Toujours sans Jimmy Butler et Zion Williamson, Miami et La Nouvelle-Orléans sont parvenus à remporter leur second affrontement lors du tournoi de Play-in. Unis derrière un Tyler Herro au bord du triple-double, les joueurs du Heat ont aisément disposé des Bulls 112-91. En Louisiane, la tâche aura été plus ardue pour les Pelicans confrontés à un duo Fox-Sabonis des grands soirs. Collectivement, ils ont su faire face à l’adversité pour s’imposer 105-98.
Ils avaient la position peu enviable dans ce tournoi de Play-in. Défaits par Philadelphie et Los Angeles, Miami et La Nouvelle-Orléans se devaient de disputer un nouvel affrontement pour espérer se qualifier en après-saison afin d’affronter le premier de leur conférence respective. La tâche s’annonçait difficile pour les deux formations, privées de Jimmy Butler (genou) et Zion Williamson (ischio-jambiers), tous deux sortis sur blessure lors du premier match du tournoi de Play-in.
Malgré cette perte majeure, couplée à l’absence de Terry Rozier (cou), Miami est arrivé à la rencontre dans un état d’esprit propre à la Heat Culture, certain de la remporter. Quelques heures avant le début du match, le journaliste Andy Slater de Fox Sports Floride avait annoncé que les dirigeants du Heat avaient déjà planifié le vol de l’équipe pour Boston, samedi à 13h.
C’est donc sûrs d’eux que les hommes d’Erik Spoelstra ont fait face aux Bulls, certes, forts de leur succès retentissant contre Atlanta, mais également privés de certaines de leurs pièces maîtresses avec les absences de Lonzo Ball (genou), Zach LaVine (pied) et Patrick Williams (pied), tandis qu’Alex Caruso avait retrouvé sa place dans le cinq partant après être sorti sur blessure contre Atlanta à cause d’une douleur à la cheville causée par un contact avec son coéquipier Andre Drummond.
Dans un camp plus que dans l’autre, les blessures se seront fait ressentir. Car dès le premier quart-temps, Miami a imposé son rythme et a largement distancé les Bulls 34-17 sous l’impulsion de la recrue Jaime Jaquez Jr. et de Tyler Herro, tandis que Kevin Love prenait tranquillement ses aises en sortie de banc. C’est d’ailleurs ce trio qui mènera le Heat à la victoire.
Jaquez Jr. a terminé la rencontre avec 21 points, 6 rebonds et 6 passes décisives pour confirmer son énorme potentiel déjà largement aperçu durant la saison. Durant la première moitié de la rencontre, alors que son coéquipier s’occupait de marquer les points, Herro a quant à lui assumé un rôle de gestionnaire, distribuant à ses coéquipiers et arrachant des rebonds. Mais, après un deuxième quart qui vit la domination des Floridiens contestée, l’arrière a inscrit 12 points à la sortie du vestiaire pour terminer la rencontre au bord du triple-double avec 24 points, 10 rebonds et 9 passes décisives à 47% au tir, dont 44% derrière l’arche et 100% de la ligne de charité. En sortie de banc, Kevin Love est venu ajouter 16 points et 7 rebonds et a été la principale force du Heat sous le cercle.
Car s’il n’y a pas beaucoup de positif à retirer pour les Bulls qui n’ont jamais inquiété leurs adversaires, il est tout de même important de souligner la performance de Nikola Vucevic face à Bam Adebayo. Le pivot monténégrin a compilé 16 points, 14 rebonds, 5 mentions d’aide et 2 interceptions, tandis que son adversaire direct n’était pas dans un grand soir avec 13 points, 4 rebonds, 4 passes décisives, 2 contres et un +/- de 9, le seul du cinq partant du Heat en dessous de 15.
Mais sa performance n’a en rien entaché l’effort collectif de son équipe, alors que les Bulls ont grandement manqué d’adresse. DeMar DeRozan a terminé la rencontre avec 22 points à 50% au tir, mais ses coéquipiers n’ont pas suivi le pas. Coby White, auteur d’un sommet en carrière de 42 points lors de la rencontre précédente, s’est contenté de 13 unités à 31% au tir. Parmi les titulaires de Billy Donovan, Ayo Dosumnu et Alex Caruso ont ajouté 10 et 6 points, à 20% et 25% d’adresse. Seul Javonte Green s’est illustré en sortie de banc avec 12 points à 83.3%.
