours dans l’uniforme des Mavericks de Dallas, mais il était quand même fort important aux entreprises de l’unité championne de 2011 aux côtés de Dirk Nowitzki, malgré ses 37 ans. Deux ans après cet unique titre de champion, Kidd a pris sa retraite sous la bannière de cette même franchise, avec bon nombre de records derrière la cravate et une très belle carrière accomplie.

Quelques années plus tard, celui qu’on considère tel l’un des meilleurs meneurs de jeu de l’histoire souhaite reproduire l’exploit à Dallas, mais à titre de pilote. Il marquerait alors de façon encore plus indélébile les livres d’histoire de la concession texane ayant vu le jour en 1980.

Pourtant, l’embauche de Jason Kidd n’avait pas été la mieux accueillie, initialement, en 2021. Sa première expérience à titre d’entraîneur en chef ne s’était pas si bien passée chez les Nets, en 2013-2014, lorsqu’il a été congédié après une campagne, même si Kidd avait mené ce groupe vers une fiche de 44-38 en saison régulière et une deuxième ronde des éliminatoires. Les attentes à l’endroit de cette édition vétérane des Nets étaient élevées.

Brooklyn s’était alors inclinée face aux Bucks de Milwaukee, lesquels ont immédiatement souhaité lui offrir une deuxième chance en lui proposant les rênes pour la saison 2014-2015. Kidd a ensuite continué à piloter les jeunes Bucks et à contribuer au développement de Giannis Antetokounmpo. Un pourcentage victorieux combiné de 48% en calendrier régulier et un dossier de 4-8 en éliminatoires n’était cependant pas suffisant aux yeux des dirigeants à Milwaukee, eux qui l’ont remercié en 2018.

Le discours à travers les experts et analystes était alors que Jason Kidd n’était pas un entraîneur digne des plus grands gérants de banc de la NBA et qu’il ne parvenait pas à tirer le meilleur de ses joueurs. C’était même ce qui circulait à son arrivée du côté de Dallas. Dès sa première chance à la barre des jeunes Mavericks, J-Kidd a fait taire les détracteurs en les hissant vers 52 victoires de saison et une participation en finale de conférence – leur première depuis 2011, lorsqu’il y participait en tant que joueur.

On pouvait alors lui attribuer le crédit pour une défense béton complètement renouvelée, elle qui a toutefois connu une baisse de régime lors d’une médiocre campagne en 2022-2023, mais qui a repris du gallon cette année et à travers ces actuelles séries éliminatoires. Jason Kidd chapeaute la meilleure défensive du circuit depuis le début des playoffs et peut tout à fait croire que son équipe à l’étoffe d’une unité championne. Il sera fort intéressant d’examiner de près le duel de coachs qui se fera sur l’échiquier entre l’ex-joueur des Mavs et Joe Mazzulla.

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Pour une fois, la meilleure attaque du circuit sera mise à l’épreuve

Mazzulla, justement, aura la lourde tâche de contrer les ambitions de Luka, Kyrie et J-Kidd au cours de cette finale qui s’annonce excitante à souhait. Son travail à lui se doit également d’être souligné, puisque comme mentionné précédemment, l’entraîneur-chef des Celtics les a menés vers une cote offensive de 122.2 cette année, ce qui représente la meilleure de tous les temps.

Cette attaque où absolument tout le monde sait tirer du 3-points et n’a pas peur de s’en servir regorge d’armes redoutables et de marqueurs capables d’œuvrer autant en isolation qu’hors du ballon. Les schémas défensifs des Mavericks seront mis à rude épreuve, mais on peut en dire tout autant de cette offensive des C’s, car elle n’a pas encore fait face à une unité défensive bien robuste en cette après-saison. Il ne faudra certainement pas qu’elle amorce la série avec de la rouille; les Celtics ont bénéficié de 10 jours de repos entre leur championnat de conférence et ce soir.

Durant ces séries, Boston marque en moyenne 120 points par 100 possessions (deuxième meilleure marque après les Pacers d’Indiana) et Dallas limite ses adversaires à 111 points par 100 possessions… Le clash est inévitable.

Afin de compromettre les intentions défensives des Mavs, Tatum et Brown devront être au sommet de leur forme, mais les premiers résultats pourraient dépendre de l’effort – et du nombre de points – de Porzingis, lui qui n’a pas mis les pieds sur un terrain de basket depuis le 29 avril face au Heat de Miami.

On comprend néanmoins que certains sceptiques doutent de la puissance de frappe des Celts, laquelle n’a pas été testée de manière drastique aux trois premiers tours. Ils ont vaincu le Heat (8) en cinq matchs sans Jimmy Butler, les Cavaliers (4) en autant de matchs sans qu’ils bénéficient des services de Donovan Mitchell et Jarrett Allen pour la majorité de la série, puis les Pacers d’Indiana (6) qui opéraient eux aussi sans leur vedette, Tyrese Haliburton, pour la plupart de l’affrontement.

