L’expression « mieux vaut tard que jamais » pourrait difficilement mieux s’adapter qu’au cas de George Mikan. Après plusieurs décennies sans vouloir le faire, les Lakers de Los Angeles ont finalement choisi de retirer son numéro 99.
L’équipe a annoncé mercredi soir que Mikan, centre ayant brièvement dominé la NBA dans les années 1950, serait honoré le 30 octobre prochain. Elle reçoit les Nuggets de Denver.
Le terme « finalement » n’est pas utilisé à la légère ici. La (relativement courte) carrière de George Mikan s’est déroulée entre 1948 et 1956. Il figure au Temple de la renommée du basketball depuis 1959, mais son numéro, 63 ans plus tard, n’est toujours pas accroché au sommet d’un aréna de la ligue.
En 439 matchs chez les pros, le centre de 6 pieds 10 pouces a maintenu des moyennes de 23.1 PTS, 13.4 REB et 2.8 AST. Il a participé à quatre Matchs des étoiles, mérité trois titres des pointeurs et fait partie de six équipes All-NBA, mais surtout – remporté cinq championnats pour les Lakers.
Pourquoi cette attente? L’un des pionniers du basketball de la NBA, Mikan a joué pour les Lakers de Minneapolis. C’était avant que le club ne déménage en Californie, en 1960. Or, après leur déménagement, les Lakers ont été réfractaires à honorer des membres de leur équipe basée ailleurs.
C’est une manière de faire qui a longtemps suscité les critiques, considérant que la franchise comptabilise les cinq championnats où Mikan était le meneur de l’équipe à son compte total. Ce n’était pas conséquent.
Comme il est décédé en 2005, le centre étoile n’aura pas l’occasion d’assister à la cérémonie. Mais cet hommage posthume porte tout de même une signification importante pour la franchise des Lakers, comme elle rime avec la fin de ce double standard.