Les Tigers de LSU (3) ont défait les Hawkeyes d’Iowa (2) dimanche dans ce qui est devenu une finale controversée du tournoi féminin de basketball universitaire américain, par la marque de 102-85. Conséquemment, l’Université de Louisiana State est devenue championne féminine de la NCAA pour une toute première fois de son histoire.
Malheureusement, au lieu de mettre ces filles sur un piédestal et de les célébrer, plusieurs discussions négatives entourant des gestes de la joueuse des Tigers, Angel Reese, ont circulé à travers la toile, jetant une ombre sur les bonnes performances de LSU, ainsi que l’Université d’Iowa, au fil du tournoi.
La grande joute de dimanche avait comme tête d’affiche l’incroyable Caitlin Clark – elle qui avait inscrit un triple-double record de 41 points, 10 rebonds et 12 passes décisives une semaine plus tôt –, mais également Angel Reese, junior qui a transféré de Maryland vers LSU.
L’ailière de 6 pieds 3 connaissait d’ailleurs une saison remarquable de 23 points de moyenne en 36 apparitions, qu’elle a non seulement couronné de mentions parmi les équipes All-SEC et All-Defensive de cette même conférence, mais aussi d’un titre de championne nationale.
Clark, Joueuse par excellence du Big Ten pour une deuxième année consécutive et Joueuse de l’année de la NCAA, n’a pas connu une bien mauvaise campagne, elle non plus : elle a raflé presque tous les honneurs possibles en vue de sa première apparition en grande finale.
Le match-up était alors hautement attendu.
Reese a livré la marchandise dans la rencontre au sommet, avec ses 15 points, 10 rebonds, 5 aides et 3 interceptions, en voie d’aider son équipe à dominer dès les premiers instants de la partie, avec une sortie en lionnes marquée de 58% d’efficacité au total et 75% de la ligne des 3 points, en première demie.
À la mi-temps, c’était une avance de 17 points grâce à 59 points en une demie, meilleure cote pour toute demie d’une finale NCAA féminine. La marque finale de 102 points des Tigers a également aidé à réécrire les livres d’histoire à ce chapitre. En sortie de banc, Jasmine Carson a d’ailleurs été phénoménale avec 21 points lors des premières 20 minutes d’activité. Elle a qualifié le match « d’irréel ».
« Chaque joueuse rêve d’être sur une grande scène comme celle-ci et d’avoir le match d’une vie. Voir cela se concrétiser, ça veut dire beaucoup. »
Jasmine Carson, LSU, en conférence d’après-match
De l’autre côté, question d’écraser le record de points totaux à travers un parcours du March Madness pour une individue (191 points), Caitlin Clark a su mener toutes les marqueuses de la soirée avec 30 points, 8 passes et un rendement enflammé de 8/19 du périmètre.
Or, malgré l’effort d’athlètes telles Clark, Carson et Reese, les séquences qui ont retenu (possiblement à tort) l’attention sur les réseaux sociaux, n’impliquent pas les performances de ces dernières.
La principale intéressée n’a pas voulu s’excuser non plus pour des gestes qu’elle (et plusieurs autres) ne juge pas comme déplacés. Clark avait elle aussi agité la main devant son visage contre les Cardinals de Louisville afin de communiquer : « tu ne peux pas me voir » à son adversaire, geste qu’employait notamment le lutteur John Cena.
« Toute l’année on me disait que j’étais ‘trop hood, trop ghetto.’ Mais quand d’autres gens le font, vous ne dites rien. Alors ceci est pour les filles qui me ressemblent. »
Angel Reese, LSU, en conférence d’après-match
Elle a écrit ceci sur Twitter en soirée.
Stephen A. Smith, Shannon Sharpe, Mike Leslie et autres ont partagé leur opinion via leur plateforme respective, concernant la critique qu’a reçu Reese après la victoire de son unité.
La finale masculine entre San Diego State (5) et l’Université du Connecticut (4) aura lieu ce soir à 21h20.