Si on calcule le pourcentage des matchs de séries éliminatoires qu’une équipe finaliste a connu à travers un même parcours où un joueur opposé de calibre All-Star ou All-NBA est absent, cette édition des Celtics se retrouve sans surprise au sommet. Avec environ 64% de ses parties jouées de cette façon, l’équipe devance les Celtics de 2022 (61%) et les Bucks de 2021 (47%) au sein de ce palmarès des 25 dernières années.

Cette attaque aura donc beaucoup à prouver, nonobstant de la composition quasi-parfaite de son alignement.

L’ascension de Luka vers les plus hauts sommets de l’histoire

Le facteur le plus décisif de la finale pourrait cependant tromper tous les autres, et il s’agit du niveau de jeu de Luka Doncic. Le jeune meneur slovène de seulement 25 ans s’est montré complètement phénoménal au printemps 2024 en tenant fermement le gouvernail des Mavericks entre ses mains, lui qui connait carrément des séries historiques.

Question de bien comprendre dans quelle mesure la superstar de 6 pi, 7 po performe à un degré incroyable en cette après-saison, voici quelques statistiques qui illustrent ou quantifient bien son impact comme fer de lance d’une cinquième tête de série :

  • Doncic mène la ligue aux chapitres des statistiques suivantes durant ces séries éliminatoires : points, rebonds, passes décisives, interceptions, paniers réussis, tirs à 3-points réussis et lancers francs réussis.
  • Doncic est devenu le premier joueur de l’histoire des séries éliminatoires avec au moins 450 points, 150 rebonds, 150 passes décisives et 50 tirs à 3-points en un parcours.
  • Doncic est deuxième de l’histoire des séries éliminatoires à entamer la finale avec au moins 450 points et 150 passes décisives en un parcours, après LeBron James en 2018.
  • Doncic est deuxième de l’histoire des séries éliminatoires pour la plus haute somme de points par match + rebonds par match + passes décisives par match en carrière, avec 48.8. Seul Wilt Chamberlain en a totalisé plus, avec 51.2 de moyenne.
  • À travers cette épopée vers la finale, Doncic enregistre en moyenne 28.8 PTS, 9.6 REB, 8.8 AST et 1.6 STL par match, sur des rendements de 44% au tir et de 34% du périmètre. Ça aussi, c’est une première.

À titre de fait cocasse, Jaylen Brown, Jayson Tatum et Luka Doncic sont respectivement les meneurs en points totaux de chacune de leurs cohortes de recrues, soit 2016, 2017 et 2018. Ils ont tous été choisis au troisième échelon de leur encan.

Moment clutch après moment clutch, le monde de la NBA a rarement assisté à de telles démonstrations de dominance offensive par un seul joueur auparavant, ce qui nous rappelle les chemins empruntés par Nikola Jokic en 2023, Kawhi Leonard en 2019 ou LeBron James en [sélectionnez une saison au choix de 2012 à 2018]. Souvent, la formation qui possède le meilleur joueur de la finale en sort triomphante – et il n’y a pas de doute cette fois que Luka est ce gars-là.

Et les Celtics se sont souvent faits malmener par le Wonderboy au travers des cinq dernières années, alors qu’il déposait des moyennes de 32.8 PTS, 9.8 REB et 7.9 AST par rencontre face à eux, tout en convertissant 51% de ses tirs et 41% de ses tentatives du centre-ville. En deux parties cette saison contre Boston, malgré les deux revers, Luka a mis environ 35 points, 15 rebonds et 12 mentions d’aide par match.

Reste à voir s’il saura marquer et distribuer le ballon à un niveau adéquat afin d’élever sa troupe. Si cela se produit et que Luka Doncic arrive à guider les Mavericks vers le championnat à sa sixième campagne depuis son débarquement aux États-Unis, on commencerait immédiatement à parler de lui tel un des plus grands de tous les temps. Pas seulement comme un athlète digne du top 50 de l’histoire de la NBA, mais comme un gars qui est en voie de se frotter au top 10.

C’est encore plus vrai considérant la hauteur de la compétition qui sera devant lui à partir de 20h30, ce jeudi, lorsque le rideau sera levé. Mais aucun défi n’est trop grand ou trop épeurant pour le Slovène de 25 ans qui a déjà inscrit 73 points en une joute et qui a joué au basket aux plus hauts niveaux européens avant même de devenir un adulte.

La « Luka Magic » et l’aura qui l’entoure est suffisante à elle seule pour laisser croire à plusieurs amateurs que Dallas a ce qu’il faut pour écraser Boston. Avec l’ultime trophée associé à son nom, Luka Doncic deviendrait donc l’un de seulement six joueurs à décrocher le titre de champion des marqueurs en calendrier régulier (33.9 PTS) et celui de champion NBA lors d’une même saison – et le premier depuis Shaquille O’Neal en 2000.

