Mis à part l’époque où Kevin Garnett portait l’équipe sur ses épaules et la saison où Jimmy Butler les a amenés en séries, les Timberwolves ont presque toujours croupi dans les bas-fonds de la NBA. Dans la dernière décennie, l’arrivée d’Andrew Wiggins et la sélection de Karl-Anthony Towns devaient être des points tournants pour la franchise, mais les deux n’ont pas su redresser la formation du Minnesota. Or, l’arrivée du jeune Anthony Edwards est un gros vent de fraîcheur pour une équipe qui en avait ô combien besoin, amenant humour et confiance à bord d’une meute de loups qui se cherchait une identité.
À ce stade-ci, vous avez tous entendu parler de Ant-Man, la jeune sensation dans le Minnesota qui impressionne du haut de ses 20 ans. Au-delà de ses performances sur le terrain (qui sont très solides, mais j’y reviendrai plus tard), Edwards a une certaine « nonchalance » qui fait de lui un jeune joueur attachant.
Le jeune garde n’a aucun filtre et n’hésite jamais à dire ce qui lui passe par la tête. Ajoutez à ça une confiance presque inébranlable et vous obtenez un joueur qui a tout pour devenir le visage de la franchise.
Parce qu’avec des déclarations du genre « nous allons en séries cette année » pour une jeune équipe qui ne joue pas pour .500, il joue un rôle de leader dont l’équipe avait besoin. Et il ne le fait pas de façon arrogante : il n’a tout simplement pas de filtre.
Mais au-delà de sa personnalité, Edwards est également tout un joueur de basketball. Il avait bien mal entamé sa carrière au niveau de son efficacité au tir, et même s’il y a encore du travail à faire, sa ligne de pourcentages (44 % du terrain, 36 % à trois points et 78 % aux lancers francs) s’améliore, surtout pour un joueur de 20 ans.
Avec ses 22 points par match, il est l’un des catalyseurs de l’attaque des Timberwolves, mais il est encore le deuxième meilleur marqueur de l’équipe, alors que Karl-Anthony Towns demeure une arme offensive exceptionnelle au poste de centre. À 24 points par match (et en réussissant 42 % de ses tirs à trois points), KAT conserve sa constance offensive saison après saison.
Les deux autres gros morceaux offensifs, D’Angelo Russell et Malik Beasley, déçoivent, toutefois. Leur efficacité est en chute libre et l’émergence d’Edwards fait en sorte que leurs moyennes diminuent. Ils n’arrivent pas à trouver un rythme et leurs performances sont variables à chaque match.
Malgré tout, il n’en demeure pas moins qu’ils ont le potentiel de corriger le tir d’ici la fin de la saison.
Ce qui est toutefois fort encourageant chez les T-Wolves cette saison, c’est l’amélioration globale au niveau du jeu défensif. On peut probablement l’attribuer à deux facteurs :
- L’arrivée en poste de Chris Finch : Avec du recul, le passage de Ryan Saunders à la barre de l’équipe aura fait en sorte qu’il y aura eu un déclin marqué en défensive comparativement à l’ère Tom Thibodeau. Finch a ramené un système défensif bien plus étanche qui permet à ses joueurs de jouer de la défense adéquate. Si vous doutez de son impact, regardez ce qui se passe en défense à Toronto depuis son départ.
- L’acquisition de Patrick Beverley : En allant chercher Pat Bev, les Timberwolves voulaient ajouter un gars qui allait pouvoir mener la défense et fouetter des jeunes louveteaux trop souvent peu impliqués en défense. Reconnu pour son intensité et sa défensive, il a assurément motivé les siens sur ces points précis.
Je ne sais pas si les Timberwolves seront des séries en 2021-22. Le talent est là, certes, mais ça a souvent été le cas dans le Minnesota par le passé, sans succès. Toutefois, ce qui est encourageant, c’est de voir des améliorations dans le jeu d’Anthony Edwards et dans le jeu défensif de l’équipe.
À la mi-saison, l’équipe a une fiche de 18-20 (et ça inclut une période où nul autre que Greg Monroe jouait des minutes significatives en l’absence d’Edwards, Towns et Russell) et elle est en très bonne posture pour participer au play-in.
Ma prédiction? Si les quatre piliers offensifs élèvent leur jeu d’un cran, la troupe de Chris Finch pourrait terminer au 7e rang dans l’Ouest. Sinon, il faudra probablement gagner deux matchs de play-in pour participer aux séries.