Analyse

Un regard rétrospectif sur la carrière de Lou Williams

Crédit : Gary Vasquez pour USA TODAY

En résumé

Après 17 saisons, Lou Williams trône au sommet de la liste des marqueurs en sortie de banc.

Le vétéran Lou Williams a accrohé ses lacets, ce dimanche dernier. Après 17 ans de carrière, qui se sont disputées avec six équipes différentes, le meneur totalise le plus grand nombre de points et de passes décisives en sortie de banc de l’histoire de la NBA.

Le natif d’Atlanta a pris le temps de remercier ceux qui l’ont suivi à travers ses 17 saisons en NBA par l’entremise d’une vidéo publiée sur YouTube. Racontée par sa fille, Jada Williams, on y apprend l’histoire inusitée de Lou Williams dans la NBA.

Repêché au 45e rang en 2005, Lou Williams est l’un des derniers joueurs du circuit à avoir passé du High School au niveau professionnel. Malgré son jeune âge, le cadet était perçu comme un talent brut qui devait parfaire son jeu s’il voulait avoir une longue carrière.

Une véritable vedette au niveau amateur, Williams récoltait les honneurs à la pelletée : M. Basketball de la Géorgie; quatre mentions All-State; une mention au Naismith Prep Player of the Year, remis annuellement au meilleur basketteur du niveau High School; et une participation à la classique McDonald’s.

Toutefois, l’insertion de son jeu a pris du temps avant de voir toute forme de résultat convaincant en NBA. L’organisation des 76ers n’avait pas l’intention d’abandonner la jeune sensation. En 2007, Lou Williams est devenu un régulier dans la formation des 76ers. Son aisance à marquer des paniers l’a relégué à un rôle en sortie banc, quelque chose qui l’a suivi tout le long de sa carrière. Il a d’ailleurs terminé deuxième au scrutin du Sixième homme de l’année en 2012, sa dernière saison à Philadelphie.

Le long voyage

Pour les 10 saisons suivantes, le sixième homme a porté l’uniforme de cinq autres équipes : les Hawks (à deux reprises), les Lakers, les Raptors, les Rockets et finalement les Clippers. Pourtant dans son apogée, le marriage de Lou Williams avec d’autres vedettes de premier plan n’a pas toujours été des plus glorieux. Par la nature de son jeu peu orthodoxe, Williams avait besoin du ballon dans ses mains. Le parquet était son terrain de jeu où son rôle ne consistait qu’à faire bouger le cordage.

Ce n’est pas sans dire que Sweet Lou n’a pas connu du succès là où il est passé. En 2014-2015, alors qu’il portait les couleurs des Raptors de Toronto, le numéro 23 s’est vu remettre son premier de trois trophées de Sixième homme de l’année.

Son bref passage d’une saison dans la Ville Reine a été marquant autant pour lui que pour les partisans, au point-même que le rappeur Drake mentionne vivement son nom sur le morceau 6 Man. Capable de moyenner 15,5 points par renontre, la sensation Lou Williams battait son plein.

La Ville des anges

C’est décidément à Los Angeles, avec les Clippers, que Lou Williams a connu ses meilleurs moments dans la NBA. À sa première saison sous Doc Rivers, le meneur a reçu son deuxième titre du Sixième homme de l’année avec avec 22,6 points marqués par rencontre, une première dans la carrière du vétéran.

Dans un affrontement contre une équipe des Warriors qui comptait alors Kevin Durant dans ses rangs, le franc-tireur des Clippers a inscrit sa meilleure performance individuelle de son temps dans la ligue. Dans une récolte de 50 points, Lou Will était un cauchemar pour la défensive adverse par ses manières créatives de mettre le ballon dans le panier.

Williams n’était cependant pas qu’un pointeur : il a également terminé sa carrière au premier rang du palmarès des passes décisives totales en sortie de banc. Voyant beaucoup des responsabilités de fabrication de jeu sur la deuxième unité lui retomber sur les épaules, le joueur de 6’1 a parfaitement incarné ce qu’était le combo guard idéal sur le banc.

Ce qu’il a fait dans sa première saison avec les Clippers était loin d’être né d’un hasard. La saison suivante, l’homme de confiance en sortie de banc a terminé le calendrier régulier avec un troisième titre du Sixth man, rejoignant ainsi le grand Jamal Crawford à ce chapitre. Crawford, qui a aussi connu une longue carrière de 19 saisons, était reconnu comme un autre marqueur au style peu conventionnel.

Voilà que la vie de basketteur professionnel se termine pour Lou Williams. Bien qu’il n’ait jamais remporté de championnat, le meneur a laissé sa marque sur le sport par son jeu électrisant et un talent sans égal.

Lou Will, Sweet Lou, 6 Man, Underground GOAT est au sommet des marqueurs en sortie de banc, avec 15 593 points marqués. Et il le sera probablement pour encore longtemps.

Émilio Constanza

Émilio est un passionné du journalisme. Fraîchement sorti du programme des arts, lettres et communications des médias au Collège Lionel-Groulx, il veut rassembler les deux choses qu'il aime le plus: journalisme et sport.

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Émilio est un passionné du journalisme. Fraîchement sorti du programme des arts, lettres et communications des médias au Collège Lionel-Groulx, il veut rassembler les deux choses qu'il aime le plus: journalisme et sport.

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