Les Bucks se sont imposés difficilement 106-105 à Dallas vendredi. Dans ce match particulièrement accroché, les Mavericks se sont montrés trop maladroits sur la ligne de charité pour repartir avec le gain, même après l’exclusion de Giannis Antetokounmpo pour six fautes.
Cette rencontre était l’occasion d’observer Luka Doncic (32.9 PTS) et Giannis Antetokounmpo (31.9 PTS), les deux meilleurs marqueurs de la ligue, en action. Si le premier a réussi la meilleure sortie individuelle avec 33 points, 6 rebonds, 11 mentions d’aide et 2 interceptions contre 28 points et 10 rebonds pour son adversaire, c’est bien le Grec qui repart avec la victoire.
Un gain qui était pourtant à la portée des locaux puisque, dès le premier quart-temps, Doncic a fait étalage de tout son talent offensif en inscrivant 16 points à 6/10 au tir et 3/5 derrière l’arche. Moins en forme, Antetokounmpo s’est contenté d’inscrire 5 points à un timide 2/6 d’adresse.
Le quart parfait de Jrue Holiday (10 points à 4/4 au tir, 2/2 du 3-points) a permis aux Bucks de ne pas être trop distancés à la fin des 12 premières minutes (33-32).
Le deuxième quart-temps est quant à lui marqué par une maladresse générale, aucune des deux franchises ne dépassant les 30% de réussite. Antetokounmpo confirme sa mauvaise forme et ne parvient pas à inscrire le moindre panier, pas même de la ligne de charité.
Heureusement pour les Bucks, c’est cette fois Khris Middleton qui se charge de mener l’attaque de son équipe. L’ailier inscrit 10 points, soit plus que le cinq partant de Dallas, et permet à Milwaukee de s’emparer de l’avantage à la pause (52-48).
La sortie du vestiaire sera marquée par le retour du show Doncic, alors qu’Antetokounmpo se réveille finalement. Derrière le Slovène, tous les hommes de Jason Kidd se mobilisent pour repousser les 8 points du Grec, trop esseulé pour empêcher son équipe de s’incliner de 15 points dans la période (36-21).
Doncic s’offre d’ailleurs l’action de la soirée en contre-attaque. Alors qu’il reste un peu plus de trois minutes à jouer, les Bucks font tourner le ballon, mais Luka intercepte la passe de Jevon Carter pour Pat Connaughton et s’en va lâcher un poster sur Jrue Holiday qui avait eu le courage de retourner en défense.
Alors qu’il était sur les bases de son pire match de la saison, Antetokounmpo va passer en mode MVP dans le quatrième quart-temps pour remettre son équipe sur le chemin de la victoire, les Bucks accusant pourtant un retard de 11 points (84-73) à l’entame de l’ultime période.
Le Grec inscrit 15 points à 5/6 au tir. Il se paie même le luxe de réussir ses cinq lancers francs alors qu’il s’était montré très maladroit de la ligne de charité jusqu’ici (2/5 lors des trois premiers quarts-temps). Ce sont d’ailleurs ces mêmes lancers francs qui vont causer la perte de Dallas.
Car si Giannis est en forme, ses coéquipiers ne suivent pas, hormis Pat Connaughton et George Hill, précieux en sortie de banc. Le Grec parvient à redonner un point d’avance à son équipe alors qu’il reste un peu plus de trois minutes à jouer, mais est exclu dans la foulée pour six fautes.
Un avantage non négligeable dont les Mavericks ne profiteront pas, Luka Doncic et ses coéquipiers ratant huit lancers francs dans la période (7/15), tous lors des six dernières minutes. Les Bucks, eux, profitent bien de la maladresse de leurs adversaires pour ne pas se laisser distancer.
Ils reprennent un avantage décisif à moins de 10 secondes de la fin grâce au système de Mike Budenholzer qui tire avantage des lacunes défensives des Texans pour permettre à Brook Lopez de se retrouver seul face au panier.
La dernière possession sera un nouvel échec pour Dallas. Les Mavericks utilisent toujours le même système lors des fins de matchs serrées. Un écran de Christian Wood pour permettre à Luka de se démarquer et d’inscrire son fameux stepback à 3-points.
Une stratégie souvent gagnante, mais désormais bien connue du reste de la ligue, et surtout de spécialistes défensifs comme les Bucks. Doncic aura beau avertir le banc que Milwaukee fera en sorte de placer Jrue Holiday sur lui, Wood, inattentif, n’effectue aucun changement.
Doncic se sert bien de son écran pour obtenir le ballon, mais Holiday switch et vient opposer une trop grande résistance au Slovène pour que ce dernier espère conclure son action.
Frustré, il quitte le parquet sans saluer ses adversaires, ni même ses coéquipiers. Une frustration logique face au résultat final, mais un résultat auquel il a contribué. Car si les Mavericks terminent la rencontre avec un terrible 10/24 de la ligne de charité, Doncic en a à lui seul manqué six (4/10).