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Une belle remontée des Celtics les envoie en finale pour une deuxième fois en trois ans

Crédit : Danielle Parhizkaran, Boston Globe

En résumé

Jaylen Brown et Jayson Tatum se sont serrés les coudes pour connaître une autre belle fin de match afin d'ultimement balayer des Pacers appauvris.

La première demie appartenait aux Celtics à Indianapolis, lundi soir, avant que des Pacers désespérés ne connaissent un dernier effort au troisième engagement, question d’afficher un peu leur instinct de survie, mais en vain. Boston a encore dominé le dernier droit de la rencontre avant de signer un gain de 105-102 en revenant de l’arrière et en balayant l’Indiana chez eux. Les hommes de Joe Mazzulla rejoindront donc la grande finale pour une deuxième reprise en trois saisons, espérant cette fois y connaître plus de succès.

Rappelons que le meneur de jeu All-NBA Tyrese Haliburton n’était pas en uniforme du côté des Pacers à l’occasion d’un deuxième match de suite, en raison d’une blessure aux muscles ischio-jambiers de la cuisse gauche. Le Québécois Bennedict Mathurin n’était pas de la partie non plus, lui qui a raté tout le parcours d’après-saison des siens après une chirurgie à l’épaule droite.

Tout de même, Pascal Siakam, Andrew Nembhard et TJ McConnell ont pris la relève en leur absence afin de faire de ces derniers matchs des histoires chaudement disputées, malgré les revers. On se souviendra de la série de finale de conférence de l’Ouest en 2023 opposant les Lakers de Los Angeles aux Nuggets de Denver (éventuels champions) comme un autre « balayage serré », qui avait un peu la même saveur que celui-ci.

Or, en conclusion, tout l’honneur revient aux excellents Celtics et leur paire d’ailiers étoilés, lesquels ont inscrit 55 points combinés alors qu’ils mettaient la boucle sur cette finale de l’Est.

Jaylen Brown et Jayson Tatum ont mené la charge dans le gain avec de belles productions bidirectionnelles, et ils ont à nouveau gardé leur sang froid lorsqu’arrivaient les dernières minutes de jeu cruciales, contrairement à l’adversaire qui commettait encore et encore des revirements spontanés à ces moments décisifs de presque chaque partie.

Pour sa part, Tatum poursuivait ses bonnes habitudes sur les planches en allant capter 13 rebonds, qu’il a combinés à 8 mentions d’aide et 26 points, tandis que Brown convertissait quatre de ses huit essais du 3-points et terminait la soirée avec 29 points, 6 rebonds et 3 interceptions à son compte. Avant de souffler 27 bougies, seul Kobe Bryant a plus de points en playoffs sous la ceinture que Jayson.

Jrue Holiday se voulait à nouveau instrumental au triomphe des C’s avec 17 points, 9 rebonds et 2 passes, alors que Derrick White s’occupait de 16 points, 4 rebonds, 4 aides, 5 interceptions et 3 contres ! Scottie Pippen était le dernier athlète à inscrire 5 vols de ballon et 3 tirs bloqués en match de finale de conférence, avant le joueur All-Defense des Celtics.

L’arrière nettement amélioré de 29 ans est souvent le « facteur x » pour cette édition des Celtics, et White frappait cette fois l’un des tirs les plus clutch de sa carrière, celui qui a donné les devants à Boston alors qu’il ne restait plus que 45 secondes à compléter. Son lancer du coin aura finalement été le 3-points victorieux. À titre de note, D-White est devenu le premier arrière de l’histoire à maintenir au moins 2 interceptions, 2 contres et 2 triplés par match à travers une même série.

L’Indiana n’a malheureusement pas su répondre à cette dague et, abasourdis par la soudaine remontée de 9 points de l’opposition, les joueurs des Pacers ont raté un tir extérieur au potentiel égalisateur, puis ont commis une faute à 30 secondes de la fin, avant que Boston ne prenne le rebond sur un dernier tir de JT qui a raté sa cible, question de confisquer le ballon à Indy et laisser le cadran s’écouler.

Devant leur foule, les Pacers n’ont pas inscrit de point dans les dernières 3:33 de la rencontre. Voilà une troisième défaite pour la troupe de Rick Carlisle en cette finale de conférence où l’équipe a échappé l’avance après avoir bénéficié d’une priorité à l’intérieur des 90 dernières secondes de la rencontre…

En fait, dans ces quatre duels, l’équipe vaincue présente une cote combinée de +5 au travers des premières demies, mais de -32 en deuxièmes demies (et prolongation).

Question d’honorer le bon travail de Jaylen Brown à titre de fer de lance offensif pour Boston au fil des quatre joutes, on lui a décerné le trophée Larry Bird du Joueur le plus utile de la finale de l’Est. Son coéquipier et deuxième membre du duo des Jays a cependant obtenu quatre de neuf voix en vue de la remise du prix. Tatum était d’ailleurs celui à se mériter l’honneur en finale de conférence de 2022, lorsque Boston avait vaincu le Heat de Miami en sept matchs avant de s’incliner face aux Warriors de Golden State en finale.

