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Paris 2024 : LeBron, Curry, Durant et autres veulent s’engager

Crédit : Getty Images

En résumé

Plusieurs vedettes de la NBA auraient été contactées par LeBron James dans le but de former une équipe américaine redoutable aux Jeux de Paris, à l'été 2024.

LeBron James a-t-il vraiment l’intention de former la prochaine édition d’une Dream Team à Paris ? D’après un rapport de Shams Charania et Joe Vardon (The Athletic) lundi matin, le King serait entré en contact avec Stephen Curry, Kevin Durant, Anthony Davis et d’autres vedettes de la NBA dans l’objectif de les recruter chez USA Basketball, en vue des Jeux olympiques d’été de Paris, en 2024.

Pour certains, tels LeBron, Curry et Durant, ces Jeux pourraient bien représenter un genre de « Last Dance » sous la bannière américaine.

Steve Kerr, entraîneur en chef de la formation masculine qui a déçu à cette récente Coupe du monde de la FIBA avec sa quatrième place – à la suite d’un revers face au Canada – sera également à la barre de la prochaine version de l’Équipe des États-Unis, laquelle tentera de se racheter à Paris l’été prochain.

L’effectif que l’entraîneur des Warriors de Golden State pourrait avoir à sa disposition en juillet 2024 risque d’être fort différent, et bien plus expérimenté, que celui qu’il coachait aux Mondiaux ces dernières semaines. Plusieurs vedettes qui seront certainement au Temple de la renommée du basketball un jour auraient témoigné de leur intérêt face à une participation aux JO. Et ce ne sont pas que LeBron, Curry et KD.

Selon les sources de Charania et Vardon, James serait allé jusqu’à carrément contacter et recruter lui-même les deux joueurs cités ci-haut, ainsi que Draymond Green, parmi ses anciens rivaux, en plus d’Anthony Davis, son coéquipier à Los Angeles, puis Jayson Tatum des Celtics de Boston. Ces derniers seraient tous prêts à s’engager (ou se réengager) envers le programme de USA Basketball, dirigé par Grant Hill. Le directeur gérant aurait décliné de commenter le sujet à The Athletic.

Cet effort de recrutement par LeBron James, qui aura 39 ans en décembre, aurait même été amorcé bien avant la construction de l’unité présente à Manilles, aux Philippines – donc avant que les États-Unis ne répondent pas aux attentes pour une deuxième CDM consécutive. À titre de note, en 2019, en Chine, les Américains ont terminé septièmes du tournoi.

De plus, une belle brochette d’étoiles américaines de la NBA incluant Devin Booker des Suns, Damian Lillard des Trail Blazers, De’Aaron Fox des Kings et Kyrie Irving des Mavericks aurait fait démonstrations d’un « intérêt sérieux » en vue des Jeux de Paris. Sans doute, il s’agit ici d’un groupe des joueurs les plus talentueux au monde, pour la plupart dignes du top 25 de leur profession.

Bam Adebayo du Heat de Miami et Desmond Bane des Grizzlies de Memphis, lesquels possèdent des styles de jeu idéaux pour les compétitions internationales, seraient quant à eux dans la mire de USA Basketball.

Les deux meilleurs marqueurs moyens des États-Unis à la CDM, soit Anthony Edwards et Mikal Bridges, ont eux aussi laissé entendre qu’une autre participation aux efforts de leur nation serait dans les cartes. Edwards des Timberwolves a confirmé en entrevue après leurs décevants résultats à Manilles qu’il « adorerait » être de la partie aux Jeux olympiques.

Bridges, ailier chez les Nets de Brooklyn, a dit « Je pense que je ne pourrais jamais refuser. C’est un honneur, » en réponse à une question similaire.

Aucun des 12 athlètes représentant les États-Unis en Asie à la CDM de 2023 n’avait d’expérience auparavant avec le maillot américain. LeBron, lui, a trois médailles olympiques derrière la cravate : le bronze en 2004, l’or en 2008 et l’or à nouveau à Londres, en 2012. Durant a lui aussi trois participations aux JO à son compte, en plus d’une apparition à la Coupe du monde de 2010. KD a décroché l’or à tout coup.

Le cas de Stephen Curry est légèrement différent, puisque le meilleur tireur à 3-points de l’histoire n’a jamais enfilé son uniforme de la Team USA aux Jeux olympiques; seulement à l’occasion de deux Mondiaux, contribuant à une première place en 2010 et en 2014. Il serait certainement intéressant de voir les meilleurs défenseurs périphériques de nations adverses tenter de courir et se faufiler à travers maintes écrans pour défendre un Steph Curry qui aura alors 36 ans – à ses premiers et probablement derniers Jeux.

