À domicile, le Magic a tenu tête à l’incroyable performance à 50 points de Donovan Mitchell pour s’imposer 103-96 contre Cleveland et forcer une septième rencontre. Trop fort, mais trop seul, Mitchell a été l’unique joueur des Cavaliers à inscrire des points dans le quatrième quart-temps, permettant au trio d’Orlando de rattraper son retard et d’arracher la victoire.
Peut-être moins spectaculaire que certaines autres séries du premier tour, la confrontation entre Cavaliers et Magic a le mérite d’offrir l’intensité attendue par les partisans lorsqu’arrive l’après-saison. Intense, serrée et marquée par des défenses rugueuses, l’opposition entre les deux formations aura su nous tenir en haleine, et elle continuera de le faire pour une septième et dernière rencontre.
Au bord de l’élimination alors qu’ils étaient menés 3-2 à l’entame du match #6 à domicile, Paolo Banchero et toute sa troupe ont fait preuve d’une rare résilience pour un groupe aussi jeune afin d’arracher une ultime rencontre. Défiant les pronostics, ils ont résisté aux assauts d’un Donovan Mitchell en très grande forme, auteur d’une performance à 50 points, 4 rebonds et 4 passes décisives à 61.1% au tir.
Dans l’histoire des Cavaliers, seul un joueur a fait mieux en séries. C’était en 2018, lorsque LeBron James inscrit 51 points dans le premier match des finales contre Golden State. Tous deux n’ont pas réussi à convertir leurs performances en victoire. Pourtant, Donovan Mitchell aura tout essayé.
Dès le premier quart-temps, le Magic prend les devants grâce à son collectif, mais aussi grâce au public du Kia Center rallié à sa cause qui crie comme un seul homme. Franz Wagner lance parfaitement sa partie. Il alterne entre pénétrations et tir lointain pour inscrire les 7 premiers points de son équipe. En face, Cleveland est pour l’instant uni et le scoring est parfaitement réparti entre Mitchell et Darius Garland à mi-distance, Evan Mobley sous le cercle et Max Strus derrière l’arche.
Mais Jalen Suggs vient donner une légère avance aux siens en enchaînant deux 3-points consécutifs, dont un du logo en fin de possession qui fait se lever la foule. Porté par son public, le Magic creuse l’écart en Wagner termine comme il a commencé, pour conclure la période avec 14 points. Les Cavs accusent un léger retard (29-25), mais les 16 unités du duo Mitchell-Darland les maintiennent à bonne distance.
Le scénario est relativement le même lors du deuxième quart. Wagner se fait plus discret, mais Banchero et Suggs prennent les rênes de l’attaque. En face, le collectif de Cleveland est un peu plus à la peine offensivement. Mitchell et Garland sont toujours aussi efficaces, mais le reste de l’équipe ralentit le rythme. Heureusement, ils assurent le travail en défense. Mobley est intraitable dans la raquette et l’écart reste le même au moment de rentrer aux vestiaires (53-49).
En deuxième mi-temps, Mitchell va prendre feu et porter sa formation. Au retour de la pause, il inscrit consécutivement 9 points en moins de trois minutes et remet les siens devant. Garland continue sur sa lancée et Cleveland passe un 13-0 aux locaux. La défense des Cavs est rugueuse, les tirs ne rentrent plus et les ballons perdus se multiplient.
Mais en fin de période, le trio Banchero-Wagner-Suggs reprend ses esprits et ajuste la mire. Banchero et Suggs trouvent de la réussite derrière l’arche et Orlando inflige un 8-0 pour réduire l’écart à 5 points avant le dernier quart (78-73). Un quart-temps durant lequel le Magic va donner une leçon de collectif aux Cavaliers.
Et pour cause, dans l’ultime période de la rencontre, Donovan Mitchell a inscrit l’intégralité des points de son équipe. Un très propre 18 points à 7/13 au tir, dont 2/4 derrière l’arche, alors que ses coéquipiers n’ont converti aucune de leurs six tentatives. L’arrière est partout. Du 3-points, de la ligne de charité, en transition, à mi-distance et en pénétration, il marque inlassablement.
Le Magic revient tout de même, notamment grâce à l’apport de Cole Anthony en sortie de banc. Spida aura résisté autant que possible et d’ailleurs, les deux équipes sont encore à égalité à cinq minutes de la fin. Mais Banchero va y inscrire 9 points, tandis que Cleveland enchaîne les fautes et envoie Orlando sur la ligne de charité à cinq reprises.
Le Magic aura souffert, mais s’impose 103-96 grâce à 27 points, 8 rebonds et 4 passes décisives de Banchero, 26 points et 5 rebonds de Wagner et 22 points, 6 rebonds et 4 mentions d’aide de Suggs. Malgré un quatrième quart-temps durant lequel il a brillé par son absence, Darius Garland termine la rencontre avec 21 points, 7 rebonds, 5 passes décisives et 2 interceptions à 58.8% d’adresse globale.
Leurs performances respectives ont permis à la jeune garde du Magic d’inscrire leurs noms dans les livres d’or de la NBA, devenant l’un des rares trios de moins de 23 ans à chacun inscrire 20 unités ou plus lors d’une même rencontre de séries éliminatoires.
Avant eux, seuls deux autres trios avaient atteint cette marque. Le premier fut celui d’Oklahoma City formé de Kevin Durant (26 points), Russell Westbrook (23 points) et Serge Ibaka (22 points) lors du match #3 du premier tour des séries 2011 contre Denver. Durant (27 points) et Westbrook (23 points) y étaient une nouvelle fois parvenus, cette fois accompagnés de James Harden (20 points), lors de la cinquième rencontre des finales de l’association de l’Ouest 2012 opposant le Thunder aux Spurs.
Comme ses prédécesseurs, le trio du Magic est parvenu à arracher une victoire. Il faudra donc un septième match, le premier de l’édition 2024 des séries éliminatoires, pour départager les deux formations. Rendez-vous au Rocket Mortgage FieldHouse de Cleveland, ce dimanche à 13h, pour déterminer qui du Magic ou des Cavaliers retrouvera les Celtics en demi-finales de l’association de l’Est.
