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La NBA et la NBPA s’entendent sur une nouvelle convention collective

Crédit : AlleyOop360

En résumé

Elle sera effective dès la saison 2023-24 et comprend entre autres une limite de matchs à jouer pour les honneurs et la création d'un tournoi de mi-saison.

La NBA et l’Association des joueurs (NBPA) se sont entendus sur une nouvelle convention collective d’une durée de 7 ans, effective dès la saison prochaine, qui inclut la création d’un tournoi de mi-saison, l’instauration d’une limite de 65 matchs disputés pour être éligible aux honneurs, une limitation de recrutement aux équipes trop dépensières ainsi qu’une dépénalisation de la marijuana.

Plus de trois mois après la date butoir initialement prévue pour la fin des négociations entre les deux parties, la NBA et la NBPA sont finalement parvenues à trouver un accord. Cela aura tout de même pris plus de temps que prévu, les discussions ayant dépassé de quelques heures la limite fixée au vendredi 31 mars, 23h59. Mais c’est ce qu’il fallait pour s’entendre.

La nouvelle convention collective entrera en vigueur dès la saison 2023-24. Elle est d’une durée de sept ans et lie donc la NBA à ses joueurs jusqu’à la fin de la décennie. Cependant, une séparation mutuelle entre les deux camps peut avoir lieu au bout de six ans, soit pour la saison 2028-29.

L’une des mesures majeures, celle qui était attendue de tous, concerne le recrutement et surtout les sanctions financières prises à l’encontre des équipes trop dépensières. Il n’est ici pas question de la création d’un hard cap, une limite de dépenses fixe et commune à toutes les équipes.

En réalité, les équipes NBA peuvent toujours dépenser autant qu’elles le souhaitent et ne seront pas sanctionnées plus qu’elles ne le sont actuellement si elles dépassent la taxe de luxe. En revanche, elles se verront imposer des limites dans leur recrutement.

Une franchise qui dépasse la taxe de luxe de plus de 17,5 millions de dollars n’aura plus accès à l’exception de niveau intermédiaire, ou taxpayer mid-level. Cette dernière permet aux équipes dépassant la taxe de luxe de recruter des joueurs et de leur offrir un salaire de 6.4 M$ par année, soit bien plus que le salaire minimum de 1.53 M$ en NBA.

Cette exception a notamment permis aux Warriors d’acquérir Donte DiVicenzo et les Clippers l’avaient utilisée pour mettre la main sur John Wall.

De plus, toujours concernant l’aspect financier, la nouvelle convention collective permet aux franchises d’augmenter le salaire de leurs joueurs à hauteur de 140% lors de leur prolongation, alors que la limite est actuellement 120%.

En effet, lorsque son contrat arrive à terme, un joueur est éligible à une augmentation de salaire de 120%. Ainsi, selon Adrian Wojnarowski, Jalen Brown, dont le salaire annuel lors de la saison 2023-24 sera de 31.8 M$, peut se voir proposer par les Celtics une prolongation de 4 ans et 165 M$.

Avec la nouvelle règle des 140%, ce montant pourrait s’élever à 189 M$.

Enfin, pour conclure la partie finance et recrutement, la NBA a décidé d’ajouter une place supplémentaire dans les effectifs pour des contrats two-way, faisant passer ce chiffre à trois par équipe.

À noter que dans tout cela, une mesure attendue demeure manquante. Malgré de longues discussions, la NBA et la NBPA ne sont pas parvenues à trouver d’accord concernant l’éligibilité des lycéens au repêchage.

Autre mesure majeure, les joueurs doivent désormais jouer un minimum de 65 rencontres par saison s’ils veulent être éligibles aux récompenses de fin de saison, comme les titres de joueur par excellence ou de meilleur défenseur, ainsi que pour les équipes All-NBA.

Avec cette initiative, la NBA entend limiter au maximum le load management, pratique qui consiste à volontairement manquer des rencontres de saison régulière pour arriver plus en forme en séries. Vivement critiqué, ce phénomène est devenu très répandu au cours des dernières saisons.

Il représente un fléau pour la ligue, qui a tendance à se mettre les partisans à dos lorsque ces derniers paient des billets plusieurs centaines de dollars pour se rendre compte que leur joueur préféré ne dispute pas le match.

Si cette règle était déjà en vigueur cette saison, ni Giannis Antetokounmpo ni Joel Embiid ne seraient éligibles au titre de MVP, alors qu’ils figurent parmi les favoris à son obtention.

Adam Silver a enfin obtenu son tournoi de mi-saison, dont la première édition pourrait avoir lieu dès le prochain exercice. Ce dernier se déroulerait en même temps que la saison, certaines rencontres préalablement définies comptant à la fois pour ce tournoi et la course aux séries éliminatoires.

Les qualifications se dérouleraient à partir de novembre, jusqu’à ce que huit équipes se dégagent , puis quatre. Un Final Four sera alors organisé entre elles dans un lieu neutre, probablement Las Vegas. Seule la rencontre finale sera une opposition supplémentaire au calendrier.

Ainsi, les deux finalistes du tournoi de mi-saison auront une saison à 83 matchs. Cependant, chaque joueur de la formation gagnante se verra offrir la somme de 500 000$.

Enfin, bien que cette pratique n’était déjà plus répandue, la NBA ne pratiquera plus de contrôle pour la marijuana. Les joueurs pourront donc en consommer pour leur usage récréatif, la substance étant déjà légale dans de nombreux états et n’étant pas considérée comme un produit dopant.

Maël Brunet

Maël Brunet

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