Les belles histoires continuent de s’écrire dans la NBA. Quand Brad Stevens a quitté son poste d’entraîneur-chef des Celtics pour un boulot avec l’état-major, des questionnements sont provenus de partout. Qui pourra remplacer celui qui était devenu un visage réconfortant à Boston? Ime Udoka en a fait une affaire personnelle.
Maintenant déjà reconnu par ses pairs comme un excellent pilote pour les Celtics, Udoka ne sort pas de nulle part. Tout comme Steve Kerr, il a été aux côtés de Gregg Popovich par le passé. Il a joué sous ses ordres de 2007 à 2011 avant de revenir comme adjoint de 2012 à 2019. Même s’il n’a pas terminé la saison parmi les trois finalistes pour le titre d’entraîneur de l’année, il n’a pas à rougir de cette première campagne dans le circuit Silver.
Boston a balayé les Nets, puis vaincu les champions en titre en sept rencontres avant de finalement éliminer le Heat à Miami lors d’un autre septième match. Les Celtics arrivent en finale avec un parcours difficile, probablement le plus demandant de la NBA pour se rendre jusqu’au bout cette saison, et Udoka en a profité pour laisser sa marque. Il est devenu le premier entraîneur à remporter plus d’un match ultime à sa première campagne dans la NBA.
Contrairement aux accolades et aux sourires de ses joueurs sur le terrain lorsque le cadran a expiré, Udoka n’avait toujours pas ce sentiment du devoir accompli après le match. Le statut d’excellence auquel se sont maintenus les Celtics dans le passé lui rappelle qu’il reste encore une série pour déterminer un gagnant, et que celle-ci est la plus importante de toutes.
C’est la première fois en 12 ans que les Celtics ont la chance de disputer les grands honneurs. Une phrase qui en aurait laissé plus d’un perplexe il y a un an. Comment un jeune entraîneur-chef sans expérience peut prendre les rênes d’une franchise remplie d’histoire comme celle-ci, avec des attentes élevées, et livrer la marchandise? La peur de terminer deuxième.
Cette même peur qui s’est concrétisée par des refus à Détroit, Cleveland puis en Indiana. Cette peur de savoir s’il est véritablement prêt. Prêt à faire face aux médias, aux attentes, aux déceptions, aux critiques, mais surtout de savoir s’il est prêt à rivaliser avec les meilleurs du métier. Il aura sa chance de continuer de se prouver, face à Steve Kerr, un homme déjà bien connu dans la communauté comme étant une valeur sûre au bout d’un banc.
Des déceptions dans le passé, il y en a eu. Plus d’une. Mais Udoka le répète toujours, il ne changerait de place pour rien au monde.
«Tu peux être dans plusieurs situations différentes. Il n’y a que 30 équipes et je comprends ça. De ne pas être dans une reconstruction, d’être dans un environnement avec de la pression, je n’échangerais jamais ça.»
Ime Udoka en entrevue avec Chris Haynes.
Déjà reconnu comme un cerveau défensif, en plus d’être un bon communicateur avec ses joueurs, l’homme de 44 ans a toujours cru en son duo Tatum-Brown, même quand des rumeurs de transactions ont émané de Boston durant la saison. Les Celtics auront eu besoin d’un peu de temps pour retrouver un effectif en santé, mais parier sur l’effectif en place aura été payant.