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À contre-courant, le Jazz présente un bilan parfait de 3-0

Crédit : AlleyOop360

En résumé

Plus de victoires que les Lakers, 76ers, Rockets, Kings, Nets, Heat, Thunder et Magic... combinés. Comment cette formation, dynamitée durant l'été, est-elle parvenue à monter un tel début de saison?

Les Pelicans de La Nouvelle-Orléans étaient la plus récente victime du rouleau compresseur qu’est le Jazz en ce début de campagne inattendu, dimanche soir. Grâce au gain in extremis 122-121, l’Utah voit sa fiche de parcours croître à 3-0, ce qui est bon pour le meilleur dossier dans la conférence Ouest, à égalité avec un autre club surprenant, les Trail Blazers de Damian Lillard.

Mais que se passe-t-il à Salt Lake City?

NOTE – Zion Williamson des Pelicans a dû quitter la rencontre de dimanche soir après 29 minutes de jeu, en raison d’une « contusion à la hanche postérieure », diagnostic rapporté par Shams Charania de The Athletic. Nous en aurons davantage sur sa situation alors plus d’information nous est rendue disponible.

Est-ce le changement d’identité stylistique, ou les nombreux remaniements d’effectif, qui ont ravivé la flamme en ces joueurs de l’Utah? Contre toute attente et contre le courant, les hommes de l’entraîneur-chef recrue Will Hardy ont su accumuler plus de victoires que les Lakers, 76ers, Rockets, Kings, Nets, Heat, Thunder et Magic… combinés. Voilà un fait qui était imprévisible, aussi.

À cette constatation s’ajoute d’ailleurs celle que la séquence victorieuse a eu lieu face à de la compétition jugée comme forte; les Nuggets de Denver, Timberwolves du Minnesota et Pelicans sont tous entrevus comme de meilleurs groupes que celui du Jazz.

Ils accomplissent également le fait d’armes en enregistrant de belles statistiques au passage, étant actuellement premiers de la NBA au chapitre des points par match (125.7) cette saison, en plus des tirs à 3 points réussis (16.3) et des passes décisives (31.7). Pourtant, l’arsenal que présentent aujourd’hui les dirigeants du Jazz n’a pas été bâti ainsi pour être vecteur d’autant de triomphes – malgré ce que prétendront Danny Ainge (président) et Justin Zanik (directeur gérant).

Voici un aperçu des mouvements qui ont eu lieu depuis la dernière date limite des transactions, au sein de l’équipe :

PertesAjouts
Rudy GobertCollin Sexton
Donovan MitchellLauri Markkanen
Bojan BogdanovicJarred Vanderbilt
Royce O’NealKelly Olynyk
Joe InglesNickeil Alexander-Walker
Juancho HernangomezMalik Beasley
Danuel HouseTalen Horton-Tucker
Ochai Agbaji
Leandro Bolmaro
Walker Kessler

Force est d’admettre que la troupe de Will Hardy, construite comme elle l’est, n’était pas censée tout casser de la sorte dès le coup d’envoi du calendrier régulier 2022-2023. Or, il est fort possible que nous ayons mal jugé le talent collectif d’une unité qui comporte tout de même des noms comme ceux de Collin Sexton, Lauri Markkanen, Jarred Vanderbilt et Kelly Olynyk.

De plus, les vétérans du club Mike Conley et Jordan Clarkson n’ont encore pas fait leur valise, eux, contrairement aux attentes. Inutile de préciser que ces deux hommes n’ont aucun intérêt à perdre des matchs de basketball. Une portion importante de la structure initiale est toujours en place, de sorte que Danny Ainge sera peut-être contraint de transiger les deux guards plus expéditivement qu’il ne le voudrait, si ces gains continuent de s’empiler. Après tout, on ne voudrait pas courir la chance de glisser hors de la course à Victor Wembanyama (et Scoot Henderson).

Somme toute, il est curieux d’observer l’équipe nager à contre-courant vers les sommets de l’Ouest, plutôt que vers ses bas-fonds comme le feront inévitablement cette année les Spurs, Rockets et le Thunder, dans le cadre de cette « Wembamania ».

Hier soir devant les Pels, ce fût toutefois le Finlandais Lauri Markkanen qui s’est davantage démarqué. Ses récoltes de 31 points, 12 rebonds et 2 interceptions ont eu un rôle instrumental dans la victoire, même si le Canadien Kelly Olynyk était finalement celui à mettre le panier de la gagne.

En prolongation, rien de moins :

Markkanen est en fait l’un des engins principaux des succès des siens depuis son arrivée à Salt Lake City, fait rendu évident par sa moyenne de 24.0 PTS par soir à travers ses trois sorties. C’est suffisant pour se classer devant Nikola Jokic, Anthony Edwards, Paul George, Bradley Beal, Kyrie Irving, Zion Williamson, Brandon Ingram, Jimmy Butler et plusieurs autres dans la liste des marqueurs moyens. Dans la colonne des rebonds par match, le Markksman (9.7 REB) fait même mieux que Nikola Vucevic, Domantas Sabonis, Steven Adams, Clint Capela, Jayson Tatum, Anthony Davis, Bam Adebayo, Deandre Ayton et Kristaps Porzingis jusqu’ici cette saison.

Après d’exceptionnelles prestations sur la scène de l’EuroBasket cet été, un Lauri âgé de 25 ans semble désormais fin prêt à connaître un bond significatif dans la grande ligue – et quel contexte y est plus propice qu’un Jazz en reconstruction?

L’Utah sera intrigant à suivre toute la saison pour une multitude de raisons, incluant Markkanen, mais également plusieurs questions telles… Le Jazz visera-t-il une participation en séries éliminatoires? Une autre vente de feu est-elle à prévoir dans les mois à suivre?

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

Liam Houde

Liam a gradué en journalisme au Collège La Cité, à Ottawa. Il aime marier son amour de la rédaction avec sa passion pour le basketball et son objectif est de faire du Québec un endroit où ce sport est un élément clé de la culture.

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