Dans un rapport détaillé, Ramona Shelburne d’ESPN nous a amenés dans les coulisses de la saison tumultueuse de James Harden, et la dégradation de sa relation avec les 76ers de Philadelphie.
La saga James Harden a dominé l’attention de la plupart de la sphère NBA cet été, en raison de développements toujours plus divertissants.
Dans un article de 3000 mots, Shelburne a pu détailler plusieurs aspects du séjour inconfortable de James Harden en Pennsylvanie, et comment cela a mené à un potentiel départ imminant.
Manque d’investissement de Harden
Il est bien connu que le style de vie du meneur barbu est atypique en dehors des parquets, surtout pour un athlète de haut niveau. Après tout, Harden aurait son maillot retiré dans un club de strip-tease à Houston, après avoir dépensé un million de dollars dans l’établissement.
Cette thématique revient justement dans l’article de Shelburne, qui partage un incident qui aurait déplu aux coéquipiers de Harden. Suite à une défaite à domicile face au Heat, les Sixers devaient prendre la direction de South Beach pour une revanche, deux jours plus tard.
Cependant, voulant profiter de la vie nocturne vibrante de Miami, Harden décide de voler séparément de son équipe, avec la permission de la gouvernance des 76ers, ce qui en aurait froissé quelques uns.
Doc Rivers vs Harden
Quelques jours plus tard, Doc Rivers s’est permis d’évoquer les actions du meneur durant une réunion d’équipe, en expliquant que certains de ses collègues doutaient de son sérieux. La situation est décrite comme « inconfortable » par une source de l’organisation, expliquant que les joueurs nommés par Rivers se sentaient gênés d’avoir été inclus dans ce rappel à l’ordre.
Ces confrontations entre l’entraîneur-chef et le joueur ont continué à travers la saison, selon Shelburne.
La reporter d’ESPN décrit une séance de coordination vidéo menée par l’entraîneur-chef durant laquelle celui-ci vise les décisions de fin de match du meneur dans les dernières minutes d’une rencontre face aux Rockets de Houston.
Dans un match dominant de Joel Embiid, ayant affiché 39 points durant la rencontre, le ballon ne semblait pas trouver le MVP en titre sur les dernières possessions. Harden, qui avait mis quatre de ses 19 tirs à cette occasion, s’était permis d’enchaîner les trois derniers tirs de Philadelphie. La rencontre finit, 132 à 123 en faveur des Rockets, pour une défaite des Sixers en double prolongation.
Interrogé lors de la séance de coordination vidéo, Harden dévie le blâme, affirmant qu’il ne pouvait « tout simplement pas envoyer le ballon à Embiid ».
Le duo Harden-Embiid, pourtant très prolifique, est au cœur des différences entre Doc et le joueur. Rivers, voyant que Harden n’a pas répondu aux attentes en playoffs en jouant à l’iso-ball auparavant, voulait que celui-ci soit plus influent par la création pour les autres. Un échange entre les deux hommes après une séance d’entraînement illustre les instructions de l’entraîneur-chef :
Deux jours après une sortie jugée précoce en séries éliminatoires, les Sixers décident de congédier Rivers. Selon Ramona Shelburne, la décision aurait été prise en partie « parce que l’équipe savait que Harden ne voulait plus jouer pour lui. »
De passage sur le balado de Bill Simmons, The Bill Simmons Podcast, Doc Rivers décrit son temps passé avec Harden :
« C’était difficile, parce que nous nous disputions sur deux choses – James est si bon à jouer d’une certaine manière. La façon dont je crois que nous devions jouer pour gagner est différente, donner le ballon, déplacer le ballon, revenir au ballon. »
Sa relation avec Daryl Morey
Le manque d’options sur le marché des joueurs autonomes fut l’essence de la complication du dossier James Harden.
N’ayant plus d’option de sortie pour quitter Philadelphie, The Beard se penche sur l’un de ses plus grands alliés, le directeur général Daryl Morey.
« Son meilleur levier a été un jeu de loyauté avec Morey, qui a fait sa carrière en NBA en voyant le génie de Harden tôt et en le responsabilisant tout au long d’une période de huit ans à Houston », décrit Shelburne dans son article. « Mais maintenant, quand cela comptait le plus, Morey ne prenait pas les appels du camp de Harden. ‘James avait l’impression que Daryl l’a ghost‘, a déclaré une source proche de Harden. Il s’est senti trahi. »
Sans attendre la réponse de Morey, le meneur de 33 ans décide d’opter pour son option de joueur, afin de s’assurer 35,6 millions, sur la saison 2023-2024.
Selon Ramona Shelburne, Philadelphie aurait été choquée par la décision de Harden, « insistant sur le fait qu’ils n’avaient été distants que parce qu’ils venaient de recevoir la plus grosse amende de falsification de l’histoire de la NBA, et qu’ils avaient l’intention de le resigner ».
Josh Harris, propriétaire majoritaire de la franchise des Sixers, s’est confié à ESPN sur le sujet :
« Je veux que cela fonctionne pour tous les partis, y compris James. Mais nous devons garder un œil sur la situation dans son ensemble, c’est-à-dire que nous sommes toujours une équipe en lice et que la plupart des équipes de la NBA changeraient de place avec nous en cinq minutes. »
Pour ce qui est du joueur, celui-ci à répondu à l’article de Ramona Shelburne, peu après sa publication, via ses réseaux sociaux. « Vous devez vous calmer avec ces rapports », a-t-il déclaré sur Instagram.
Précédemment dans le dossier James Harden :
