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Malachi Flynn marque 50 points, alors que les Raptors s’inclinent par un écart de 48 points

Crédit : X/Pistons_PR

En résumé

Malachi Flynn connaissait une grandiose performance pour les Pistons, alors que les Raptors perdaient face aux Timberwolves de façon humiliante.

L’ancien guard réserviste des Raptors de Toronto – que certains auront oublié joue désormais pour les Pistons de Détroit – Malachi Flynn a explosé pour 50 points mercredi soir lors d’un affrontement avec les Hawks d’Atlanta, tandis que plus au nord, au Minnesota, les Raps subissaient l’un des pires échecs de leur histoire.

Avec maintenant 15 revers consécutifs et une saison qui est à jeter aux poubelles du côté de la franchise canadienne, l’ex-Raptor n’a fait que tourner le couteau dans la plaie des partisans du We the North hier, alors que l’équipe continue de battre des records d’insignifiance.

Il faut néanmoins souligner que la troupe de Flynn s’est elle aussi inclinée hier soir sur la route. Au compte de 121-113, les Hawks ont triomphé dans leur domicile à l’occasion d’un match qui leur permettait de se garantir une place au tournoi de Play-in de la conférence Est, avec leur dossier de 36-40. Il ne reste plus que six matchs à faire au calendrier régulier d’Atlanta, elle qui devrait terminer la campagne au neuvième ou au 10e rang de l’association. Les Hawks auront donc l’opportunité de remporter deux joutes de Play-in pour se mériter la huitième tête de série – et une chance de se mesurer aux puissants Celtics de Boston au premier tour des playoffs.

La sortie de Malachi Flynn n’a pas fait bien peur aux Hawks qui ont mené pour toute la rencontre, incluant une priorité atteignant les 22 points à son apogée, grâce aux apports de Dejounte Murray, De’Andre Hunter et Jalen Johnson. Ce dernier, qui serait favori de plusieurs dans la course au titre de Joueur le plus amélioré s’il était éligible (il ne rencontrera pas le critère minimal de 65 matchs joués), a enregistré son tout premier triple-double en carrière au fil de cet important gain.

Johnson s’est chargé d’inscrire 28 points, 14 rebonds, 11 passes décisives et 4 interceptions sur un rendement de 71% au tir, incluant une réussite de 2/4 aux 3-points. L’athlétique ailier des Hawks n’a que 22 ans et fait de belles démonstrations de progression cette année, en laissant présager un avenir fort prometteur aux côtés de Trae Young et/ou Dejounte Murray.

Murray, justement, a mis 24 points, 4 rebonds et 11 mentions d’aide comme point guard titulaire en l’absence de Young (ligament déchiré, main gauche). Hunter était le troisième membre des Hawks à profiter des lacunes défensives de l’adversaire pour plus d’une vingtaine de points, avec 26, ainsi que 7 rebonds et 4 passes.

Tout de même, le meneur de jeu de 25 ans chez l’opposition a profité de l’occasion pour battre quelques records et pour monter ce qui était peut-être la prestation de 50 points la plus inattendue de l’histoire du circuit.

Malachi Flynn ne maintenait que 4.6 PTS de moyenne cette saison avant de connaitre la soirée d’une vie mercredi. Il s’agit du plus bas total de points par match enregistrés par un joueur avant de marquer 50 points en une soirée. À titre de note, il est passé des Raptors aux Knicks dans la transaction impliquant également O.G. Anunoby et Precious Achiuwa, avant d’être relâché par l’équipe en février et de signer au Michigan.

Possédé, le petit meneur de 6 pi 1 po a inscrit cette folle ligne de statistiques mercredi pour atteindre ce qui était (de loin) son sommet de points en carrière : 50 points, 6 rebonds, 5 passes décisives, 3 interceptions, 34 minutes de jeu, 5/9 du périmètre et 72% d’efficacité globale. Même s’il a décoché 25 tirs durant la soirée et commis 4 revirements, ses coéquipiers ne peuvent pas blâmer Malachi pour la défaite, car il a terminé sa soirée de travail avec une cote différentielle de +14, tandis que chacun des cinq partants était à -12, ou pire…

La performance est d’autant plus remarquable lorsqu’on considère que, oui, en effet, elle est arrivée en sortie de banc; c’est la première fois de tous les temps qu’un athlète de la NBA récolte de telles stats sur la seconde unité. On ne peut s’empêcher de penser à Terrence Ross en 2014 qui avait lui aussi connu un « 50-burger » inattendu, mais dans l’uniforme des Raptors.

Par le fait même, Malachi est allé se chercher un sommet de points personnel qui est supérieur à ceux de Magic Johnson, Kawhi Leonard, Scottie Pippen, Chris Paul, Kevin Garnett et Shai Gilgeous-Alexander… Flynn n’avait jamais même atteint le plateau des 30 points auparavant dans la NBA.

