En remportant le match du 8 mai (quatrième de la série), les Lakers ont pris une option importante pour la qualification en finale de conférence. De l’autre côté, les Warriors accusent un retard de 1-3 dans la série et ceux qui ne donnent pas cher de leur peau sont nombreux.
La bande de Steph Curry aura fort à faire pour renverser la tendance. D’abord, parce que statistiquement, rares sont les équipes qui ont surmonté un tel déficit. L’exploit n’a été réalisé que treize fois en 277 occasions. Ensuite, parce que LeBron James n’a jamais perdu une série lorsque son équipe était en avance 3-1… Et c’est arrivé 17 fois.
Il ne faut toutefois pas prendre les Warriors pour vaincus. Ils ont l’expérience de ce genre de situation, ayant été menés 3-1 par le passé. La première fois en 2016 face au Thunder d’Oklahoma City et la deuxième fois en 2019 face aux Raptors. Leur bilan? Ils ont remporté leur série face au Thunder grâce, notamment, à un Klay Thompson stratosphérique, mais ils ont perdu leur série face à Toronto et leur duo Siakam-Lowry alors létal.
Présentement sous le respirateur artificiel, plusieurs se posent la question de ce qui adviendra de la dynastie des Warriors en cas d’élimination. L’excellence, le dynamisme, voire cette touche de magie qui caractérise le jeu de Golden State depuis une décennie sont difficiles à percevoir face à des Lakers plus affamés que jamais.
Le noyau des Warriors est sensiblement le même que celui de 2016. Or, l’eau a coulé sous les ponts et la hargne n’est pas étrangère aux Dubs. On l’a vu dans le match numéro quatre. La fatigue et, parfois, le manque de volonté ont laissé une image des Warriors ralentis et maladroits avec une prise de décision douteuse, comme celle de Green avec 5 secondes à faire au match.
Curry a certes été grand, mais il ne l’a pas été en fin de match alors que c’est à ce moment qu’il aurait dû briller. Peut-être que les 42 minutes de jeu ont eu un impact au mauvais moment. Aussi bon qu’il puisse être, Steph Curry ne peut pas tout faire seul.
Une élimination pourrait provoquer une cassure au sein de l’équipe. Déjà, des fissures ont pu être entr’aperçues, la plus importante étant bien évidemment l’altercation entre Draymond Green et Jordan Poole avant même le début de la saison. D’ailleurs, Green peut tester le marché de l’autonomie durant l’été et le contrat du directeur général Bob Myers arrive à terme.
Ce qui est certain, c’est que Steve Kerr devra sortir de ses poches tous les tours qu’il connaît. Jusqu’à présent, les Lakers semblent avoir une réponse à toutes ses stratégies. La meilleure stratégie reste-t-elle encore celle du match numéro 7 face aux Kings et mettre le plus de ballons possibles dans les mains de Curry? Il avait alors marqué 50 points, mais fort est à parier qu’il ne pourra pas faire ce tour de magie trois matchs de suite.
