Malgré leur statut de deuxième meilleure défense de la NBA, les Celtics vont se heurter en finale au meilleur duo offensif des séries éliminatoires, auquel aucune équipe n’a réussi à opposer une résistance digne de ce nom jusqu’ici. Un casse-tête presque insoluble pour Joe Mazzulla qui a d’ores et déjà annoncé qu’il serait impossible d’arrêter la paire Doncic-Irving.
Après le Heat privé de Jimmy Butler, les Cavaliers sans Donovan Mitchell ni Jarrett Allen en fin de série et les Pacers privés de Tyrese Haliburton, les Celtics vont finalement affronter une équipe au complet en finale NBA. Avec un défi de taille, celui de limiter la paire offensive des Mavericks composée de Luka Doncic et Kyrie Irving.
Sur un nuage depuis le début des séries, le duo va poser un véritable problème à la formation de Joe Mazzulla. Ce dernier en a d’ailleurs conscience, lui qui ce samedi déclarait à la presse qu’il n’était en aucun cas question de stopper les deux extérieurs, mais d’exercer sur eux la pression la plus forte possible afin de mettre son jeu en place.
Et les Celtics ont les armes pour ça, d’autant plus que Kristaps Porzingis est attendu pour les finales après avoir manqué l’intégralité des rencontres de sa formation après le match #4 contre Miami au premier tour. Mais c’est surtout sur les épaules des défenseurs extérieurs que pèsera la responsabilité d’entraver les mouvements du duo des Mavs.
En très grande forme sur la campagne d’après-saison, il ne fait aucun doute que Derrick White et Jrue Holiday seront en première ligne pour s’occuper de Kyrie Irving. Mais défendre sur le meneur demande d’importants sacrifices et Anthony Edwards en est le meilleur exemple. L’arrière des Timberwolves s’était donné pour mission de garder Irving et en a payé le prix fort. Apparu épuisé à la fin de la série, il a moyenné ses pires statistiques des séries.
Reconnus pour leur apport défensif, White et Holiday ont également été des pièces maîtresses de l’offensive des Celtics sur ces playoffs. Le premier a moyenné 17.8 PTS, 4.1 REB et 4.6 AST et le second 12.7 PTS, 5.6 REB et 4.6 AST. Ils représentent à eux deux 27% des 111.4 PTS de moyenne de l’équipe.
Il sera donc plus difficile pour Joe Mazzulla de mettre en place son jeu offensif si deux de ses plus importants joueurs s’épuisent en défense sur Kyrie Irving, qui a démontré plus que jamais lors des séries qu’il est capable de rentrer toutes sortes de tirs, même les plus improbables et même lorsque les défenses se durcissent. De plus, de par leur gabarit, ni White ni Holiday de pourront défendre sur Luka Doncic. C’est donc Jaylen Brown et Jayson Tatum qui devront prendre en charge le Slovène. Bien que très bons défenseurs, aucun d’eux n’a été confronté à un attaquant de la qualité du meilleur marqueur de la saison jusqu’ici.
Et Doncic n’a pas ralenti le rythme en après-saison. Il est tout simplement le premier joueur de l’histoire à totaliser plus de 450 points, 150 rebonds, 150 passes décisives et 50 3-points inscrits lors d’une campagne de séries éliminatoires. Surtout, ses performances actuelles font de lui l’un des joueurs les plus précoces de l’histoire de la NBA.
Avec 25 matchs à 30 points en séries ou plus avant ses 26 ans, Doncic n’est devancé que par Kobe Bryant (32), Kevin Durant (33) et LeBron James (35) à ce registre. Toujours chez les moins de 26 ans, Doncic est troisième de l’histoire en termes de 3-points inscrits en séries avec 155, derrière Jaylen Brown (166) et Jayson Tatum (224). Enfin, il se classe dixième parmi les meilleurs passeurs.
Et avec une moyenne en carrière de 31.1 PTS en playoffs, Doncic talonne seulement Michael Jordan et ses 33.4 PTS. En finales de conférence, sa moyenne est de 32.2 PTS, la meilleure de l’histoire à ce stade de la compétition.
Si ses statistiques individuelles sont des plus impressionnantes, c’est avant tout son association avec Kyrie Irving qui a mené le Slovène jusqu’en finale. Ensemble, ils ont d’ailleurs réussi une prouesse seulement vue à deux reprises dans l’histoire de la NBA. Avec 36 points chacun dans le match #5 contre les Timberwolves, ils sont devenus la troisième paire de coéquipiers à chacun inscrire 30 points dans un match de qualification pour les finales.
Avant eux, Kobe Bryant et Shaquille O’Neal l’avaient fait en 2002 et LeBron James et Kyrie Irving y étaient parvenus en 2016. Chaque duo s’était rendu jusqu’au titre par la suite.