Montréal n’a pas su conclure son calendrier inaugural sur une bonne note lundi soir lorsque l’Alliance s’est inclinée 81-62 face aux BlackJacks d’Ottawa dans ce qui était alors le dernier match de saison régulière pour chacun des deux partis. Le groupe triomphant de la soirée, toutefois, poursuivra son parcours comme ville haute des séries éliminatoires, tandis que les Alliés retournent à la maison bredouilles.
Elijah Ifejeh était curieusement celui à mener la charge en première demie pour les visiteurs de la capitale nationale. Le Montréalais qui n’a été dans l’uniforme que pour deux matchs s’est démarqué de 11 points après 20 minutes d’écoulées. Les 15 points finaux (67% au tir) de l’ailier représentent un sommet d’équipe pour la joute. Ces performances ne peuvent qu’aider Ifejeh à convaincre Annie Larouche et Joel Anthony de le ramener l’été prochain, ce qui est loin d’être garanti.
On ne note pas de contributions largement dignes de mention ailleurs sur la fiche de statistiques de Vincent Lavandier; le meneur Hernst Laroche a connu une sortie difficile en convertissant un tir sur 11 essais et le pivot partant Émondre Rickman a terminé sa soirée de travail avec 9 points mais aucun rebond.
Le co-capitaine Kemy Ossé a tout de même complété quelques jeux énergisants en route vers ses 7 points et 8 rebonds, dont ce tir profond, question de boucler la première demie d’activité.
À nouveau, les évidentes lacunes des Alliés des points de vue de la taille et de la création offensive (principalement collective) ont donné les bâtons aux BlackJacks qu’ils ont alors pu mettre dans les roues de l’Alliance. On a perdu le combat des rebonds 47-38 à Ottawa, en plus de ne réussir que quatre tirs à 3 points sur 20 tentatives, contre 12/30 chez l’adversaire. Malgré les nombreuses opportunités créées par 10 interceptions et deux revirements de moins que l’opposition (14), le jeu en transition habituellement prolifique de l’Alliance semblait cette fois être opéré par une unité souvent sans vie alors qu’elle atteignait penaude la ligne d’arrivée.
La cible d’Elam de 79 a été dépassée de 2 points sur un tir extérieur de Johnny Berhanemeskel qui souhaitait vraisemblablement terminer la rencontre comme il l’a amorcée : en feu de la ligne extérieure. Le vétéran de 29 ans s’est donné en spectacle au TD Place pour comptabiliser 25 points (75% du terrain) en sept tirs de 3 points totaux, un nouveau record de franchise.
Le héros du match est familier de la scène ottavienne, anciennement porte-couleurs des Gee-Gees de l’Université d’Ottawa, lui qui est d’ailleurs né dans la capitale. Il allait de soi que ce soit le talent local qui mette la touche finale sur cette saison en dents de scie des BlackJacks, qui a même vu un congédiement d’entraîneur.
Après avoir entamé la campagne sur une séquence de trois revers, Ottawa a fait le contraire pour le tout dernier chapitre en le marquant de trois victoires consécutives. Un certain vent devrait souffler dans les voiles du club à l’approche des séries éliminatoires. Comme l’a dit Berhanemeskel en entrevue d’après-match, une semaine de repos fera un grand bien à cette formation renouvelée en vue du tournoi ultime de la LECB.
L’Alliance n’aura pas cette chance, dernière au classement.
Les quatrièmes aux huitièmes positions (n’incluant pas les BlackJacks d’Ottawa) croiseront le fer pour se disputer deux places disponibles en séries dans un mini-tournoi de style play-in, le 4 août prochain. Ce seront d’abord les Rattlers (5) contre les Stingers (6) à 19h00, le 4 août, suivis des Bandits (4) et des Nighthawks (7) le même soir, 30 minutes plus tard. Les vainqueurs de ces deux affrontements obtiendront leur billet pour le prochain événement.
Dans la capitale nationale, les séries éliminatoires seront amorcées le 7 août avec un point culminant, le « championship weekend », qui prendra place du 12 au 14 août. Les BlackJacks ont déjà leur laissez-passer pour la demie-finale. Rappelons à nouveau qu’ils jouent le rôle d’hôte. Grâce au meilleur dossier du circuit, les Honey Badgers de Hamilton sont automatiquement qualifiés pour la demi-finale, eux également.
Sur cette note, la saison inaugurale de l’Alliance de Montréal connait sa conclusion. Plusieurs leçons peuvent être tirées de cette expérience à chacun des niveaux de l’équipe, mais une réalisation est indéniable : Montréal jouit de la meilleure base partisane de la ligue. C’est un véritable atout que d’avoir accès à un tel bassin de partisans de basketball, inégalé à travers la LECB. Voyons comment les cadres de l’Alliance sauront préparer une campagne (on l’espère) plus fructueuse en 2023.
Tout de même, les Alliés ont bâti une base identitaire hors pair de joueurs montréalais et québécois, sur laquelle il ne reste plus qu’à bâtir des habitudes de gagnants. On peut se réjouir à Montréal; le basketball professionnel est là, et il semble bien l’être pour rester, cette fois.
AlleyOop360 couvrira l’Alliance de Montréal tout au long de son entre-saison.