C’est donc sur une mauvaise note que s’achève la saison de Chicago, ce qui pourrait grandement influencer les négociations de l’été. Le contrat de DeRozan arrive à expiration et nombreux sont les observateurs à se demander s’il ne serait pas temps de tourner la page Zach LaVine, alors que l’équipe n’a jamais vraiment réussi à se faire une place parmi les gros noms de l’Est.
De son côté, le Heat se prépare sans doute à embarquer et retrouvera Boston ce dimanche à 13h, toujours sans Jimmy Butler, pour espérer créer l’exploit et disposer de Boston comme il l’avait fait la saison dernière en finale de conférence.
Deuxième rencontre de la soirée, l’affrontement entre Pelicans et Kings aura été plus disputé, bien que lui aussi marqué par les blessures. Car s’il est indéniable que l’absence de Zion Williamson est de loin la plus handicapante, il demeure que les Kings sont privés d’un élément essentiel de leur rotation depuis plusieurs semaines, à savoir Malik Monk (genou).
Une absence qui n’a pas empêché les Californiens de disposer des Warriors lors de leur premier match de Play-in, mais qui a grandement influencé l’équilibre des forces face à La Nouvelle-Orléans, équipe plus complète. Car si Harrison Barnes a fait de son mieux pour assumer le rôle de troisième option offensive, avec de la réussite puisqu’il a tout de même terminé la rencontre avec 17 points, 5 rebonds, 4 passes décisives et un très propre 60% derrière l’arche, la défense des Pelicans savait pertinemment où concentrer ses efforts.
Ainsi, De’Aaron Fox et Domantas Sabonis ont été les principales cibles de Jose Alvarado, Naji Marshall ou encore Larry Nance Jr. sur les phases offensives de Sacramento. En apparence, avec 23 points, 14 rebonds, 7 mentions d’aide et 3 interceptions à 64.3% au tir pour Sabonis, et 35 points, 7 rebonds, 5 passes décisives et 3 interceptions à 41.4% d’adresse pour Fox, on pourrait croire que les efforts défensifs ont été vains. Mais avec respectivement 4 et 5 pertes de balle et une pression constante exercée sur eux, Sabonis et Fox ont souffert d’un manque de soutien, alors que les Kings ont joué à 9.
En face, c’est une équipe taillée pour les séries qui leur faisait barrage. Car plus qu’une solide prestation défensive sur l’un des meilleurs duos de la ligue, les Pelicans ont offert un spectacle de collectivité en attaque. Eux aussi limités à 9 joueurs, six des hommes de Willie Green ont inscrit 10 points ou plus, se répartissant parfaitement le scoring pour faire face aux assauts constants de Fox.
Sans trembler, ils ont accepté leur courte défaite dans le premier quart-temps pour mieux rebondir dans le deuxième, durant lequel le banc louisianais, derrière Marshall qui y a inscrit 9 de ses 11 points, a infligé un 32-21 décisif aux Kings. Les deux équipes ont ensuite été au coude-à-coude le reste de la rencontre, globalement à l’avantage de Sacramento, sans pour autant que les Californiens ne parviennent à creuser un écart significatif.
Constant tout au long de l’affrontement, Brandon Ingram s’est finalement illustré de 24 points à 50% d’adresse, 6 rebonds et 6 passes décisives. Trey Murphy III y a ajouté 16 points, 8 rebonds, 6 mentions d’aide et Jonas Valanciunas, malgré qu’il ait perdu son duel avec Sabonis, a contribué à hauteur de 19 points, 12 rebonds, 3 assistances et 2 contres. En sortie de banc, Alvarado et Nance Jr. ont inscrit 10 et 13 points.
C’est ainsi que, malgré une excellente fiche de 46 victoires pour 36 défaites et un Sabonis évoluant à un niveau de Joueur le plus utile, les Kings se sont inclinés au sein de l’une des conférences Ouest les plus relevées de l’histoire et ne pourront participer aux séries après leur coup d’éclat de la saison dernière. De leur côté, les Pelicans et leurs 49 victoires se rendront ce dimanche à Oklahoma City pour y affronter le Thunder de Shai Gilgeous-Alexander, deuxième équipe la plus jeune de la ligue, à 21h30.
