Lorsque l’on pense à New York lors de cette intersaison, c’est avant tout le feuilleton Donovan Mitchell qui vient en tête. Les Knicks sont pourtant actifs sur d’autres fronts, notamment au sujet de Julius Randle. Perçu comme celui qui devait ramener la gloire au Madison Square Garden il y a encore deux saisons, l’ailier fort est moins intouchable que jamais.
Dans une ligue comme la NBA, les choses peuvent aller très vite et entre gloire et oubli, la frontière est particulièrement mince. Non pas que Julius Randle soit tombé dans l’oubli, loin de là. Cette saison, l’intérieur de 27 ans tournait encore à 20.1 PTS, 9.9 REB et 5.1 AST de moyenne.
Il a pourtant affiché un niveau de jeu bien inférieur à la saison précédente. Arrivé à New York en 2019, c’est en effet lors de la saison 2020-21 que Randle est parvenu à conquérir le cœur des fans de basketball. Il y a moyenné 24.1 PTS, 10.2 REB et 6 AST, le tout en étant sélectionné au match des étoiles et dans la deuxième équipe All-NBA, ainsi que nommé Meilleure progression et en qualifiant les Knicks à l’après-saison pour la première fois depuis 2012-13 grâce à un bilan de 41 victoires pour 31 défaites synonyme d’une quatrième place à l’Est.
Lors de cette même saison, il convertissait 45.6% de ses tirs, dont 41.1% derrière l’arche. En 2021-22, ces chiffres étaient respectivement de 41.1% et 30.8%. Une chute spectaculaire qui explique en partie la saison noire qu’ont vécu les Knicks. En l’absence de leur leader, les New-Yorkais ont terminé onzièmes à l’Est avec une fiche de 35 gains pour 47 revers.
C’est justement au niveau du leadership que le cas Randle inquiète. S’il est indéniable qu’il est capable de noircir les feuilles de statistiques, l’intérieur ne s’est jamais réellement imposé comme un capitaine de vestiaire. Cette saison, il a montré des signes inquiétants et semblait le plus souvent désintéressé lorsqu’il se trouvait sur le terrain.
Avec l’éclosion de R.J. Barrett, conserver Randle n’est plus vraiment une priorité pour la franchise. Seulement, un nouveau problème fait son apparition: son contrat. Fort de sa magnifique campagne 2020-21, Randle avait signé une extension qui lui garantit 117 M$ sur les quatre prochaines années.
Un choix logique sur le moment, mais qui porte aujourd’hui préjudice aux Knicks. Au vu de son implication, aucune équipe n’est prête à casser sa tirelire pour Randle sans une compensation supplémentaire. Ainsi, d’après Fred Katz de The Athletic, un voire deux choix de premier tour seraient demandés à New York en plus de l’ancien joueur étoile.
Un sacrifice que la franchise n’est pas prête à faire et qui devrait donc la condamner à commencer la saison prochaine avec Julius Randle.