Les jeux sont faits. La puissante Serbie s’est défaite du Canada, vendredi matin, et a réservé sa place en finale du tournoi de la Coupe du monde de la FIBA. Menée par Bogdan Bogdanovic, la formation serbe a été en contrôle du début à la fin et Équipe Canada n’avait aucune réponse pour la sixième puissance mondiale du sport.
C’est au compte de 95 à 86 que la ruée vers l’or s’est conclue pour les porte-étendards de la feuille d’érable.
D’entrée de jeu, les Serbes ont rapidement démontré à la bande de Jordi Fernandez qu’ils ne se laisseraient pas intimider. À peine deux minutes de jeu ont été nécessaires pour voir les Serbes atteindre une avance de 8 à 1 au pointage. Résilients tout au long du tournoi, les Canadiens ont répondu et ont même pris les devants quelques jeux plus tard.
Tel un match de boxe, le duel Canada-Serbie semblait prometteur, mais plus le premier quart s’estompait, plus la Serbie avait l’allure d’un combattant poids lourd. Ils ont contrecarré absolument tout ce qu’avait à donner la formation canadienne. La Serbie a repris l’avance au pointage avec 3:05 à jouer en première période et n’ont plus jamais regardé en arrière.
Mais encore, le pointage n’a pas été le seul problème auquel faisait face Équipe Canada. Lors du premier engagement, trois des cinq partants (Shai Gilgeous-Alexander, Dillon Brooks et Dwight Powell) ont été aux prises avec deux fautes, notamment grâce au physique du jeu serbe. Bref, après trois quarts d’activité, le Canada a accumulé pas moins de 23 fautes. Ce total surpasse d’ailleurs le nombre de fautes qu’a récolté l’équipe tout au long du tournoi.
Lorsque SGA a quitté pour le banc, Jordi Fernandez a déployé une formation moins rodée ensemble composée de Nickeil Alexander-Walker, Luguentz Dort, Dillon Brooks, Kyle Alexander et Trae Bell-Haynes. Cet alignement a alloué 11 points aux Serbes en moins de trois minutes, forçant immédiatement l’entraîneur-chef a renvoyé quelques-uns des partants sur le terrain, malgré le danger des fautes qui rôdait.
C’est RJ Barrett qui a mené le Canada au pointage avec 23 points, tandis que le meneur Gilgeous-Alexander a terminé avec 15 points et 9 passes décisives. Dans le camp adverse, c’est Bogdan Bogdanovic des Hawks d’Atlanta qui a servi d’exemple. Ses 23 points en 12 tirs ont donné bien du fil à retordre à une défensive canadienne qui comptait déjà de multiples fautes.
Le moral est au summum pour les Serbes, sous-estimé par le public en raison de l’absence de Nikola Jokic. L’ailier Filip Petrusev a lancé qu’il était indifférent à l’idée de savoir qui serait ou ne serait pas là au tournoi, tant qu’ils gagnent. Il a rajouté qu’il est « fier de l’équipe et de la bonne chimie qui règne dans le vestiaire. »
Le premier match du Carré d’As a vu bon nombre de vedettes du milieu être témoins du niveau du jeu à Manille. D’une part, les ambassadeurs Carmelo Anthony et Pau Gasol ont joué les spectateurs pour l’affrontement Canada-Serbie, mais il y a aussi la légende de la WNBA, Sue Bird, qui s’est pointé le nez.
La sélection serbe attendra impatiemment, aujourd’hui. Or, le deuxième match de demi-finales, celui-ci entre les États-Unis et l’Allemagne, sera présenté vendredi matin à 8h30, heure du Québec.
Si tout espoir d’atteindre l’or est terminé pour le Canada, ils auront encore une joute à disputer avant de plier valises. Dimanche matin, le perdant du duel entre les États-Unis et l’Allemagne affrontera le Canada pour la médaille de bronze. Il s’agirait d’un tout premier podium pour les Canadiens aux Mondiaux.