À Tokyo, en 2021, Jayson Tatum, Damian Lillard et Draymond Green ont tous défendu les couleurs de leur pays en route vers le sommet du podium, alors que Kevin Durant était nommé MVP de l’équipe.

Bon, la logique veut qu’une équipe formée du talent inclus dans ce rapport de The Athletic soit sans équivoque favorite en France l’été prochain. Or, ce n’est pas toujours si simple. Il faut considérer quelques facteurs avant de mettre l’or au cou de Team USA de façon précoce.

  • Un engagement (non-officiel) au mois de septembre – ou au mois d’octobre si ces joueurs en font l’annonce officielle à l’occasion des journées des médias – ne garantit pas une participation en juillet de l’année suivante. Après la déception de 2019 en Chine, bon nombre de stars avaient d’ailleurs partagé leur envie de réparer les erreurs de leurs pairs en jouant à Tokyo. Parmi eux, seul Durant a tenu sa promesse. Certes, ces Jeux avaient été retardés d’un an et des protocoles sanitaires stricts toujours en place – sans oublier la distance avec les États-Unis – ont rendu certains joueurs réticents.
  • Le camp d’entraînement de l’Équipe américaine débuterait peu de temps après la fin des séries éliminatoires de la NBA, puis serait suivi de matchs préparatoires dans plusieurs pays, en préparation pour une levée de rideau du 26 juillet 2024. Voilà de quoi faire changer d’avis ceux qui connaîtront des parcours en profondeur durant les playoffs – particulièrement les plus vieux du lot qui ont dû composer avec des blessures au cours des dernières années.
  • La première partie du tournoi olympique de basketball aura lieu dans la ville industrielle de Lille, en France, à quelque heures au nord de Paris. L’idée plus « glamour » de connaître une « Last Dance » dans la Ville Lumière n’est donc qu’à moitié véridique.
  • N’oublions pas non plus le facteur Joel Embiid, lequel possède une citoyenneté camerounaise, une américaine et une française. Il n’a pas encore décidé quelle nation il voudra représenter à Paris. Les États-Unis et les Français courtiseraient chacun de leur côté le MVP en titre de la NBA – et la France pourrait être redoutable à titre d’hôte au tournoi olympique, ne voulant pas connaître une déception comme à cette dernière CDM et en ajoutant à son effectif les services de Victor Wembanyama, en plus d’Embiid, potentiellement.
  • La France a donné du fil à retordre aux Américains aux Jeu de Tokyo, justement : il aura fallu une performance de qualité par les États-Unis et un peu d’héroïsme par KD au match ultime afin de l’emporter, et ce, de façon in extremis. Ces derniers s’étaient également inclinés devant ce même groupe français plus tôt dans la compétition. Sans compter que ce sont les Français qui les ont éliminés en 2019, en quarts de finale.
  • Si les États-Unis n’ont pas envoyé leurs meilleurs atouts sur le terrain en Asie cet été, ils n’étaient pas les seuls. Plusieurs formations opposées devaient composer sans leur(s) vedette(s) elles aussi. Il ne suffit que de penser aux absences de Nikola Jokic (Serbie), Giannis Antetokounmpo (Grèce), Jamal Murray et Andrew Wiggins (Canada), Domantas Sabonis (Lituanie), Kristaps Porzingis (Lettonie), Victor Wembanyama (France), Ricky Rubio (Espagne), Goran Dragic (Slovénie), etc.
  • Finalement, le bassin de joueurs internationaux de haut niveau ne cesse de croître d’année en année, ce qui a été rendu davantage évident par les belles performances des équipes masculines d’Allemagne, championne du monde, de Serbie, médaillée d’argent, du Canada, médaillée de bronze, de Lettonie, de Lituanie, de Slovénie et plusieurs autres, dans le cadre de la CDM de la FIBA 2023. Les équipes européennes et d’ailleurs dans le monde jouissent souvent de certains avantages que les Nord-Américains n’ont pas toujours : une certaine notion accrue de continuité, de fierté et de fraternité. Parfois, ces facteurs peuvent faire la différence, eux qui son additionnés à plus de joueurs de grande taille, de prouesses intérieures et de QI basket collectif chez ces unités qui connaissent du succès sur la scène internationale.

Dans l’univers de la FIBA et aux Jeux olympiques, le talent ne gagne pas à coup sûr.

« Ces matchs sont difficiles. On n’est plus en 1992. Les joueurs sont meilleurs partout dans le monde, les équipes sont meilleures et ce n’est pas facile de remporter un match de Coupe du monde ou aux Jeux olympiques. »

« Cette équipe est digne d’un championnat. Nous n’avons simplement pas accompli le boulot. »

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Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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