Le président du Heat de Miami, Pat Riley, rencontrait les médias mardi afin de discuter de l’incroyable saison de son équipe. Il en a aussi profité pour aborder la prochaine saison morte de l’équipe.
D’entrée de jeu, Riley a mentionné qu’il ne pouvait pas aborder certaines choses, notamment celles en lien avec les rumeurs et les joueurs des autres équipes. Malgré tout, il a été en mesure d’exprimer un pan de sa pensée face à ce type de transaction.
« Il est hors de question de détruire cette bonne équipe, » s’est exprimé d’emblée Riley.
Pour le président du Heat, il est inconcevable de chercher à frapper un coup de circuit sur le marché des transactions si celui-ci fait reculer l’équipe parce qu’il a fallu se départir de plusieurs joueurs.
« De petits mouvements vont être suffisants si ce sont les bons, durant la période estivale. Chercher le coup de circuit, comme j’ai dit, c’est une addition qui amène une soustraction. On l’a fait. On joue ce jeu depuis 27 ans. J’ai l’intention de frapper fort encore. »
Pat Riley
Jimmy Butler, Bam Adebayo et Tyler Herro sont à ses yeux des piliers de la franchise. S’en départir risquerait fort de déstabiliser une cohésion d’équipe qui a permis au Heat de se rendre à la plus récente finale de la NBA.
À ce titre, il a pris pour exemple l’ajout de Kevin Love après que son contrat ait été racheté par les Cavaliers de Cleveland en février. Le vétéran a complètement changé la dynamique de l’équipe alors que son acquisition n’est pas le résultat d’un échange à tout casser.
Malgré tout, Riley n’est (évidemment) pas fermé à l’idée de s’améliorer. Et si l’occasion se présente de frapper un grand coup sans faire prendre à l’équipe des pas de recul, il se penchera sérieusement sur la question. Et c’est là le point essentiel. Tout mouvement effectué doit amener le Heat vers l’avant.
Satisfait de la composition de l’équipe actuelle, Riley est toutefois conscient qu’il manque quelque chose au Heat. S’il ne cherche pas la grosse transaction, il ajoute que l’équipe « doit s’améliorer ». Il considère aussi qu’il dispose, en Erik Spoelstra, du meilleur entraîneur de la ligue.
On comprend donc entre les lignes que – malgré les nombreuses rumeurs qui lient Damian Lillard au Heat s’il devait quitter Portland – l’organisation de Floride ne voudra pas mettre une de ses pièces qu’elle juge comme une « ancre », tel Tyler Herro, en jeu.
Du moins, c’est le message que veut passer le parrain, Pat Riley.
Ça n’aura pas été Bradley Beal – en retour duquel Miami aurait proposé Kyle Lowry, Duncan Robinson et des choix de premier tour – qui se sera rendu jusqu’à South Beach, mais l’acquisition d’une vedette semble être tout sauf hors de question.
Les nouvelles règles fiscales découlant de l’imminente entente de travail entre la NBA et l’Association des joueurs (NBPA) seront mises en place cet été. Pour les équipes dépassant le deuxième seuil du plafond salarial, ces règles prévoient notamment de plus grandes pénalités monétaires, d’années en années, mais aussi des restrictions sur la signature de joueurs rachetés durant la saison et même au niveau des transactions.
En conservant son effectif actuel, le Heat devra payer lors de la prochaine saison une taxe de luxe. Il sera alors question de savoir jusqu’où le gouverneur Micky Arison est prêt à aller pour améliorer l’équipe. Mais Pat Riley assure qu’Arison « s’est engagé à faire tout ce qu’il faut pour réaliser ce rêve de championnat ».