Ceux qui n'ont pas été suffisamment divertis par les dernières séries parfois exemptes de compétition, souhaitant assister à du meilleur basketball plus concurrentiel, auront vu leurs vœux être exhaussés au match #1 de la finale de la NBA. Des hauts et des bas marqués par l'excellence de Stephen Curry et l'effort collectif remarquable des Celtics ont donné le ton à cette première joute de la série ultime – et potentiellement celles à suivre –, qui a connu une conclusion haute en surprise, à l'avantage des visiteurs.
Avec le gain 120-108 de Boston, on empochait notre tout premier de la sorte en finales, et ce, autant pour Ime Udoka que chacun de ses joueurs. L'expérience n'a pas triomphé jeudi soir, mais la défensive d'unité et la constance ont su prévaloir.
La résilience des C's leur a vite permis d'oublier un premier quart-temps nucléaire d'un certain Wardell Stephen Curry II, lui qui y enregistrait 21 points + un record de tirs à 3 points réussis en un quart de finale. Or, Marcus Smart et compagnie s'en sont bien remis en limitant le meilleur tireur extérieur de l'histoire à 0 point au deuxième engagement.
Le meneur des locaux est cependant sorti des vestiaires avec intention afin de donner vie à un troisième quart remporté 38-24 par les Warriors. Andrew Wiggins (20 PTS, 5 REB, 3 BLK), Klay Thompson (15 PTS, 3 AST) et Kevon Looney (4 PTS, 9 REB, 3 BLK) ont également été des éléments clés de l'effort des Dubs.
Une contribution moindre de la part du reste de l'arsenal de Steve Kerr, particulièrement en fin de rencontre, a toutefois signalé la perte de ces derniers, alors qu'on assistait au scénario contraire chez les hommes d'Udoka : ils se sont carrément approprié le dernier acte du match pour déployer une salve ultime et avoir le dernier mot.
Au quatrième, les Celtics ont marqué 40 points contre seulement 16, incluant une séquence dominante d'environ cinq minutes à 17-0, le tout mené par Al Horford, Derrick White et Jaylen Brown, non pas Jayson Tatum. Ce dernier a bien fait comme distributeur, mais sa troupe n'a pas su s'appuyer sur son tir; JT a terminé avec 12 points, 5 rebonds, 13 passes décisives et un taux de conversion de 18% du terrain.
Pour sa part, le vétéran Al Horford a signé sa toute première sortie en finale, en 15 ans de carrière, de 26 points, 6 rebonds, six tirs du centre-ville (en huit tentatives) et 75% au tir, en plus de demeurer efficace du début à la fin. Meilleur marqueur des siens, Al a médusé ses adversaires au dernier quart en contribuant d'ailleurs à neuf tirs extérieurs réussis conjointement à travers ces 12 dernières minutes : un record pour n'importe quel quart de finales par une seule formation.
Ce quatrième engagement peut donc être inscrit dans les livres de records de la ligue pour plus d'une raison, car on n'a jamais assisté à un tel revirement dans le cadre du dernier quart d'une série finale du tournoi. On parle ici essentiellement d'une différence de 26 points en 10 minutes, soit une remontée historique alors que les Celts entamaient le dernier quart avec seulement 7,4% de chances de victoire, pour tout de même gagner le match par 12 points. Du jamais vu.
D'autres statistiques fort intéressantes ont aidé à écrire l'histoire de cet affrontement, jeudi. En voici quelques unes, gracieuseté de StatMuse.
Voilà, Boston apporte donc sa fiche de route à 8-2 lors des séries éliminatoires 2022 et s'apprête à revenir au Chase Center samedi prochain pour y croiser le fer avec Curry et sa bande à nouveau, cette fois à 20h00. Ils espèrent causer la surprise une seconde fois, mais Golden State devrait rebondir, prête à toute éventualité.