Coup de théâtre : la NBA ainsi que les organisations du Suns et du Mercury de Phoenix suspendent le propriétaire Robert Sarver. Le tout est annoncé près d’un an après le déploiement d’une investigation privée lancée par la ligue.
Cette dernière a d’ailleurs publié un communiqué formel ce mardi via les réseaux sociaux contenant tous les détails de la suspension. L’homme en question faisait face à des accusations pour des propos racistes et misogynes sur les lieux de travail.
Sortons les factures
Pour parvenir à ce constat, la NBA a fait appel à la firme d’enquêtes Wachtell, Lipton, Rosen et Katz afin de parvenir au fond de cette histoire. Les résultats des recherches ont mené la ligue à suspendre M. Sarver pour une durée d’un an et à lui attribuer une amende s’élevant à 10M$ ; le montant maximal qui peut être décerné.
Bien sûr, lors de cette période, il lui sera formellement interdit de participer à toute activité impliquant la NBA et la WNBA. De plus, en aucun cas il ne lui sera possible de représenter les Suns et le Mercury et Phoenix publiquement ou dans une sphère privée. Cela implique aussi qu’il lui est impossible d’assister à toute joute pendant l’année.
Sarver était d’ailleurs la cible de nombreuses accusations provenant d’employé/es actuels et d’auparavant. On recense non loin de 320 individus qui ont été rencontrés par l’équipe d’investigation. D’ailleurs, la firme législative a fouillé dans plus de 80 000 documents qui s’étalaient sur les 18 années de Sarver à la tête des équipes de l’Arizona. Autant l’accusé que ses propriétés ont pleinement coopéré dans le processus d’enquête. L’entièreté de celle-ci se retrouve dans un document de 43 pages.
L’article mentionné en début de texte date du 4 novembre 2021. Il raconte quelques passages témoignés par l’entourage du Suns. On sort notamment que le propriétaire majoritaire utilise le « mot en n » à profusion et sans relâche, et ce, à plus de cinq reprises. Il est par ailleurs énoncé que ces événements parviennent lorsque Sarver cite un autre joueur.
Dans la même veine, on catégorise aussi l’accusé d’être un personnage aux propos misogynes et déplorables à l’endroit des femmes au travail. Que ce soit de vanter les rapports sexuels avec sa femme tout en brandissant une photo d’elle en bikini que de qualifier les employées comme sa propriété, ce sont des actions inacceptables. « Il s’agit d’un comportement gênant en tant que propriétaire », selon un investisseur anonyme chez le Suns, quelque temps avant l’enquête concernant Sarver.
Un devoir à ramener à la maison
La NBA juge aussi que Robert Sarver va devoir se plier à une batterie de cours éducatifs dans lesquels il apprendra sur le traitement équitable des employés en dépit de leurs orientation, genre et ethnicité.
Pour ce qui en est des Suns et du Mercury de Phoenix, les deux équipes auront elles aussi à se plier à un nombre de règlements pour assurer l’élimination de l’environnement toxique. On invite les joueurs et employés à rapporter toute instance d’injustice ou de mépris sur le lieu de travail. Des questionnaires anonymes leur seront aussi soumis à quelques périodes durant la saison pour prendre conscience des états d’âme.
Avant son départ, l’homme de 60 ans travaillera avec la NBA afin de trouver un remplaçant adéquat lors de la prochaine année.
Le communiqué de la ligue voit aussi le président Adam Silver commenter personnellement la suspension. Ce dernier croit que la punition accordée au propriétaire était « juste et sensée lorsqu’on prenait tous les faits en considération. » Il mentionne par ailleurs que la direction de la NBA s’assurera de maintenir le « standard le plus haut au sein des organisations ».
Avec le début de saison qui approche, ce n’est pas le genre de nouvelle que veulent entendre les Suns. C’est une équipe qui a faim et cherche à rebondir après une fin de saison désastreuse aux mains de Luka Doncic et les Mavericks.