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Le Heat s’empare d’un premier match à Denver

Crédit : Mark J. Terrill, Pool / AP Photo

En résumé

Les ajustements nécessaires ont été effectués par Erik Spoelstra afin de vaincre les puissants Nuggets au deuxième combat.

Le Heat de Miami ne s’est pas avoué vaincu après un seul duel dans cette finale NBA : Jimmy Butler et cie. ont su voler le deuxième à Denver, dimanche soir, afin d’infliger leur premier revers à domicile aux Nuggets de toute l’après-saison – et même leur premier depuis le mois de mars.

Grâce à sa discipline dans le dernier droit et ses efforts défensifs ajustés à l’adversaire, le Heat a pu quitter le Ball Arena avec le gain 111-108 et rejoindra la Floride avec le vent dans les voiles pour le prochain affrontement, mercredi. Mission accomplie pour l’entraîneur-chef Erik Spoelstra, qui force l’opposition à initier un match #3 sans une priorité de 2-0 pour la première fois des éliminatoires…

Si les Heatles ont démontré toute leur ferveur au quatrième quart-temps afin de défendre leur avance grâce à 36 points à travers les 12 dernières minutes (en seulement 19 possessions), cette même avance n’aurait été possible sans l’effort soutenu du groupe dès les premiers instants de la partie. Sorti en lion, le Heat s’est d’abord emparé d’un coussin qui a cru jusqu’aux 12 points d’écart, et les formules qui ont fonctionné pour Denver à la joute #1 ont vite été réduites à l’inutile.

Les ajustements défensifs de Spoelstra – avec Kevin Love, qui n’a joué aucune minute au premier match, dans l’alignement partant au lieu de Caleb Martin (malade), ainsi que Bam Adebayo en défense sur Aaron Gordon afin de prévenir l’utilisation de sa force à l’intérieur – ont cependant été rapidement rencontrés par les ajustements de son homologue Michael Malone.

Les Nuggs ont en effet eux aussi connu leur séquence dominante au deuxième engagement et ont été en mesure de remporter les minutes où Nikola Jokic était sur le banc, avec une seconde unité menée par Jamal Murray et un surprenant Christian Braun, actif sur tous les plans avec 6 points, 3 passes décisives et 3 interceptions.

Cette première demie en deux temps était censée annoncer une fin de joute serrée, mais ce sont les visiteurs qui ont toutefois pris les choses en main afin de faire jouer les Nuggets de l’arrière, à domicile, pour une rare fois. Un gigantesque Murray au quatrième avait le 3 points de l’égalité en mains, mais la défensive de Jimmy Butler à son endroit l’a dérangé… Le match #2 n’a conséquemment pas connu de période de prolongation et c’est cette séquence qui a réellement mis fin au combat.

Une stratégie qui a porté ses fruits pour le Heat aura été de limiter le Joker dans sa fabrication de jeu, en n’envoyant pas de défense double (double-teams) à tout coup, le contraignant à devenir un marqueur plutôt qu’un passeur. Résultat : Jokic a totalisé 41 points et 11 rebonds, mais seulement 4 passes décisives.

Il en a tout de même profité pour devenir le premier pivot de l’histoire du circuit à récolter plus de 500 points et 100 mentions d’aide en un seul parcours éliminatoire. Et le double-MVP a plus de 150 passes à son compte cette année, en plus de ses 500+ points et 200+ rebonds, plafonds que seuls Larry Bird et LeBron James (4x) ont atteint en une seule après-saison auparavant.

Jamal Murray a épaulé son acolyte, particulièrement au dernier engagement, avec 18 points, 4 rebonds et 10 aides finaux – sans oublier le dunk et jeu du match…

La différence pour le Heat entre les épisodes un et deux, outre les modifications de stratagèmes de Coach Spo, aura également été la réussite aux 3 points (17/35, 48%), particulièrement chez les quatre amigos non repêchés : Gabe Vincent, Max Strus, Caleb Martin et Duncan Robinson faisaient bien mieux.

À la suite du match #1 de jeudi dernier, j’écrivais ceci :

« Le plus décevant pour Miami dans le cadre du match #1, cependant, venait peut-être sous la forme des productions de Caleb Martin (3 PTS, 1/7 au tir), Max Strus (0 PT, 0/10 au tir) et Duncan Robinson (3 PTS, 1/6 au tir), chacun en plus de 20 minutes de jeu. »

Le retour du balancier a cette fois vu Strus mettre 14 points, 2 rebonds, 6 passes et 4 tirs à 3 points réussis sur 10 essais (tous au premier quart) et Robinson qui lui a mis le feu aux parquets en fin de soirée, avec ses 10 points totaux et deux réussites du périmètre en trois tentatives (tous au quatrième quart).

L’engin à deux moteurs du Heat s’avérait à nouveau être la paire d’étoiles de Jimmy Butler (21 PTS, 4 REB, 9 AST, 37% au tir) et Bam Adebayo (21 PTS, 9 REB, 4 AST, 2 BLK, 57% au tir), puis les productions de Gabe Vincent comme troisième mousquetaire ont parfaitement équilibré la charge (23 PTS, 3 AST, 2 STL, 67% au tir).

À l’instar de la série opposant les Celtics au Heat, il semble être impossible de prédire quel type de match connaîtra cette édition du Heat de soir en soir. Les Nuggets demeurent largement supérieurs, certes, mais rien n’est encore dans la poche pour Jokic et sa bande, considérant ce dernier gain de l’adversaire, lequel est débarqué à Denver avec bien plus d’énergie.

Les champions de la conférence Ouest seront dans la situation la plus précaire à laquelle ils ont fait face de tout leur parcours éliminatoire. Jamais n’ont-ils eu besoin d’absolument triompher lors d’une joute sur la route dans les dernières semaines, ayant remporté les deux premières rencontres de chaque série.

Page d’histoire : le Heat représente la seule huitième tête de série de l’histoire à remporter un match de finale, après que les Knicks de New York aient échoué dans cette tâche en 1999. Il a beau s’agir d’une importante bataille de gagnée pour Miami, la guerre est loin d’avoir connu son dénouement.

Le prochain rendez-vous aura lieu mercredi le 7 juin, dès 20h30, au Kaseya Center de Miami. À l’occasion de ce troisième duel, ce seront les Nuggets qui auront à connaître quelques ajustements – et à apporter avec eux davantage de hargne.

Match précédent :

Le premier match de la finale appartient aux Nuggets | AlleyOop360
Il s’agissait de la première occasion cette année où Miami ne volait pas le premier match de sa série, sur la route.
alleyoop360.com
Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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