Plus explosifs et collectifs que des Knicks épuisés et décimés par les blessures, les Pacers se sont imposés 116-103, vendredi à Indianapolis, pour forcer un septième match. En difficulté dans la série, Pascal Siakam a su élever son niveau de jeu quand son équipe faisait face à l’élimination, tandis que Josh Hart, héros des Knicks, a joué avec une blessure apparente aux abdominaux et n’a pas terminé la rencontre.
Dos au mur, mais portés par la foule Gainbridge Fieldhouse, forteresse imprenable qu’ils ont encore défendue avec brio, les Pacers ont su tirer le meilleur de leur effectif pour s’imposer avec autorité 116-103 contre les Knicks dans le match #6. Symbole de l’esprit de combativité qui anime le groupe de Rick Carlisle, Pascal Siakam a réalisé sa meilleure performance de la série, peut-être même de l’après-saison.
Le champion 2019 a compilé 25 points, 7 rebonds, 5 passes décisives et 2 interceptions en 30 minutes, le tout à 52.4% d’adresse et avec un +/- de 20. Au sein d’un collectif parfaitement organisé, Siakam a donné le ton, montrant l’exemple sur les phases offensives et défensives et profitant intelligemment des espaces qu’il créait, notamment contre son ancien coéquipier Precious Achiuwa en fin de match.
Mais la majorité de la rencontre, Siakam a été opposé à Josh Hart, décalé au poste 4 après la promotion de Miles McBride dans le cinq partant de Tom Thibodeau. Il a parfaitement exploité la différence de taille, dominant son adversaire au rebond et forçant Isaiah Hartenstein à venir en aide à plusieurs reprises.
Il faut dire cependant que Hart a montré des signes logiques de fatigue, lui qui a disputé un total de 511 minutes en 12 rencontres de séries, loin devant le deuxième du classement, son coéquipier Jalen Brunson qui en comptabilise 488. Une fatigue qui affecte le physique du héros des Knicks et qui a tristement donné lieu à l’image de la soirée.
Jouant avec une blessure aux abdominaux, Hart a été capturé en train de demander à son entraîneur de sortir du terrain au milieu au troisième quart-temps, trop affecté par la douleur. Il y fera son retour quelques minutes plus tard, mais sortira définitivement après seulement deux minutes dans le dernier quart. Son statut pour le match #7 est encore incertain, même si ses coéquipiers sont convaincus qu’il surpassera la douleur pour être présent dans une rencontre aussi décisive.
Diminué dès le début du match, Hart a donc été très en retrait lors de la rencontre, ce qui a permis à Siakam de mettre son jeu à mi-distance et sous le cercle en place dès le premier quart-temps. Une période durant laquelle il fut bien épaulé par Andrew Nembhard et Obi Toppin en sortie de banc, tandis que Tyrese Haliburton se chargeait de distribuer le jeu.
Mais les Knicks ont répondu en fin de quart, notamment DiVincenzo qui, en l’espace d’une minute et demie, a inscrit 8 points consécutifs pour mettre les siens devant. Bien épaulé par un McBride parfait derrière l’arche (3/3), le duo a compilé 21 points permettant à New York de terminer le premier quart devant (30-29).
La tendance sera inversée dans le deuxième. Si l’opposition reste serrée lorsque les titulaires des Pacers sont sur le banc, leur retour fait très mal aux Knicks. Comblant le manque d’adresse des extérieurs, le duo Siakam-Turner impose sa loi dans la raquette. Turner fait parler sa puissance en agressant le cercle, mais fait également preuve d’adresse derrière l’arche et de la ligne de charité où il est envoyé à deux reprises et où il convertit ses quatre tentatives.
Le vent a tourné. Les Knicks ont subi un 10-0 en fin de quart et sont menés 61-51 au moment de rentrer au vestiaire. Ils ne s’en remettront pas. Inexistant en première mi-temps, Jalen Brunson prend feu dans la seconde en y inscrivant 26 points à 9/13 au tir, dont 3/5 derrière l’arche et 5/5 de la ligne de charité. Mais le réveil est trop tardif et ses coéquipiers ne suivent pas le rythme imposé par Indiana.
La circulation de balle est fluide, Siakam est toujours aussi efficace à l’intérieur et à mi-distance, Nembhard est intraitable du 3-points et T.J. McConnell apporte du rythme aux remplaçants de Rick Carlisle. L’écart reste considérablement le même, mais les Pacers dominent dans le jeu et ils éclipsent l’accélération de Brunson. Au milieu du quatrième quart, Toppin se permet même un poster sur Hartenstein, complètement dépassé par l’explosivité de son ancien coéquipier.
Au final, six joueurs d’Indiana terminent la rencontre avec plus de 10 points. Myles Turner en inscrit 17, accompagnés de 8 rebonds et 2 contres. Plus discret, mais tout aussi décisif, Haliburton ajoute 15 points, 6 rebonds, 9 mentions d’aide et 2 contres. Nembhard ferme la marche avec 15 points, 6 rebonds et 6 assistances. En sortie de banc, McConnell et Toppin ajoutent respectivement 15 points 4 passes décisives et 11 points, 4 rebonds.
Du côté de New York, Jalen Brunson s’illustre de 31 points et 5 passes décisives, bien accompagné par les 20 unités de McBride et les 17 de DiVincenzo. Malheureusement pour les Knicks, leur trio n’a pas su évoluer ensemble. En sortie de banc, le duo Achiuwa-Burks ajoute 23 points et 11 rebonds.
Les deux formations se retrouveront dimanche à 15h30, au Madison Square Garden, pour une septième rencontre décisive. Les deux derniers matchs #7 disputés par les Knicks au Garden étaient tous les deux contre les Pacers, en 1994 (victoire) et 1997 (défaite).
