Mars est le meilleur mois de l’année pour tout amateur de basketball. Des moments magiques submergent le March Madness depuis toutes ces années, et l’édition 2022 du tournoi n’y a pas manqué. Non seulement, Iowa State (11) et Miami (10) s’affronteront pour une place au Elite Eight, Saint Peter’s aura peut-être la chance de devenir la première équipe classée 15e à accéder à cette portion du tournoi. Cette année plus que tout, Cendrillon souhaite trouver chaussure à son pied.
L’histoire de cette petite école nichée au New Jersey en est une qui ne s’invente pas. Elle ne se compare pas aux dernières surprises auxquelles nous avons eu droit ces dernières années. Le programme de Shaheen Holloway a un petit budget avoisinant 1,6 million de dollars par saison. Au total, Saint Peter’s a versé 7,2 millions de dollars pour la totalité de ses programmes sportifs en 2020. Du côté de Kentucky, on parle d’une somme de 138,3 millions…
Comme le mentionne Kevin Sweeney de Sports Illustrated, le programme de Saint Peter’s a investi trois fois moins d’argent dans son recrutement (28 588$) que UMBC, Murray State et Oral Roberts, trois équipes qui ont connu de belles histoires dans les dernières années. Le salaire de John Calipari, l’entraîneur de l’Université du Kentucky qui s’est inclinée contre les Peacocks au premier tour, touche un salaire annuel (8,5 millions de dollars) représentant plus de cinq fois le budget annuel de l’établissement du New Jersey.
Humblement, Holloway a rappelé à tous ce qu’une victoire face à Purdue représenterait non seulement pour le programme, mais pour le New Jersey et le reste de la région. C’est la fierté entière de l’état qui est en jeu dans ce duel « David contre Goliath » comme l’a souligné le sénateur démocrate du New Jersey Robert Menendez.
Voguant sur une séquence de neuf victoires consécutives, Saint Peter’s a pu compter sur Daryl Banks III (27 PTS) et Doug Edert (20 PTS) contre Kentucky. Un double-double de (17 PTS et 10 REB) de KC Ndefo a propulsé la petite université d’à peine quelques milliers d’étudiants au Sweet Sixteen. Ils devront trouver le moyen d’arrêter Purdue qui marque près de 80 points par match en moyenne. L’équipe est cinquième au pays pour l’efficacité du terrain (49.2%) et quatrième pour l’efficacité à 3 points (38.8%). Le défi sera de taille.
Les billets rendus disponibles aux étudiants pour assister au match ont été vendus en une vingtaine de secondes, représentant bien l’engouement entourant le programme présentement. Doug Edert, un joueur de troisième année, a même obtenu dans les derniers jours un contrat publicitaire avec la compagnie Buffalo Wild Wings. L’engouement est de taille pour ce duel prévu à 19h09 à Philadelphie, vendredi, alors que les Peacocks tenteront d’écrire l’histoire.