De retour au Texas dimanche soir à l’occasion du troisième affrontement de cette finale de conférence de l’Ouest, les Timberwolves du Minnesota n’avaient encore pas la réponse face à l’étincelant duo d’arrières des Mavericks de Dallas, lequel a pris contrôle du quatrième quart afin d’enregistrer le gain de 116-107, un troisième en trois matchs. Anthony Edwards a tenu sa promesse; il était cette fois beaucoup plus agressif, mais ce fût en vain considérant les 33 points chacun de Luka Doncic et Kyrie Irving, puis une autre sortie difficile de Karl-Anthony Towns au niveau du tir.
Le reste du personnel de support chez les Mavs a également fait tous les bons jeux dans le dernier droit pour briser l’égalité de 104-104 (avec 4:00 au cadran) et prendre les devants de façon décisive à la fin d’un quatrième engagement en dents de scie chaudement disputé.
C’est presque comme si les Timberwolves avaient été construits pour vaincre les Nuggets de Denver, puis que ces Mavericks avaient été faits sur mesure pour vaincre cette édition des Timberwolves...
Au moins, le Minnesota avait encore un véritable espoir de vaincre à l’intérieur des cinq dernières minutes de jeu, comme c’était le cas aux deux premières rencontres de la série, perdues par des écarts combinés de 4 points. Mais à nouveau, les portes du barrage se sont ouvertes lorsque Luka et Kyrie sont entrés en mode « closers » pour sceller l’issue du match par leurs prouesses offensives hallucinantes.
Somme toute, les Timberwolves ont été contraints de jouer de l’arrière pour la majorité des premier et troisième quart-temps, puis pour absolument tout le deuxième, à raison d’un début plus lent d’Edwards et sa bande, eux qui ne réussissaient que quatre de leurs 16 tentatives de tirs à 3-points en première demie.
À leur point le plus fort du deuxième engagement, les Mavericks jouissaient d’une priorité de 12 points, avant de rejoindre les vestiaires en avant 60-52. Une bonne séquence énergique des T-Wolves vers le milieu du troisième quart a cependant renversé la vapeur, question de ramener une notion d’égalité dans ce duel et d’en faire une affaire intéressante à l’amorce du quatrième. Cette séquence initiale de 11-1 par les visiteurs a été carburée par Ant-Man, lui qui manufacturait d’ailleurs son élément déclencheur avec le plus monstrueux dunk des playoffs jusqu’ici…
Cette période de quelques minutes enflammées où la jeune superstar de 22 ans a enfilé 10 points en trois minutes – récoltés de toutes les façons possibles – représentait toutefois son seul moment très fort de la série jusqu’à présent, considérant ses difficultés au tir éparses et ses démonstrations de fatigue aux deux premiers matchs. Tout de même, Anthony Edwards s’est montré bien plus agressif à l’aide de 24 tirs tentés (son plus haut total de la finale de conférence); il s’est chargé de 26 points, 9 rebonds, 9 passes décisives et 2 interceptions dans le match, mais sur un taux d’efficacité de 46%.
Sa magie s’est quelque peu dissipée en fin de joute, lorsqu’Edwards a vu un tir extérieur monumental de PJ Washington donner les devants et le vent dans les voiles aux Mavs avec 4:00 à faire. Doncic et Irving avaient déjà frappé quelques tirs hautement clutch afin de vivre sept changements d’avance au fil de ce quatrième engagement enivrant et fort en suspens, puis Daniel Gafford a ultimement mis la boucle sur la victoire.
Voici le tir de Washington (16 pts, 8 reb, 2 ast, 2 3pts) qui a créé l’écart de 107-104, suivi d’un dap au légendaire Patrick Mahomes, venu supporter son club de basket favori en compagnie de son coéquipier Travis Kelce et de sa femme Brittany :
En ce qui le concerne, le jeune pivot recrue des Mavericks, Dereck Lively II, a dû quitter la joute au deuxième quart en raison d’un coup de genou derrière la tête de la part de KAT, sur un rebond. Il n’est plus retourné au jeu de la soirée, avec une blessure au cou, mais il n’y a pas de signe de commotion encore. D-Live passera de plus amples examens médicaux dans la journée de lundi afin qu’un verdict soit donné sur son statut (qualifié d’incertain en vue du Match #4).
