Quelques heures seulement après la difficile élimination du Canada aux mains de la Serbie à la Coupe du monde de la FIBA, l’équipe masculine d’Allemagne a causé la surprise face à celle des États-Unis afin de poinçonner son billet pour la grande finale. Au compte de 113-111, les Allemands et Dennis Schroder ont su triompher face aux favoris du tournoi dans ce qui était certainement l’une des parties les plus divertissantes aux Mondiaux, cette année.
Hautement offensive, cette joute a présenté tout un spectacle aux partisans sur place – et l’Allemagne est restée invaincue à cette CDM en voie de croiser le fer avec les Serbes, eux forts d’un impressionnant parcours de 6-1.
En moyenne, les deux nations rivales ont converti ce matin leurs tirs à un rendement de 58% global, et même de 45,5% à la ligne des 3-points pour 25 triplés totaux entre elles. Les paniers ont fusé d’un côté comme de l’autre et les Allemands ont su profiter de ce style de match et tirer leur épingle du jeu en bâtissant d’abord une priorité de 10 points au premier quart-temps, puis une autre d’une dizaine de points au milieu du quatrième après avoir résisté aux nombreuses salves de l’opposition américaine.
Anthony Edwards a voulu jouer aux héros en fin de rencontre lorsqu’il a réduit l’écart à 3 points à l’aide d’un tir gigantesque, avec un peu plus de 3 minutes de jeu à faire, mais ce fût en vain. L’ailier vedette des Timberwolves du Minnesota a tout de même bien fait au total, grâce à des récoltes de 23 points sur une efficacité de 59%, 8 rebonds et 3 passes décisives.
Mikal Bridges, deuxième meilleur marqueur moyen de cette unité à travers la Coupe du monde, s’est quant à lui chargé de 17 points, 3 passes et 2 contres, tout en ne ratant qu’un seul de ses sept tirs. Austin Reaves a contribué de 21 points.
Dennis Schroder a su mener la charge dans le camp adverse au son de 17 points, 9 passes décisives et aucun revirement dans le match. De quoi se réjouir pour les partisans des Raptors de Toronto, encore une fois.
Le meneur de jeu allemand a bien été épaulé par ses intérieurs qui ont pu prendre avantage du manque de taille chez l’équipe des États-Unis. Daniel Theis, ancien des Celtics de Boston, a inscrit 21 points et 7 rebonds, tandis que Jaren Jackson Jr, Paolo Banchero et Bobby Portis combinés ont seulement mis 19 points et 7 rebonds. Andrea Obst aussi était dangereux avec ses 24 points et 6 aides, puis Franz Wagner faisait à nouveau démonstrations de son talent à l’aile grâce à 22 points et 5 rebonds.
Encore une fois pour prouver que le basketball de la NBA et celui de la FIBA sont bien différents et que le nombre de noms NBA au sein d’un effectif n’a pas d’impact sur les chances d’une formation à la CDM, il y aura 19 NBAers participant au match pour la médaille de bronze ce dimanche à 4h30 (heure du Québec) – entre les États-Unis et le Canada –, puis seulement sept présents au match de finale déterminant le sommet du podium.
L’affrontement entre les deux nations d’Amérique du Nord en sera certainement un fort intéressant et lourd de signification pour chaque participant. Le Canada vise le premier podium de son histoire et les États-Unis comptent éviter de s’en absenter pour une deuxième CDM consécutive, alors que la structure des deux groupes est similaire, en raison notamment du manque de taille.
Steve Kerr, entraîneur en chef de la Team USA, après la défaite :
« Ces matchs sont difficiles. On n’est plus en 1992. Les joueurs sont meilleurs partout dans le monde, les équipes sont meilleures et ce n’est pas facile de remporter un match de Coupe du monde ou au Jeux olympiques. »
« Cette équipe est digne d’un championnat. Nous n’avons simplement pas accompli le boulot. »