Malgré les prouesses de JB, Tatum est quand même celui à mener son unité aux chapitres des points totaux, rebonds totaux et passes décisives totales à travers tout ce parcours d’après-saison, exploit qu’il est le cinquième joueur de l’histoire à réaliser. Ce qui le retient toutefois, c’est son efficacité aux tirs périphériques, dont il ne réussit que 29% d’entre eux depuis la fin du calendrier régulier.

Les autres hommes à avoir mené leur équipe dans ces trois catégories statistiques au fil d’une même épopée d’éliminatoires avant de se rendre en finale sont Nikola Jokic (2023), Tim Duncan (2003), Jason Kidd (2002) et LeBron James… lui qui l’a accompli à quatre reprises.

Il s’agit d’un deuxième balayage en finale de conférence pour l’illustre franchise du Massachussetts; la dernière fois a eu lieu en 1986, lorsque Larry Bird a chapeauté un effort champion, en compagnie du défunt Bill Walton.

En recevant son prix Larry Bird – inauguré en 2022 – Brown a avoué qu’il ne « s’attendait pas du tout à ça, » et qu’il « ne gagne jamais rien. »

Voici un montage des meilleurs moments de l’ailier de 27 ans, MVP de la demi-finale, durant cet affrontement avec l’Indiana :

Les performances adverses de Pascal Siakam (19 pts, 10 reb, 3 ast), TJ McConnell (15 pts, 5 reb, 4 ast, 25 min), Aaron Nesmith (14 pts, 6 reb), Obi Toppin (12 pts, 7 reb, 2 ast) et surtout Andrew Nembhard sont toutes dignes de mention. Dans le cas du jeune garde canadien de 24 ans, cette finale de conférence aura vraiment été la scène de son ascension vers le statut de jeune étoile bourgeonnante, avec notamment 24 points, 6 rebonds et 10 mentions d’aide hier soir, convertissant trois de six tentatives du centre-ville.

Nembhard s’est presque assurément mérité le statut de shooting guard titulaire aux côtés de Haliburton (oui, même devant Mathurin) pour l’an prochain, par ses performances inspirées tout au long des séries. On parle de moyennes d’environ 15 points, 3 rebonds et 6 assistances par soir, sur des rendements de 56% au tir et de 48% aux 3-points. Pour ce qui est de cette ultime série, l’Ontarien a mis 21 points et 8 passes de moyenne.

Avec un noyau potentiellement composé de Haliburton, Siakam, Nembhard, Turner, Mathurin et avec le toujours énergique McConnell en sortie de banc – lequel a tout donné ce printemps pour la franchise dont il est le cœur et l’âme depuis presque cinq ans –, on ne devrait pas avoir à s’inquiéter pour l’avenir des Pacers d’Indiana. Cette jeune unité dont l’attaque de saison régulière était la pus rapide et la plus prolifique de la NBA pourra bâtir sur ces succès et, comme l’a dit le pivot Myles Turner, ils ont « de quoi être fier. »

Certes, Carlisle et ses joueurs ont fait démonstrations de plusieurs lacunes, particulièrement au niveau de l’exécution en fin de matchs, mais cette expérience formatrice ne fera que les rendre plus forts en vue de la saison 2024-2025. Après Boston, la conférence de l’Est présente un champ libre d’opportunité pour les jeunes équipes comme les Pacers et les Knicks qui comptent surprendre les groupes de vétérans – et tout est possible.

En ce qui a trait à ces Celtics, eux qui ont dominé toute la saison avec 64 victoires de calendrier régulier et seulement deux défaites en 14 joutes, dont aucune sur la route, sur ce chemin éliminatoire imposant (quoique marqué par des adversaires ravagés par les blessures), il s’agit d’une 23e apparition en grande finale. Ils tenteront de hisser une 18e bannière au plafond du TD Garden, question d’aussi briser l’égalité qui existe actuellement entre cette concession et celle des Lakers.

Cette édition de l’équipe a tout d’un champion NBA, particulièrement après avoir répondu d’aussi belle façon à l’adversité face à un groupe des Pacers indomptable. Si on disait des hommes de Joe Mazzulla cette année que leur seule lacune était au chapitre des fins de duels serrés, on ne peut désormais plus en dire autant – et c’est ce qui les rend aussi effrayants.

À la suite d’une série de transactions pour White, Holiday et Porzingis, d’énormes attentes ont été placées en l’équipe, qui a bien répondu à chaque test qui a pu lui être lancé cette année.

Une des plus belles nouvelles dans tout ça pour les C’s : ils ont maintenant droit à 10 jours pour souffler et se préparer au retour imminent de leur centre Kristaps Porzingis, absent depuis un peu plus de deux rondes avec une blessure au mollet. En l’occurence, il ne reste plus qu’à attendre le dénouement de l’autre portion de demi-finale, où les Mavericks de Dallas ont l’avantage 3-0 face aux Timberwolves du Minnesota.

Ces concurrents du carré d’as à l’Ouest croiseront le fer à 20h30 ce soir, le 28 mai. Le rideau sera ensuite levé sur la finale à partir du 6 juin prochain.

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Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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