L’absence du centre de 7 pi, 1 po a été significative pour l’équipe locale au Match #3, vu que Lively n’avait pas raté de tir (qui sont presque tous des dunks) de toute la série, en plus de mener sa troupe au chapitre du différentiel (+109) à travers leur parcours éliminatoire. Sa présence défensive sous l’anneau et offensive sur les alleyoops a été cruciale toute l’après-saison, notamment en fin de rencontres, surtout la deuxième.
Malgré cette perte d’envergure, les Mavs ont pu faire confiance à leur centre partant Daniel Gafford – lui qui mesure toutefois 6 pi, 10 po – à titre d’ancre défensive en fin de partie. Il a profité de ses 28 minutes d’activité pour inscrire 3 contres, et ses 5 points ont été instrumentaux au gain :
Luka enregistrait pour sa part 33 points, 7 rebonds, 5 aides et même 5 interceptions, sur un rendement de 50% au tir, dont 5/11 du périmètre. Irving l’épaulait de belle manière avec 33 de ses propres points, sur 60% d’efficacité, puis 3 rebonds et 4 passes. À eux seuls, les deux guards ont mis 58 points durant les quatrièmes quart-temps de cette série après trois sorties, le tout avec 73% d’efficacité True Shooting, tandis que toute la formation adverse a inscrit 64 points, sur 54% de True Shooting.
Au fil des 50 dernières années d’histoire de la NBA, on n’a jamais vu les deux membres d’un backcourt partant enregistrer chacun 30 points dans une même rencontre de séries à trois reprises la même saison, outre la paire du Wonderboy slovène et Uncle Drew. Ensuite, PJ Washington se voulait le troisième meilleur pointeur du groupe victorieux avec ses 16 unités dimanche, alors que Derrick Jones Jr y allait de 11 points et 3/3 aux tirs extérieurs.
Collectivement, Dallas a converti 14 de 28 essais du royaume des 3-points, contre 9/30 chez l’équipe adverse. Pour la première fois de la série, les Mavs ont enregistré plus de tirs extérieurs que l’opposition, ce qui n’a néanmoins pas eu d’impact sur l’aspect serré du quatrième engagement. Drôlement, dans le cadre de ce revers crève-cœur, les Timberwolves ont mené la rencontre aux chapitres des paniers réussis, rebonds, passes décisives, points dans la clé, points de deuxième chance et ils ont commis quatre revirements de moins…
Il en demeure qu’une performance de 14 points sur 28% d’efficacité au tir du côté de Towns, sans réussir un seul de ses huit lancers du centre-ville, a fait très mal aux Wolves. Son rendement de 14% aux 3-points après trois matchs de finale de conférence est le pire de l’histoire pour cette étape des playoffs (avec au moins cinq essais par match). Il lui faudra certainement ajuster le tir au prochain affrontement, dans tous les sens de l’expression.
Jaden McDaniels, lui, était cependant encore productif dans les deux zones du terrain avec 15 points et 3/4 aux 3-points, tout en donnant le plus de fil à retordre qu’il le pouvait à Doncic, puis Mike Conley déposait 16 points et 4 assistances.
Naz Reid s’est levé tel le meilleur des trois pivots du club en visite au Texas hier soir, à l’aide de 14 points (50% au tir) en 28 minutes, tandis que Rudy Gobert ne contribuait que de 9 points et 6 rebonds, sans contre. Il y aura certainement des demandes plus importantes qui seront faites de la part de l’entraîneur Chris Finch chez ses deux intérieurs titulaires, KAT et Gobert, à l’occasion du quatrième combat – potentiellement le dernier de leur saison.
Ce rendez-vous a justement lieu demain, mardi le 28 mai. Le coup d’envoi se fera à l’American Airlines Center de Dallas à 20h30.
