Champions NBA pour la quatrième fois en huit saisons, les Warriors ne rassemblent pas tous les fans de basketball et ont leur lot de détracteurs. Parmi eux, Brian Windhorst. Le journaliste d’ESPN avait déclaré à la suite de la grosse performance d’Andrew Wiggins dans le match #5 que Golden State devait sa victoire à son portefeuille bien rempli.
Malgré son manque d’objectivité dû à sa rancœur permanente envers les joueurs de Steve Kerr, il faut reconnaître que Windhorst ne dit pas nécessairement faux. Golden State est effectivement l’une des organisations qui dépensent le plus d’argent dans les salaires de ses joueurs et par conséquent l’une de celles qui paient le plus de taxes.
La NBA fait partie des ligues qui ont mis en place la taxe de luxe pour sanctionner les équipes qui se montreraient trop dépensières. Ainsi, lorsqu’une équipe dépasse la limite de salaire qu’elle peut verser à ses joueurs, elle doit payer un impôt sur chaque dollar excédant cette limite.
En 2022, les Warriors sont la deuxième équipe qui a été la plus soumise à la fameuse luxury tax en NBA. On estime qu’ils ont dû payer environ 170 M$ de taxes pour avoir dépassé le plafond mis en place par la ligue. Il s’agit de l’équipe sportive nord-américaine la plus chère de l’histoire…
San Francisco étant un gros marché qui génère d’importantes rentrées d’argent pour Joe Lacob, le propriétaire des Warriors, ce dernier peut se permettre de généreusement dépasser la limite de salaire car il sait que cette somme sera récupérée à la fin de la saison.
Cependant, les Warriors ne sont pas l’organisation avec le plus gros budget de la NBA, loin de là. Il y a 23 propriétaires de franchise plus riches que Lacob dans la ligue. Ce dernier dépense beaucoup, c’est un fait, mais il dépense surtout plus intelligemment que ses concurrents. N’importe quelle équipe pourrait dépasser les limites imposées par la ligue, mais les Warriors le font dans un but précis.
Comme l’a dit Windhorst, Golden State dépense beaucoup. Les Warriors n’ont cependant pas acheté leur équipe. Hormis Andrew Wiggins, le noyau dur de Golden State a été sélectionné au repêchage et aucun joueur majeur ne l’a été dans le top 5 de son encan. Cet argent déboursé a servi à récompenser la loyauté des joueurs envers l’organisation.
À l’inverse des Lakers, Clippers ou Nets qui dépassent également toutes les trois la limite de salaire, les Warriors n’ont pas acheté leurs joueurs étoiles. Ils ont été patients et ont assemblé leur équipe en récoltant les pièces une à une au fil des années, puis ont utilisé leur argent pour conserver les joueurs qui les ont emmenés jusqu’au sommet.