Selon le guard des Pistons, toutefois, on ne parlerait pas ici d’un « fluke », comme il a voulu le souligner en conférence d’après-match. Il ne veut pas que cette performance soit considérée comme un coup de chance. Flynn a également partagé qu’il s’agissait d’une première fois pour lui dans toute sa carrière de basketteur qu’il touchait à la barre des 50 points en une partie (niveaux secondaire, universitaire et professionnel).

Or, le natif de Seattle avait réussi à cumuler 73 points en match de Pro-Am, au sein de la ligue The Crawsover, organisée par Jamal Crawford dans la métropole de l’État du Washington.

Espérons donc chez l’ancien projet, repêché 29e par l’organisation des Raptors en 2020, que ce ne soit effectivement pas un « fluke » et que son impressionnante sortie représente en fait un tremplin pour Malachi Flynn et sa carrière.

Défaite record du côté des Raptors

Pour leur part, les Torontois ont eu bien mauvaise mine à l’occasion de leur visite annuelle à Minneapolis, lorsqu’ils ont essuyé un revers de 133-85, bon pour la plus imposante défaite de l’histoire de la concession. L’écart de 48 points est effectivement le plus grand de tous les temps pour les Raptors dans un revers, en presque 30 ans d’existence.

Cette fin de campagne rivalise avec n’importe quelle disette ou période noire depuis l’inauguration des Raps, par son niveau absolument indigeste de médiocrité et d’insignifiance. Question d’illustrer davantage ce point : trois des sept pires revers de l’histoire de la franchise (en termes d’écarts de points) ont eu lieu au cours du dernier mois.

On parle d’exactement 15 défaites consécutives, à seulement deux de plus d’égaliser le record du club. Il va sans dire qu’avec un alignement de départ qui inclut Immanuel Quickley, Gradey Dick, Garrett Temple, Jalen McDaniels et Malik Williams, les attentes ne pourraient être plus basses envers cette équipe qui pointe aujourd’hui au 12e échelon de la conférence Est (23-53), à 10 matchs devant les Pistons, derniers du classement.

Nous l’avons déjà bien documenté : Scottie Barnes, Jakob Poeltl, Chris Boucher et autres manquent à l’appel en raison de blessures variées, mais les absences de RJ Barrett, Gary Trent Jr, Bruce Brown, Kelly Olynyk, Ochai Agbaji et DJ Carton font passer les Raptors d’une formation médiocre à potentiellement la pire du circuit.

La base partisane des Raps, à travers cette tempête de blessures et de revers difficiles à digérer – qu’on préfère presque ignorer pour le reste de la saison – a tout de même une raison de se réjouir alors que la conclusion du calendrier régulier approche. Une lueur d’espoir, en quelque sorte. Même s’il ne s’agit pas d’une cuvée riche en espoirs de haut calibre, le repêchage de 2024 pourrait voir Masai Ujiri et ses collègues parler dans le top 6 de la loterie, grâce aux chances actuelles de l’équipe.

Le scénario le plus probable toutefois, au moment d’écrire ces lignes, est que le choix des Raptors tombe au septième rang (30% de chances). La sélection serait alors envoyée aux Spurs de San Antonio, car leur accord stipule que le choix n’est protégé que dans le top 6. Tout de même, il existe environ 9% de chances que Toronto bénéficiera du premier, deuxième, troisième ou quatrième droit de parole au prochain repêchage, ce qui est une raison de se réjouir, en soi.

En somme, si les Raptors parviennent à demeurer sous les Grizzlies dans la course vers les bas-fonds de la NBA et donc de conclure la saison avec la sixième pire fiche de la NBA, ils auraient 46% de chances de conserver leur propre choix de première ronde. Ça semble être l’objectif immédiat de l’organisation; le tank sera difficile à freiner.

Mercredi soir, la dégelée aux mains des Timberwolves n’avait cependant rien d’agréable, car l’équipe locale était aux commandes dès les premiers instants du match et les visiteurs n’ont jamais fait de la partie une affaire serrée ou bien intéressante. En seulement 30 minutes d’activité, Anthony Edwards a mené la charge avec ses 28 points, 3 rebonds, 6 aides et 2 interceptions.

Au total, 14 joueurs ont obtenu du temps de jeu pour la troupe de Chris Finch, incluant le pivot Naz Reid qui mettait 23 points, 7 rebonds et 2 contres en 25 minutes, puis Luka Garza qui profitait de son court quart de travail (9 minutes!) pour inscrire 16 points. Le gaillard a été récompensé le lendemain lorsque le Minnesota a converti son entente à deux volets vers une contrat NBA pour le reste de la saison.

Trois représentants des Raptors ont ajouté 16 points au tableau, ce qui était le plus haut total chez l’équipe défaite : Immanuel Quickley, Gradey Dick et Javon Freeman-Liberty. Le centre Malik Williams signait quant à lui un contrat de 10 jours avec Toronto mercredi, quelques heures avant d’être lancé comme titulaire sur les parquets de son premier match à vie dans la grande ligue. Williams a capté 5 rebonds et contré 2 tirs en 31 minutes de jeu, sans toutefois récolter de point (0/7 au tir).

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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