Bon nombre de joueurs internationaux élèvent leur jeu d’un cran lorsqu’il vient temps de représenter les couleurs de leur nation, laissant place à des faits saillants et résultats surprenants à cette édition 2023 de la Coupe du monde masculine de la FIBA. Luka Doncic est un de ces joueurs qui dominent à n’importe quel niveau de compétition et il a rappelé à la planète basket lundi matin qu’il était fort probablement le joueur le plus dangereux du tournoi en aidant la Slovénie à demeurer invaincue (2-0).
Les Slovènes, tête du groupe F, croisaient le fer avec la Géorgie, deuxième du même groupe, en matinée et ont su triompher au compte de 88-67 afin de virtuellement s’assurer un billet pour la deuxième phase de groupe.
Doncic, des Mavericks de Dallas, s’est imposé tel une force offensive titanesque dans le gain avec des récoltes de 34 points sur 45% d’efficacité au tir, 10 rebonds, 6 passes décisives et 3 interceptions.
En deux sorties à l’international à titre de capitaine de la Slovénie, Luka présente déjà de belles moyennes de 36 points, 9 rebonds et 6 mentions d’aide. Il nous a offert ces pépites ce matin dans le W :
Les États-Unis ont eux aussi dominé la compétition ce matin dans le cadre d’un affrontement avec la Grèce (sans Giannis Antetokounmpo), formation qu’ils avaient rencontrée précédemment en calendrier préparatoire ; ils les ont cette fois vaincus par la marque finale de 109-81. Après deux matchs en première phase de groupe, les Américains pointent au sommet du pool C avec une marge de victoire combinée de 55 points après avoir écrasé la Jordanie et la Grèce.
Austin Reaves des Lakers de Los Angeles a encore été excellent sous la bannière des USA, en seulement 17 minutes et en sortie de banc. Il a récolté 15 points et 6 passes décisives, menant son équipe à ces deux chapitres, en plus de 5 rebonds et 2 interceptions. Plusieurs membres de l’Équipe des États-Unis ont ajouté leur grain de sel face à Thanasis Antetokounmpo et sa bande, ce qui est toujours un bon indicateur de succès pour un groupe composé d’autant de vedettes.
Il est important de voir un certain sacrifice être réalisé par tous les membres de la Team USA – ainsi que du jeu collectif altruiste –, sans quoi des catastrophes comme celle de la Coupe du monde de 2019 risquent de se reproduire. Jusqu’ici, tout semble aller comme sur des roulettes pour la troupe de Steve Kerr, cette édition de l’équipe est invaincue autant en matchs amicaux qu’en tournoi officiel.
Résultat : les États-Unis obtiennent formellement leur billet pour la seconde étape d’activité, après seulement deux parties. Leur prochain duel, une formalité, arrivera ce mercredi face à la formation jordanienne, à Manilles, aux Philippines. Ensuite, ce sera soit contre la Lituanie ou le Monténégro que se mesurera le mastodonte américain, vendredi.
Un autre joueur faisant partie du groupe C avec les États-Unis s’est démarqué du lot, tôt dans cette CDM – et son nom sera familier des amateurs de la NBA de plus longue date ou aux fans des Raptors. Le vétéran de 28 ans Rondae Hollis-Jefferson est un citoyen naturalisé de la Jordanie qui croisera le fer avec les États-Unis après-demain et il a fait le tour de la toile pour ses faits saillants à titre de vedette de son équipe.
Sa nation s’est cependant inclinée devant la Nouvelle-Zélande 95-87 ce matin en période de prolongation, mais ça n’a pas empêché un RHJ réinventé de mettre 39 points, 8 rebonds, 4 aides et 2 vols de ballon. Les partisans sur place ont pu assister à la prestation au plus grand total de points par un individu jusque là dans cette Coupe du monde, laquelle a lieu aux Philippines, en Indonésie et au Japon.
On lit partout sur les réseaux sociaux qu’il ressemble à un « Kobe Bryant gaucher », arborant même le numéro 24.
Hollis-Jefferson a d’ailleurs partagé avec la presse à la suite de sa performance que « Dieu était avec [lui] et Kobe était avec [lui]. » Incroyablement, le joueur qui n’a pas touché aux parquets de la NBA depuis 2020-2021 lorsqu’il n’a disputé que 11 rencontres dans l’uniforme des Trail Blazers de Portland, maintient en moyenne 32 points, 9 rebonds et un rendement de 54% au tir après deux sorties (mais deux revers).
Malheureusement, cette belle histoire inattendue prendra fin après le dernier match de la Jordanie, le prochain des États-Unis, ce mercredi.
Une autre histoire digne de mention jusqu’à présent à la CDM, qui elle devrait se poursuivre au moins en deuxième phase de groupes, est celle de Karl-Anthony Towns et de la République dominicaine. À travers deux joutes et autant de victoires, KAT enregistre 25 points et 11 rebonds par match sur un taux de conversion de 36% du périmètre ; il est évidemment l’option #1 de son programme. Grâce à leur triomphe de dimanche face à l’Italie, les Dominicains trônent devant eux au sommet de leur groupe A, avec un différentiel de points de +11.
Autres résultats du 28 août, Jour 4 des activités :
- Espagne 96-78 Brésil
- Soudan du Sud 89-69 Chine
- Cap-Vert 81-75 Venezuela
- Côte d’Ivoire 71-69 Iran
- Serbie 94-77 Porto Rico
* Rappelons que seules les deux meilleures formations (en termes de victoires et de différentiels de points) de chaque groupe, qui comprend chacun quatre équipes, passeront à la prochaine étape de la compétition afin d’y former un nouveau groupe avec les deux meilleures formations d’un groupe adjacent. Par exemple : le Canada et la Lettonie ont connu les meilleurs résultats au sein du groupe H et affronteront donc sous peu les deux meilleures équipes du groupe G, soit l’Espagne et le Brésil (au moment d’écrire ces lignes).
Deux nations parmi chaque groupe ainsi créé pourront ensuite progresser vers les quarts de finale où la Coupe du monde prend la forme d’un tournoi à élimination simple jusqu’à sa grande finale. Seules huit équipes rejoindront donc cette étape. Les victoires en première phase de groupes comptent dans la deuxième phase également. *