Les malheureux Nuggets sont devenus dimanche soir la première victime des Lakers de Los Angeles cette année, alors que l’équipe californienne est la dernière du circuit à inscrire le chiffre « 1 » dans sa colonne des victoires. Curieusement, les efforts de Russell Westbrook en sortie de banc ont été cruciaux au gain des Lakers, désormais à 1-5 sur la saison.
LeBron James, fidèle à ses habitudes, a mené la charge avec ses 26 points, 6 rebonds et ses 8 mentions d’aide dans la victoire 121-110 des Lakers. Son acolyte Anthony Davis a lui aussi noirci la feuille de match de 23 points, 15 rebonds, 1 vol et 1 contre. Les deux hommes font bien sur les plans individuels cette saison, c’est certain. C’était plutôt d’un point de vue collectif que les partisans du Lakeshow étaient inquiets après cinq revers consécutifs pour amorcer le calendrier régulier.
Il y a aussi le dossier Russell Westbrook qui agit à titre d’éléphant gigantesque dans la salle… Mais les détracteurs du point guard vétéran se seront tus le temps d’une soirée face à Denver, au moins. Acceptant son rôle de meneur sur la deuxième unité, Russ a obtenu 31 minutes de jeu en sortie de banc hier, pour y récolter 18 points, 8 rebonds et 8 passes décisives sur un rendement de 50% total au tir et du 3 points.
On est peut-être loin des monstrueuses prestations qui ont valu un titre de MVP au Brodie, mais plus près de ce que L.A. a besoin de sa part : des matchs complets et efficaces, sans trop d’erreurs. Le meilleur différentiel de la partie est d’ailleurs revenu à Westbrook, qui affichait une cote de +18.
Plusieurs de ses efforts en fin de rencontre ont été décisifs.
Au sujet de son protégé, l’entraîneur-chef Darvin Ham a déclaré que Russell était « phénoménal, rien de moins qu’incroyable » en conférence d’après-match. Visiblement émotif, Ham a rappelé que beaucoup de blâme avait été placé sur Westbrook pour les déboires du club l’an dernier, mais que ce n’était pas de sa faute.
Pendant ce temps, les deux vedettes primaires de l’équipe continuent d’amasser d’impressionnantes statistiques individuelles, malgré les défaites qui s’accumulaient. AD récolte en moyenne 23.8 PTS, 10.6 REB, 2.4 STL et 2.0 BLK par rencontre au son de 53% de réussite au tir. Il est le seul athlète du circuit cette saison à maintenir des moyennes d’au moins 20 points, 10 rebonds, 2 interceptions et 2 contres.
Pour sa part, King James ne laisse entrevoir aucun signe de ralentissement en mettant 25.8 PTS, 8.8 REB, 7.3 AST et 1.5 STL par match. Seuls James, Pascal Siakam et Luka Doncic dépassent la barre des moyennes à 25 points, 7 rebonds et 7 assistances cette année. LeBron a également contribué d’un apport de deux triplés à ce qui était la meilleure soirée de tirs extérieurs pour ce groupe, versus les Nuggets, convertissant 43% de leurs essais au 3 points (pour 13 réussites).
Lonnie Walker s’est chargé d’ajouter trois tirs périphériques au tableau, tandis que Matt Ryan et Austin Reaves en frappaient deux chacun. Ces deux derniers sont d’ailleurs les seuls membres des Lakers à convertir plus de 30% de leurs lancers du centre-ville; Ryan à 55% et Reaves à 47%.
La puissante machine offensive des Nuggets a quant à elle vu quelques bâtons être mis dans ses roues au Crypto.com Arena. Nikola Jokic s’est tout de même chargé d’enregistrer 23 points, 14 rebonds, 6 passes et 2 tirs bloqués, alors que le reste du cinq partant faisait bien, lui aussi. C’était plutôt chez la seconde unité que Mike Malone cherchait des réponses, en vain.
Jamal Murray (21 PTS, 4 AST, 5 REB), Michael Porter Jr (17 PTS, 9 REB) et Aaron Gordon (18 PTS, 6 REB, 2 BLK) ont eu d’importantes contributions. Bruce Brown était le seul homme en sortie de banc à mettre 10 points ou plus.
L’organisation du Colorado aux grandes aspirations se contente pour l’instant d’une fiche de parcours de quatre victoires et désormais trois défaites, en attendant que Murray et Porter retrouvent des niveaux de jeux dignes des superstars qu’ils ont été/peuvent devenir.