Une première cinquième place sacrée championne

De plus, la victoire des Mavericks de Dallas signifierait qu’une cinquième tête de série serait couronnée championne pour la toute première fois, toutes conférences confondues. La dernière équipe à occuper ce rang à même atteindre la dernière étape était le Heat de Miami, en 2020, dans la bulle d’Orlando.

Voici toutes les autres formations classées cinquièmes ou plus bas à s’être présentées en finale (elles ont toutes perdu sauf une d’entre elles) :

  • Heat (8) c. Nuggets (1) — 2023
  • Heat (5) c. Lakers (1) — 2020
  • Knicks (8) c. Spurs (1) — 1999
  • Rockets (6) c. Magic (1) — 1995 (Victoire de Houston en quatre matchs) 🏆
  • Rockets (6) c. Celtics (1) — 1981

On remarque une certaine répétition au sein de cette liste, où ce sont toutes des premières places qui ont atteint la finale de l’autre bord.

Une page d’histoire pourrait donc être écrite par cette surprenante escouade des Mavericks qui a pourtant complètement raté les séries l’an dernier. Les histoires explorées ci-haut seront certainement à braquer dans votre mire, mais gardez aussi un œil sur les joueurs de rôle et les spécialistes de chaque côté : Dereck Lively II, PJ Washington, Daniel Gafford ou un joueur surprise des Mavs pourrait se lever et faire pencher la balance en faveur de son équipe. En contrepartie, Jrue Holiday, Derrick White et le vétéran Al Horford – lui qui pourrait finalement soulever son premier trophée Larry O’Brien – peuvent tous connaître des prestations absolument cruciales.

Le casse-tête Doncic-Irving | AlleyOop360
Luka Doncic et Kyrie Irving ne sont que la troisième paire de coéquipiers de l’histoire à chacun inscrire 30 points dans un match de qualification pour les finales.
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Bonus — Prédictions de la famille AlleyOop360

Selon les livres de paris sportifs, les Celtics sont favoris dans le cadre de ce match-up, avec une cote de -225 ou -210. Voici nos prédictions personnelles :

  • Maël Brunet – Boston en 6
  • Émilio Constanza – Dallas en 7
  • Félix Forget – Dallas en 7
  • Nicolas Gaudet – Dallas en 5
  • Dominic Gildener – Boston en 6
  • Alexis Goulet – Boston en 7
  • Liam Houde (moi-même) – Boston en 6
  • Charles Leblanc – Boston en 7
  • Raphaël Massoud – Boston en 5
  • Pierre-Louis Mongrain – Dallas en 6
  • Pierre-Olivier Poulin (POP) – Boston en 7
  • William Thériault – Boston en 6
  • Manuel Villeneuve – Boston en 6

LeBron James semble regretter sa séparation avec Kyrie Irving | AlleyOop360
James parle aussi de son ancien coéquipier à Cleveland comme « le joueur le plus doué de tous les temps. »
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L’architecte des Mavericks, Nico Harrison, signe une prolongation | AlleyOop360
Le directeur général derrière les transactions qui ont fait de Dallas une participante aux finales est là pour y rester.
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Finale : les Celtics veulent être prudents face aux Mavericks | AlleyOop360
Les Celtics participeront à une deuxième finale en trois saisons. Joe Mazzulla et compagnie se sentent prêts.
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Mavericks : quand la date limite des transactions te mène en finale | AlleyOop360
Nico Harrison a effectué un travail de maître pour solidifier son effectif.
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Le casse-tête Doncic-Irving | AlleyOop360
Luka Doncic et Kyrie Irving ne sont que la troisième paire de coéquipiers de l’histoire à chacun inscrire 30 points dans un match de qualification pour les finales.
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Luka Doncic domine les Timberwolves pour les éliminer en cinq joutes | AlleyOop360
Luka et les Mavericks atteignent la finale pour une première occasion en 13 ans, après une énorme sortie à Minneapolis.
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Une belle remontée des Celtics les envoie en finale pour une deuxième fois en trois ans | AlleyOop360
Jaylen Brown et Jayson Tatum se sont serrés les coudes pour connaître une autre belle fin de match afin d’ultimement balayer des Pacers appauvris.
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MISE À JOUR (9 juin) :

Les Celtics écrasent les Mavericks lors du premier match de la finale | AlleyOop360
Les Celtics ont montré qu’ils ne comptent pas seulement faire acte de présence cette fois.
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Le Canada est bien représenté en finale de la NBA | AlleyOop360
Le Canada est le deuxième pays le mieux représenté lors de cette finale de la NBA, derrière les États-Unis.
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Pour Jason Kidd, Jaylen Brown est le meilleur joueur des Celtics | AlleyOop360
L’entraîneur des Mavericks y va d’une affirmation assez piquante.
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Jayson Tatum et Jaylen Brown indifférents aux commentaires de Jason Kidd | AlleyOop360
Les Jay Brothers refusent de s’attarder sur les propos émis par l’entraineur-chef des Mavericks, plus tôt dans la journée.
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Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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