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NCAA : Tara VanDerveer au sommet pour les victoires chez les entraîneurs

Crédit : Thearon W. Henderson - Getty Images

En résumé

L'entraîneuse en chef de l'Université Stanford a brisé un important plafond de verre dans le milieu du basketball universitaire aux États-Unis.

Tara VanDerveer, entraîneuse du programme féminin de l’Université Stanford, est arrivée dimanche dernier au sommet du palmarès des victoires pour un entraîneur-chef au basketball collégial américain, toutes catégories confondues. Elle atteint donc une 1203e victoire en carrière dans un affrontement des siennes face aux Beavers d’Oregon State.

Tara VanDerveer dépasse ainsi le légendaire Mike Krzyzewski –ou Coach K pour les connaisseurs – afin d’atteindre le sommet.

En entrevue d’après-match, VanDerveer avait peu de mots pour décrire ce qu’elle ressentait. Elle se disait d’abord « reconnaissante auprès de toutes les grandes joueuses [qu’elle] a eu le plaisir de coacher. » Visiblement accablée par ses émotions, VanDerveer a avoué à la blague ne pas être « la personne la plus confortable devant les caméras et les lumières, mais il faut croire que ça vient avec le poste. »

En toute humilité, elle a dédié ce prix à tous ceux et celles qui ont fait d’elle une meilleure entraîneuse.

L’histoire de Tara VanDerveer au basket collégial a débuté il y a 45 ans, alors qu’elle a obtenu son premier poste d’entraîneuse-cheffe avec Idaho. Après deux brèves saisons là-bas, elle se joint aux Buckeyes d’Ohio State, avec qui elle s’est établie comme l’une des meilleures à sa profession. Elle a quitté Ohio State après cinq saisons, terminant avec une fiche de 110 gains et 37 revers.

C’est en 1986 que VanDerveer se greffe au personnel de l’Université Stanford, qui était un programme tout autant jeune que méconnu à l’époque. En 38 ans, elle a mené son équipe à trois championnats de la NCAA, soit en 1990, 1992 et 2021, en plus de s’être qualifiée à 14 Final Four à la tête du Cardinal. Elle a également mis la main sur cinq titres d’Entraîneuse de l’année et une médaille d’or olympique en 1996.

Mais encore, le Cardinal de Stanford n’a jamais connu une saison sous la barre de .500 en termes de victoires et défaites. On peut également ajouter que la membre du Temple de la renommée n’a connu que cinq saisons avec 10 défaites ou plus.

Mike Krzyzewski, dernier détenteur de cette première place, a lancé des fleurs à VanDerveer suite à sa 1203e victoire :

« C’est un grand record pour Tara VanDerveer, qui est déjà l’une des entraîneuses les plus titrées de l’histoire du basketball. C’est une autre mention spéciale à rajouter à son legs. Au-delà des différents accomplissements qu’elle a réussis au travers des années, elle a eu un impact positif auprès de tellement de gens, en tant qu’entraîneuse et en tant que personne. Elle est un ange gardien de notre sport. »

Mike Krzyzewski, ancien entraîneur-chef de l’équipe masculine de l’Université Duke

Malgré l’importance de ce que Tara VanDerveer a réalisé, il ne faut tout de même pas oublier Geno Auriemma, qui s’apprête lui aussi à dépasser Coach K au classement des victoires pour un entraîneur-chef. À la tête du programme féminin de l’Université du Connecticut (UConn) depuis 1985, l’Italien de naissance compte 1196 victoires à sa feuille de route.

Peu importe qui termine au sommet dudit palmarès, il s’agira néanmoins d’une réussite pour le basketball collégial féminin, qui aura produit deux des plus grands entraîneurs-chefs de l’histoire du sport.

Le travail est toutefois loin d’être terminé, et VanDerveer serait la première à le dire. La septuagénaire est au beau milieu d’une saison dominante de son équipe, qui a atteint le Final Four à deux reprises lors des trois dernières campagnes. Présentement, Stanford trône au sommet du Pac-12 avec une fiche de 17 et 2, en route pour une autre participation au tournoi du March Madness.

Émilio Constanza

Émilio est un passionné du journalisme. Fraîchement sorti du programme des arts, lettres et communications des médias au Collège Lionel-Groulx, il veut rassembler les deux choses qu'il aime le plus: journalisme et sport.

Émilio Constanza

Émilio est un passionné du journalisme. Fraîchement sorti du programme des arts, lettres et communications des médias au Collège Lionel-Groulx, il veut rassembler les deux choses qu'il aime le plus: journalisme et sport.

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